Marine nationale dans l'Ouest de la France en 1917

En 1917, la Marine nationale déploie une importante flotte dans le Finistère afin de protéger les côtes françaises.

Contexte

Un ballon captif chargé de la lutte contre les sous-marins sur les côtes françaises en 1917.
Un des nombreux hydravions de lutte contre les sous-marins en 1918.

L’heure est venue de changer en 1917 le dispositif de défense mis en place en .

L'état-major français sait désormais que la Hochseeflotte, la flotte impériale allemande, ne sortira pas de ses ports pour un affrontement majeur. L’état-major de l’empereur Guillaume estime, depuis la bataille du Jutland, en , que le pari d’une bataille navale frontale avec la Grand Fleet anglaise est trop risqué. Il a préféré une guerre psychologique.

Le danger a pris une autre forme : ce sont les U-Boots, les sous-marins allemands, qui attaquent les navires de transport, les chalutiers (souvent transformés en bateaux corsaires) et toutes les embarcations de pêche puisque la terreur est aussi une arme. Des centaines de marins français, de pêche, de commerce, ou de guerre, y perdent la vie.

La décision est donc prise côté alliés d’organiser et de protéger les convois, avec écoutes acoustiques et grenades sous-marines et de développer les défenses des ports français, qui accueillent le matériel, les vivres et bientôt les soldats américains. La Marine nationale récupère la responsabilité de la défense côtière. La France est certes moins riche en cuirassés que son alliée britannique, mais elle a joué plus tôt la carte des sous-marins. Une escadre de quinze unités est basée à Cherbourg, une seconde de huit unités à Calais.

Le vice-amiral Ronarc’h, devenu en 1916 commandant supérieur de la zone Atlantique nord, va les redéployer. Il dissout l’unité de Calais, fait venir quatre sous-marins défensifs à Brest, et transforme les autres en escadrilles de chasse. Les sous-marins ne sont pas seuls. Il y a sur mer des patrouilleurs, des chasseurs, des dragueurs, des vedettes, des torpilleurs et contre-torpilleurs. Il y a aussi des hydravions, qui repèrent et peuvent bombarder les U-Boots, des ballons dirigeables et des ballons captifs.

En les soldats américains arrivent à Saint-Nazaire. Deux mois plus tard, ils sont dirigés vers Brest, où ils créent leur propre base, avec leur administration, leurs bateaux et leurs hydravions. Des dizaines de milliers d’hommes s’installent durablement.

Dispositif défensif des côtes françaises

  • Calais, Abbeville, Dieppe, Le Havre : 6 hydravions, 5 ballons dirigeables, 4 ballons captifs, 6 bateaux police de navigation, 2 arraisonneurs, 4 chasseurs, 2 vedettes, 8 dragueurs, 7 torpilleurs.
  • Brest : 12 hydravions, 2 ballons dirigeables, 8 ballons captifs, 5 dragueurs, 2 arraisonneurs, 3 bateaux police navigation, 10 torpilleurs, 6 dragueurs, 4 chasseurs, 2 vedettes.
  • Brest, Lorient : 9 hydravions, 9 chasseurs, 2 arraisonneurs, 4 dragueurs, 4 chasseurs, 2 vedettes, 9 avions.
  • Lorient, Saint-Nazaire : poste de combat aérien, 9 avions, 4 dragueurs, 2 arraisonneurs, 4 chasseurs, 2 vedettes.

Source

  • Service historique de la Marine, pavillon de la Reine Château de Vincennes, 94304 Vincennes cedex

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) R. H. Gibson et Maurice Prendergast, The German submarine war, 1914-1918, East Sussex, Naval & Military Press in association with The Imperial War Museum, coll. « Imperial War Museum facsimile reprint series » (no 17), , 438 p. (ISBN 978-1-84342-535-9, OCLC 858017171).
  • Hans Koerver, Room 40 : German naval warfare 1914-1918, t. 1 : The fleet in action, Steinbach, LIS Reinisch, , 445 p. (ISBN 978-3-902433-76-3, OCLC 643232870).
  • Hans Koerver, Room 40 : German naval warfare 1914-1918, t. 2 : The fleet in being, Steinbach, LIS Reinisch, , 718 p. (ISBN 978-3-902433-77-0, OCLC 286349163).
  • François Cochet et Rémy Porte, Dictionnaire de la Grande Guerre 1914-1918, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins »,

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