Marguerite Clitherow
Marguerite Clitherow (ou Margaret Clitheroe), née à York (Angleterre) en 1556 et morte (exécutée) le près de York, est une mère de famille morte par fidélité à la foi catholique et attachement au pape. Déclarée martyre par l'Église catholique elle fut canonisée en 1970 par le pape Paul VI, avec le groupe des martyrs anglais et gallois[1].
Marguerite Clitherow | |
Marguerite Clitherow, la perle de York. | |
Mère de famille, martyre et (en)sainte | |
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Naissance | 1556 York, Angleterre |
Décès | le (30 ans) York, Angleterre |
Vénéré à | The Shambles, York |
Béatification | 1929 par Pie XI |
Canonisation | le 25 octobre 1970 Rome par Paul VI |
Vénéré par | l'Église catholique romaine |
Fête | 25 mars et 21 octobre (fête locale) |
Saint patron | femmes d'affaires |
Biographie
Marguerite Middleton, fille de Thomas Middleton, naquit à York en 1556 dans une famille protestante de rite anglican[2]. Elle épousa en 1571 John Clitherow, boucher à York, puis se convertit au catholicisme à l'âge de 18 ans, en 1574. Régnait alors Élisabeth Ire, persécutrice des catholiques qui ne pouvaient accepter sa rupture avec Rome. En 1576, Marguerite fut jetée en prison pour avoir refusé de « remplir ses devoirs envers Dieu et la Reine », en n'assistant pas aux services anglicans.
Elle fut libérée (car elle était enceinte) puis de nouveau arrêtée. Elle apprit à lire toute seule en prison, pour pouvoir enseigner le catéchisme à ses enfants. Elle priait chez elle avec ses trois enfants, soutenue par son mari bien que celui-ci soit resté anglican, et abritait souvent des prêtres de passage qui venaient dire la messe en cachette chez elle. Elle organisait aussi des leçons de catéchisme pour ses enfants et ceux de ses voisins.
Le alors que son fils Henry était parti étudier au collège catholique anglais de Reims dans l'intention de devenir prêtre, sa maison fut perquisitionnée. On découvrit les ornements liturgiques et les livres d'un prêtre qui venait justement de s'échapper. Elle fut emprisonnée à la forteresse d'York et soumise à un interrogatoire. Elle refusa de plaider sa cause, pour éviter que ses amis, ses domestiques et ses propres enfants ne soient contraints à témoigner contre elle[3]. Cela lui valut la peine forte et dure d’être écrasée par un poids lourd jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Elle passa la nuit en prière pour la conversion de la reine et pour soutenir dans la foi catholique le clergé persécuté. Alors qu'elle était enceinte de son quatrième enfant, elle fut écrasée sous une porte de chêne sur laquelle on avait placé des poids et mit quinze minutes à mourir. Ensuite son corps fut jeté dans une fosse remplie d'eau[4].
Le , une plaque commémorative a été inaugurée à York sur le lieu de son martyre[5].
Influence
Marguerite Clitherow a inspiré le poète Gerard Manley Hopkins, en particulier pour God’s Grandeur, écrit en 1877. Après la mort de Gerard Manley Hopkins, on a retrouvé dans ses papiers, parmi les fragments et les œuvres inachevés, un poème intitulé Margaret Clitheroe[6].
Canonisation
Elle a été béatifiée en 1929 par Pie XI et canonisée en 1970 par Paul VI, avec d'autres martyrs anglais et gallois, formant ainsi un groupe souvent appelé les quarante martyrs d'Angleterre et du Pays de Galles. Elle est fêtée le 25 mars[3].
Références
- John Rayne-Davies, Margaret Clitherow: Saint of York, Beverley, Highgate of Beverley, 2002, (ISBN 1-902645-32-4)
- (en) église catholique St. Wilfrid - York
- Nominis: Saints, fêtes et prénoms
- Vie de Ste Marguerite Clitherow
- (en) inauguration de la plaque, site du diocèse de Middlesbrough
- (en) The Poet’s Eye: Gerard Manley Hopkins’Margaret Clitheroe
Liens externes
- (en) Article dans la Catholic Encyclopedia de 1913
- (en) Homélie de Paul VI à l'occasion de la canonisation des quarante martyrs
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