Maria Kolesnikova

Maryia Kaliesnikava

Maria Alexandrovna[1],[2] Kolesnikova (en russe : Мария Александровна Колесникова ; en biélorusse : Марыя Аляксандраўна Калеснікава, Maryia Aliaksandrawna Kaliesnikava ; née le ) est une musicienne et femme politique biélorusse, membre du présidium du Conseil de coordination formé par l'opposition au président biélorusse Alexandre Loukachenko lors des manifestations de 2020. Le , elle reçoit, du département d'État des États-Unis, le Prix international de la femme de courage[3].

Biographie

Carrière musicale

Maria Kolesnikova nait le à Minsk. Ses parents sont ingénieurs de formation. Elle a une sœur, Tatiana.

À l'âge de 17 ans, elle commence à enseigner la flûte dans un gymnase (école privée) à Minsk et joue dans l'Orchestre national de concerts académiques de la République de Biélorussie. Elle est diplômée de l'Académie d'État de musique de Biélorussie en tant que flûtiste et chef d'orchestre. À l'âge de 25 ans, elle commence à étudier pour jouer des instruments de musique ancienne à l'Université d'État de la musique et des arts du spectacle à Stuttgart, en Allemagne. Elle obtient deux masters en musique ancienne et moderne en 2012.

Dans les années 2010, elle organise des projets culturels entre l'Allemagne et la Biélorussie. En 2017, elle cofonde « Artemp », un collectif d'art. À partir de 2019, elle est directrice artistique du club culturel OK16 à Minsk.

Carrière politique

Lors de la campagne pour l'élection présidentielle biélorusse de 2020, elle dirige l'équipe de Viktor Babariko jusqu'à son arrestation en juin pour « délits financiers ». Elle rejoint ensuite la candidature de Svetlana Tikhanovskaïa et forme avec Véronika Tsepkalo, l'épouse du candidat Valéri Tsepkalo forcé à l'exil, un trio féminin rassemblant l'opposition au président sortant.

Le , elle est enlevée par des hommes masqués à Minsk puis arrêtée le lendemain à la frontière ukrainienne[4] après avoir déchiré son passeport pour empêcher un exil forcé en Ukraine[5],[6].

Le , après onze mois d'incarcération et un procès à huis clos, la justice biélorusse condamne Maria Kolesnikova et son comparse Maxime Znak (en) à onze ans de prison pour « complots visant à s'emparer du pouvoir » et « appels à des actions portant atteinte à la sécurité nationale »[7].

Références

  1. (be) « У Менску затрымалі і хутка адпусьцілі Марыю Калесьнікаву », Radio Free Europe, (consulté le )
  2. (ru) Адар'я Гуштын, « «Мария всегда повторяла: что бы ни случилось, я буду в Беларуси». Отец Колесниковой прокомментировал слова Лукашенко », TUT.BY, (consulté le )
  3. (en) « 2021 International Women of Courage Award Recipients Announced », sur le site du Département d'État des États-Unis (consulté le ).
  4. (de) « Verwirrung um Aufenthaltsort von Oppositioneller Kolesnikowa », sur Der Spiegel, (consulté le ).
  5. (ru) « Колесникова при попытке насильственного вывоза из Беларуси порвала свой паспорт », sur interfax.com.ua, (consulté le ).
  6. « Maria Kolesnikova, l’autre visage de la résistance biélorusse », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  7. « L'opposante Maria Kolesnikova condamnée à onze ans de prison en Biélorussie », sur lemonde.fr, (consulté le )
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