Marcillé-Robert

Marcillé-Robert est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en Région Bretagne, peuplée de 954 habitants[Note 1].

Pour les articles homonymes, voir Marcillé et Robert.

Marcillé-Robert

Le quartier de la Ville-Bédon, au bord de l'étang de Marcillé.

Blason
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Fougères-Vitré
Intercommunalité Roche aux Fées Communauté
Maire
Mandat
Laurent Divay
2020-2026
Code postal 35240
Code commune 35165
Démographie
Gentilé Marcilléens
Population
municipale
954 hab. (2018 )
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 57′ 00″ nord, 1° 21′ 40″ ouest
Altitude Min. 37 m
Max. 87 m
Superficie 20,30 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de La Guerche-de-Bretagne
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Marcillé-Robert
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Marcillé-Robert
Géolocalisation sur la carte : France
Marcillé-Robert
Géolocalisation sur la carte : France
Marcillé-Robert

    Géographie

    Du point de vue de la richesse de la flore, Marcillé-Robert compte parmi les communes du département possédant dans leurs différents biotopes un nombre important de taxons, soit 512 pour une moyenne communale de 348 taxons et un total départemental de 1 373 taxons (118 familles). Plus que ce nombre, il faut considérer 34 taxons à forte valeur patrimoniale (total de 207) ; 18 taxons protégés et 25 appartenant à la liste rouge du Massif armoricain (total départemental de 237)[1].

    Boistrudan Moulins Bais
    Essé N Visseiche
    O    Marcillé-Robert    E
    S
    Le Theil-de-Bretagne Retiers

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 710 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Soudan », sur la commune de Soudan, mise en service en 1994[8] et qui se trouve à 24 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 821,7 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et à 30 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Marcillé-Robert est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,4 %), zones agricoles hétérogènes (35,8 %), prairies (13,5 %), eaux continentales[Note 6] (4,9 %), forêts (2,6 %), zones urbanisées (1,8 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes ecclesia de Marcilliaco en 1020, ecclesia Marcillei en 1170, Marcilleyum Roberti en 1516[22].

    Marcillé : d'origine latine, d’un nom d’homme Marcilius, sans doute le propriétaire d’un domaine gallo-romain[22], suivi du suffixe de localisation gaulois, -akon, évolué en -e .

    Robert : second fils de Riwallon (ou Rivallon) de Vitré, grand seigneur féodal du XIe siècle[22].

    Histoire

    Moyen-Âge

    Marcillé-Robert est une localité très ancienne : on y battait monnaie dès le début du VIIe siècle.

    Petite ville fortifiée, les remparts du XVe siècle étaient coupés par trois portes et la ville se divisait en trois bourgs : à l'ouest, la Ville-Bedon, au centre, la ville proprement dite et, à l'est, le bourg avec l'église. Au milieu de la ville s'élevaient les halles détruites vers 1884. Un château édifié au début au début du XIe siècle par le premier seigneur de Vitré, Riwallon, pour son fils Robert : c'est alors que Marcillé prit le nom de Robert. Le château fut démantelé en 1595.

    Temps modernes

    En 1674, Paul Bigot des Salles est sénéchal de Marcillé ; son descendant Joseph Charles Bigot des Salles[23] est en 1764 procureur fiscal de la baronnie de Vitré en la châtellenie de Marcillé[24].

    Révolution française

    La population de la commune était, parait-il, favorable aux changements apportés par la Révolution française, surtout après la fin de la Terreur. La principale fête révolutionnaire était alors celle célébrant l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, fêtée à partir de 1795[25].

    Héraldique

    Blasonnement :
    De gueules au lion d’or surmonté d’un lambel du même.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1959 mars 1977 François Lesage de la Haye
    (1904-1985)
      Chevalier du Mérite agricole et de l'Ordre national du Mérite (1980)
    mars 1977 mars 1983 Eugène Bagourd   Agriculteur
    mars 1983 juin 1995 Constant Debroize   Agriculteur retraité
    juin 1995[26] mars 2008 Marcel Jamois   Enseignant
    mars 2008[27] 27 décembre 2019[28]
    (décès)
    Louis Chapon SE Agriculteur
    27 décembre 2019[29] 3 juillet 2020 Guy Vallée   Commerçant retraité, maire par intérim
    3 juillet 2020 En cours Laurent Divay[30]   Fonctionnaire de police
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].

    En 2018, la commune comptait 954 habitants[Note 7], en diminution de 1,95 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +4,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3631 6381 4971 7571 8001 7891 7591 7661 745
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 7061 7281 6971 5811 5391 4841 4801 4151 396
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3471 3281 3001 1381 1041 1201 1201 1011 090
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 048983943837837856922931964
    2017 2018 - - - - - - -
    959954-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église paroissiale Saint-Ouen.

    La commune n’abrite aucun monument historique. On peut cependant noter dans le patrimoine de la commune les bâtiments suivants :

    Commencée en 1688, terminée en 1713, elle est composée d'une nef terminée par une abside semi-circulaire et d'un transept. La face sud présente un porche additionné d'un ossuaire. L'intérieur possède une voûte boisée, l'abside est décorée de peintures qui ont été restaurées. Un grand retable de 1825 à colonnes torses ornées de feuillage est accosté de deux ailes arrondies. Elle est surmontée d'un toit octogonal en carène et d'un campanile.

    Site naturel :

    • L'étang de Marcillé-Robert, d'une superficie de cent hectares, alimenté par les eaux de la Seiche et de l'Ardenne. On peut y observer de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs, notamment hivernants.

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018, légale en 2021.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Louis Diard, La flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005, carte p. 170.
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Soudan - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Marcillé-Robert et Soudan », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Soudan - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Marcillé-Robert et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. « Etymologie et Histoire de Marcillé-Robert », infobretagne (consulté le ).
    23. Joseph Charles Bigot, né le à Marcillé-Robert, décédé le à Marcillé-Robert.
    24. Jean Gallet, "Seigneurs et paysans bretons du Moyen-Âge à la Révolution", éditions Ouest-France Université, 1992, (ISBN 2-7373-1023-7).
    25. Louis Dubreuil, « Fêtes révolutionnaires en Ille-et-Vilaine », in Annales de Bretagne, volume 21, tome 4, 1905, p. 398-399.
    26. « Marcel Jamois passe le relais », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    27. « Municipales à Marcillé-Robert. Louis Chapon, maire, présente sa liste », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    28. « Louis Chapon, le maire de Marcillé-Robert, est décédé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    29. Nicole Conquer, « Marcillé-Robert. Guy Vallée devient le maire après le décès de Louis Chapon », Ouest-France, (lire en ligne).
    30. « Municipales à Marcillé-Robert. Laurent Divay est le nouveau maire », Ouest-France, (lire en ligne).
    31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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