Marly-Gomont

Marly-Gomont (prononcé [maʁ.li gɔ.mɔ̃]) est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Marly et Gomont.

Pour la chanson de Kamini, voir Marly-Gomont (chanson).

Marly-Gomont

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Vervins
Intercommunalité Communauté de communes Thiérache Sambre et Oise
Maire
Mandat
Maryse Delache
2020-2026
Code postal 02120
Code commune 02469
Démographie
Gentilé Marlysien(ne)s
Population
municipale
482 hab. (2018 )
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 54′ 19″ nord, 3° 47′ 33″ est
Altitude Min. 107 m
Max. 184 m
Superficie 12,91 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Guise
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Marly-Gomont
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Marly-Gomont
Géolocalisation sur la carte : France
Marly-Gomont
Géolocalisation sur la carte : France
Marly-Gomont

    Ses habitants sont appelés Marlysiens[1],[2].

    Géographie

    Marly-Gomont est située à l'est de Guise, sur la route départementale D 31, à mi-chemin entre cette ville et Étréaupont. Le village actuel était constitué à l'origine de deux localités, Marly (la plus importante) et, jouxtant parfaitement celle-ci par le sud-ouest, Gomont.

    Ce village est installé au milieu d'une vallée verdoyante sur la rive gauche de l'Oise sur la pente d'une colline.

    Le village est desservi par l'axe vert de la Thiérache (39 km) reliant Guise à Hirson. Il est aménagé pour les piétons et les cyclistes depuis 2013. La voie verte est incluse dans la véloroute Transeuropéenne Paris-Moscou, ainsi que la Transibérique, portion française de l'Eurovélo 3.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Marly-Gomont est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,1 %), prairies (43,7 %), zones urbanisées (4,2 %), zones agricoles hétérogènes (2 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    Carte de Cassini du secteur
    (vers 1750).
    Carte postale de la gare de Marly-Gomont en 1910.

    Toponymie
    Le village apparaît pour la première fois en 1134 sous l'appellation de Altare Marli. puis Parrochia de Marliaco dans une charte de l'Abbaye Saint-Vincent de Laon en 1241, puis Marly sur la carte de Cassini vers 1850, puis Marly-sur-Oise au XIXe siècle [10].
    Gomont, hameau de la commune de Marly, s'écrit Goumunt en 1161 dans un cartulaire de l'Abbaye de Foigny, puis Territoriun de Goumont, Goumont, vicus qui est in parrochia de Marli en 1217, Gosmont, Gaumonts et enfin Gomont sur la carte de Cassini vers 1750[11].
    C'est en août 1926, qu'un décret ministériel, décide que la commune de Marly portera désormais le nom de Marly-Gomont[12]

    Le début de l'histoire du village est estimé vers l'année 1100. Le village est noté alors Marley. En 1464, on trouve la graphie Marli, puis Marly. Entre 1100 et 1700, les terres sont dirigées par le seigneur de Marly qui dépend alors du duché de Guise. Les hameaux dépendants de Marly étaient Béchaué et Gomont.
    Fortifications des églises

    Au XVIe siècle, lors des affrontements entre François 1er et Charles Quint, et lors de la Guerre franco-espagnole de 1635 à 1659, les villages de la Thiérache furent constamment ravagés aussi bien par les troupes françaises qu'étrangères. C'est à cette époque que la plupart des villages de Thiérache, comme Marly-Gomont, fortifient leurs églises pour permettre aux habitants de s'y réfugier an cas d'attaque. Le clocher ou la nef, faits de hauts murs de briques et surmontés d'un étage, sont flanqués de tours percées de meurtrières. En cas d'attaque de bandes de pillards, les habitants du village s'y réfugiaient avec des provisions pour tenir un siège de plusieurs jours[13].

    Carte de Cassini
    La carte de Cassini montre qu'au XVIIIe siècle, Marly est une paroisse située sur la rive gauche de l'Oise. À l'ouest Gomont est un hameau sur les hauteurs de la vallée de l'Oise. Au sud (à km), le hameau de Bechaué comprend deux fermes actuellement et est partagé avec le terroir de la commune d'Haution.

    L'ancienne ligne de chemin de fer de Guise à Hirson
    Marly-Gomont a possédé une gare située sur la ligne de chemin de fer de Guise à Hirson qui a fonctionné de 1910 à 1978. À l'ouverture de ligne en 1910, quatre trains s'arrêtaient chaque jour dans cette gare (voir les horaires en 1910 [14]).
    Son emprise est utilisée depuis 2014 par l'Axe vert de la Thiérache.
    Première Guerre mondiale
    Le 29 août 1914, soit moins d'un mois après la déclaration de la guerre, le village est occupé par les Allemands après la défaite de l'armée française lors de la bataille de Guise. Pendant toute la guerre, Marly-Gomont restera loin du front qui se stabilisera à environ 150 km à l'ouest aux alentours de Péronne. Les habitants vivront sous le joug de l'ennemi: réquisitions de logements, de matériel, de nourriture, travaux forcés[15].
    Ce n'est que le , que le 30e bataillon de chasseurs à pied libère le village de l'occupant allemand pour la partie ouest de Gomont et le quartier de la gare et le 2e bataillon du 160e régiment d'infanterie pour la partie sud et centre bourg.
    Sur le monument aux morts sont écrits les noms des 34 soldats de la commune morts au Champ d'Honneur lors de la Grande Guerre ainsi que ceux de trois victimes civiles.

