Marie-Joseph-François-Victor Monyer de Prilly

Marie-Joseph-François-Victor Monyer de Prilly, né à Avignon, le et mort à Châlons-en-Champagne le [1], est un prélat français de l’Église catholique. Il est évêque de Châlons pendant trente-six ans.

Victor Monyer de Prilly

Gravure de la Bibliothèque Pompidou.
Biographie
Naissance
à Avignon
Ordination sacerdotale
Décès
à Châlons-sur-Marne
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale par Mgr Denis Frayssinous
Évêque de Châlons

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Il avait commencé ses études au collège militaire de Tournon, et il les terminait au collège Mazarin, lorsque la Révolution éclata. Le général marquis Marie Pierre Hippolyte de Monyer de Prilly, son père, fut jeté dans les prisons d'Avignon, où il mourut bientôt, et le jeune de Prilly fut incorporé dans un régiment de dragons. Nommé capitaine après la bataille de Zurich, il fut remarqué par l'empereur Napoléon, qui confia plusieurs fois des opérations hardies.

Il venait d'être nommé aide-de-camp du général Jean Laurent Juslin de Lacoste-Duvivier, lorsqu'il se résolut alors de se consacrer à la prêtrise ; il expliquait sa vocation par le vœu fait alors qu'il tentait de rejoindre son frère malade et que s'étant jeté à cheval dans le Rhône en crue il crut sa dernière heure venue et promettait de se consacrer à la prêtrise si Dieu le secourait[2]. Sa mère lutta vainement contre ce projet : il entra bientôt au séminaire d’Aix; 1807 devenait le tournant de sa vie. Lorsqu'il eut reçu les ordres le [1], il revint à Avignon, où il fonda, dans la maison paternelle, un petit séminaire pour les diocèses d'Avignon et de Nîmes.

Évêque de Chalons

Monsieur l'abbé Monyer de Prilly est nommé évêque de Châlons en . Confirmé à cette charge en novembre suivant, il est ordonné évêque le par Denis Frayssinous[1]. Premier à occuper ce poste après la Révolution française, il œuvre avec l'aide de l'abbé Becquey à l'ouverture d'un grand séminaire. Il leur fut difficile de trouver un bâtiment adéquat, en premier lieu dans le couvent des Cordeliers en 1827 puis dans le couvent Sainte-Marie deux années plus tard avant de lui trouver une place à Saint-Memmie[3] en 1838, l'institution est confiée aux Lazaristes. Impliqué politiquement et lié aux monarchistes ultra-mondains, l'évêché est pillé lors des troubles de 1830. Il est ensuite en retrait avant de se rallier à la République en 1848.

Il soutient son clergé qui lutte contre une épidémie de choléra en juillet et . Il œuvre aussi à la rénovation de la collégiale de Notre-Dame-en-Vaux. Alors que Napoléon III était souvent présent au camp de Chalons, il vint décorer l'évêque de la médaille de Sainte-Hélène, il était déjà décoré de la Légion d'honneur et devint officier en 1852. Il participe à la translation des reliques de saint Augustin de Pavie à Hippone où le saint évêque se trouvait de 395 à 430.

Il est évêque de Châlons jusqu'à sa mort en 1860[1], la ville lui consacre une rue.

Distinctions

Références

  1. (en) « Bishop Marie-Joseph-François-Victor Monyer de Prilly », sur catholic-hierarchy.org (consulté le )
  2. p. 14, M; Joannès vicaire général, Éloge funèbre de Monseigneur de Prilly évêque de Chalons prononcé le 10 janvier 1860, Chalons, T. Martin, 1860.
  3. Actuellement la Mairie.

Voir aussi

Bibliographie

  • Chronique religieuse du mois, dans L'Observateur du dimanche: bulletin de l'Œuvre du repos du dimanche et fêtes, , p. 47-48
  • Anonyme (Signé : J.-L. B.), Notice biographique sur Monseigneur Monyer de Prilly, Châlons : Impr. de T. Martin, 1860, 38 p., in-8°
  • Jules Garinet, Notice biographique sur Mgr Monyer de Prilly, évêque de Châlons-sur-Marne in Étude de M. Jules Garinet, lue à la Société académique de Châlons, le  ; Variantes et corrections du Dr Prin, de Chalons, Circa 1861.
  • [PDF] René Dormoy, Mgr de PRILLY, évêque de Châlons(1775-1860), Les Contemporains, IIe série, Paris : Maison de la Bonne Presse
  • Annie Moraine, Un pasteur à la recherche d'une chrétienté (1824-1860), chap. 6 de Le Diocèse de Châlons, (sous la direction de Georges Clause), Éditions Beauchesne, 1989, p. 156-179

Articles connexes

Liens externes

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