Marianne Rubinstein

Marianne Rubinstein est née à Paris en 1966.

En 2002, elle publie Tout le monde n’a pas la chance d’être orphelin (préfacé par Serge Klarsfeld), enquête sur les enfants des orphelins juifs de la Shoah, où elle entremêle son propre récit de fille d’orphelin à ceux de ses interlocuteurs.

Après un premier roman (En famille en 2005), elle s’intéresse au groupe de Bloomsbury dans Le journal de Yaël Koppman (2007) qui raconte en parallèle la vie d’une jeune trentenaire parisienne, Yaël Koppman, et celle d’Angelica Garnett, nièce de Virginia Woolf et filleule de John Maynard Keynes. Elle y mélange les genres littéraires (le journal intime, la chick lit, la fausse auto-fiction, l’essai en sciences sociales…), tout en racontant l’histoire de ce groupe d’intellectuels et d’artistes anglais.

En 2009, elle revient sur l’ombre portée de la Shoah avec C’est maintenant du passé, récit sur sa famille paternelle qui trouve son contrepoint dans la littérature japonaise — des haïkus aux Notes de chevet de Sei Shônagon.

En 2012, elle reprend le personnage de Yaël Koppman, désormais quadragénaire dans Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel.

En 2014, avec Jézabel Couppey-Soubeyran, elle écrit L’économie pour toutes, premier livre d’économie adressé aux femmes, qui tente d’inventer une nouvelle forme pour raconter l’économie, à rebours de la « phrase masculine» évoquée par Virginia Woolf dans Une chambre à soi.

Son dernier roman Nous sommes deux, paru en 2016, est la chronique d’un double mariage engageant trois familles de culture et de tradition religieuse différentes dans la France contemporaine.

Après avoir été lauréate d’une « mission Stendhal » en 2015 à Detroit, États-Unis, elle publie, toujours en 2016, Detroit, dit-elle, dont le sous-titre est Économies de la survie. Elle y cherche une forme lui permettant de mêler, autour de la question de la survie, le récit du corps traversé par la maladie, celui de la ville de Detroit et des habitants qu’elle rencontre, et celui du devenir de l’économie tout entière.

En 2017, Marianne Rubinstein est artiste-chercheur associée aux Ateliers Medicis.

Elle écrit également pour la jeunesse.

Maître de conférences en économie à Sorbonne Université et habilitée à diriger les recherches, elle publie aussi dans cette discipline.

Bibliographie

Essais, récits
Romans
  • En famille, Phébus, 2005
  • Le journal de Yaël Koppman, Sabine Wespieser Editeur, 2007 (paru en édition de poche, Pocket N° 13746, 2009)
  • Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel , Éditions Albin Michel, 2012
  • Nous sommes deux, Éditions Albin Michel, 2016
Jeunesse
Autres textes
  • « De la terre natale à la terre adoptée », remue.net
  • « Journal de résidence », remue.net
  • « Un lieu imaginaire où déposer nos pierres », Cahiers du Judaïsme, n°33, 2011
  • « Restaurer la colonne vertébrale de nos familles - Conversation entre Marianne Rubinstein et Ivan Jablonka », in L'enfant-Shoah, sous la direction d'Ivan Jablonka, PUF, 2014
  • « Beauséjour », joué au Théâtre Le Nouveau Cap d'Aulnay-sous-Bois,

Prix et distinctions

Prix lycéen "lire l'économie" 2014 pour L'économie pour toutes - Un livre pour les femmes que les hommes feraient bien de lire aussi, co-écrit avec Jézabel Couppey-Soubeyran, La Découverte.

Liens externes

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