    Le 9 juillet 1943, un avion Avro Lancaster parti de Grande-Bretagne s'est écrasé à Marly-Gomont entraînant la mort de ses sept membres d'équipage dont quatre reposent dans le cimetière communal.

    En 2006, le village se fait connaître grâce à la chanson Marly-Gomont du rappeur Kamini. Cette chanson donna lieu à un film sorti en 2016 : Bienvenue à Marly-Gomont.

    Monument hommage aux sept aviateurs tombés à Marly-Gomont le 9 juillet 1943.
    L'église, comme ailleurs en Thiérache, était protégée des assaillants par sa position élevée et par des lignes plus ou moins concentriques de haies.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Marly-Gomont est membre de la communauté de communes Thiérache Sambre et Oise, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Guise. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[16].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Vervins, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[17]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Guise pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[17], et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[18].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981   Michel Rimbaux    
    1983 1989 René Ramollu    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001[19] octobre 2001 Raymond Celet    
    décembre 2001 avril 2014 Odile Gourlin[20]    
    avril 2014[20] juin 2020[21],[22] Dominique Delache SE Chargé de mission à la Maison des entreprises
    de Thiérache et de la Serre (METS)
    Décédé en fonction
    septembre 2020[23] En cours
    (au 12 septembre 2020)
    Maryse Delache   Coiffeuse et veuve du précédent[24]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].

    En 2018, la commune comptait 482 habitants[Note 2], en augmentation de 8,31 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8789599269401 0221 0331 0621 0921 092
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0351 0061 025981949962890867813
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    800803812736697679668600606
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    614551507420464429420419418
    2013 2018 - - - - - - -
    445482-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    • Kamini, rappeur, auteur et interprète de la chanson Marly-Gomont. Dans cette chanson, Kamini évoque sur un ton humoristique la vie d'une famille noire dans un petit village picard, et ses problèmes de racisme — mais aussi, de manière plus générale, les difficultés des jeunes du monde rural[29]. Le clip vidéo diffusé sur internet a rencontré un énorme succès en automne 2006 et a propulsé Kamini sur de nombreux médias en France et à l'étranger. La nouvelle notoriété nationale de Marly-Gomont a entraîné le vol des trois panneaux de la commune en . En , de nouveaux panneaux en béton sont situés à l'entrée du village. Ces deux panneaux, peints par MIcowËL, illustrent chacun un titre du chanteur Kamini. Ainsi en 2016, sort le film Bienvenue à Marly-Gomont réalisé par Julien Rambaldi. Ce film retrace l'histoire du père de Kamini à son arrivée à Marly-Gomont.
    • Le Dr Seyolo Zantoko, père de Kamini, a exercé à Marly-Gomont des années 1970 à 2009, année de sa mort accidentelle sur route, médaillé pour service rendu à la Picardie[30].

    Héraldique

    Blason
    Parti : au 1er coupé au I fascé de gueules et d’argent de huit pièces, au II d’azur à trois fleurs de lis d’or et à la bordure de gueules, au 2e d’azur semé de fleurs de lis d’or ; sur le tout, d’or au lion de gueules[31].
    Détails
    Blason officiel.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Marly-Gomont sur habitants.fr
    2. Entretien avec Kamini sur dailymotion
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. k39289w/f213.item.r=Saint-Martin-dhttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6es-Prés.zoom
    11. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques », sur Gallica, (consulté le ).
    12. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )
    13. « La Thiérache : recueil de documents concernant l'histoire, les beaux-arts, les sciences naturelles et l'industrie de cette ancienne subdivision de la Picardie », sur Gallica, (consulté le ).
    14. https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/af/Ligne_Hirson-Guise_Horaires_1910.jpg
    15. « Rapports et procès-verbaux d'enquête de la commission instituée en vue de la commission instituée en vue de constater les actes commis par l'ennemi en violation du droit des gens (décret du 23 septembre 1914). Tome 10-12 / [signé G. Payelle, président ; Armand Mollard,... ; G. Maringer ; Ed. Paillot, rapporteur ; M. Petit,...] », sur Gallica, 1915-1916 (consulté le ).
    16. « communauté de communes Thiérache Sambre et Oise - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    17. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Marly-Gomont », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    18. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    19. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    20. « Les maires s'installent », La Thiérache, no 2576, , p. 37 (ISSN 0183-8415)
    21. « Le maire de Marly-Gomont, Dominique Delache est décédé », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ) « Dominique Delache, élu maire du célèbre village de Thiérache est décédé. Il avait 62 ans ».
    22. « Marly-Gomont : le maire Dominique Delache n’est plus », L'Union, (lire en ligne, consulté le ) « Dominique Delache, maire de Marly-Gomont, est décédé le mardi 9 juin à l'hôpital d’Amiens. Maire depuis 2014, il entamait son deuxième mandat ».
    23. « Maryse Delache est la nouvelle maire de Marly-Gomont », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ) « Elle succède à son mari Dominique Delache, décédé en juin dernier ».
    24. « Maryse Delache élue conseillère municipale à Marly-Gomont », L'Union, (Maryse Delache élue conseillère municipale à Marly-Gomont, consulté le ).
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. Clip de Kamini
    30. Delphine Houdan, « Marle-Laon : Seyolo Zantoko et Norbert Badila meurent sur le coup | La Thiérache », (consulté le )
    31. « 02469 Marly-Gomont (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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