Château de Marcillé-Robert

Le château de Marcillé-Robert est un château-fort à l'état de ruines situé à Marcillé-Robert, en Ille-et-Vilaine. Il est situé sur les Marches de Bretagne. C’était une châtellenie relevant de la baronnie de Vitré et possédant un droit de haute justice[1].

Il était dépourvu de donjon, mais constitué de cinq hautes tours, dont la plus haute mesure actuellement 11 m de haut.

Le château est possédé par la Communauté de communes de la Roche-aux-Fées depuis 2012[2].

Historique

Le château en pierre a été construit par le baron André de Vitré. Le site défensif choisi, un promontoire rocheux, domine la vallée de la Seiche.

Il est délaissé par les seigneurs au profit du château de Vitré. À la mort du baron André III, le domaine échoit par alliance à la famille des Comtes de Laval. Guy IX de Laval s'accommode avec sa belle-mère Jeanne de Brienne[3] qui fait assigner son douaire sur la baronnie de Vitré et les dépendances du château de Marcillé, qu'elle choisit comme résidence.

Par héritage, la seigneurie de Marcillé passe de la famille de Vitré, à la famille de Laval, puis aux ducs de la Trémoille, qui la conserveront jusqu’à la Révolution française. On comptait au château trois portes : l’une d’elles s'appelait la porte Morel. L’absence de bouche d’artillerie semble prouver que le château n'avait pas été adapté aux progrès de l’armement.

Les archives du château de Vitré, concernant la châtellenie de Marcillé[4], font souvent mention de Jean Meschinot parmi la suite du comte de Laval, Guy XIV de Laval se rendant de son château de Vitré à Châteaubriant ou à Nantes. En 1471, Jean Meschinot obtient du comte la charge de capitaine du château de Marcillé pour son fils Jean.

En 1470 et 1471, par exemple E. L. de Kerdaniel[5] mentionne pas moins de huit ou dix de ces grandes dînées et couchées de la maison de Laval à Marcillé.

Le château est fortifié au XVe siècle. En 1488, l’armée de Louis II de la Trémoille occupe sans difficulté ni combat le château. En 1595, sur ordonnance royale, il est incendié et démantelé. On lit sur les registres de l'état civil de cette commune, en 1593 : Le chasteau de cette seigneurie, par commandement de Fay d'Aumont, maréchal de France, comte de Châteaubourg, gouverneur de l'armée du roy en Bretagne, A la requête de madame de Laval, fut démoli ce jour et quinxaine d'.

En 1799, les tours et masures du donjon sont vendues comme biens nationaux.

Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [6].

Notes et références

  1. Paul Banéat, Le Département d'Ille-et-Vilaine, Éditions Librairie moderne J. Larcher, Rennes, 1928, Réédition Éditions régionales de l'Ouest, Mayenne, 1994, 4 tomes, (ISBN 2-85554-067-4), tome 2, p.339.
  2. Arrêté portant inscription au titre des monuments historiques du château à Marcillé-Robert (Ille-et-Vilaine), Rennes,
  3. Épouse de Guy VIII de Laval.
  4. C'était selon A. de la Borderie : un relais très commode parce que le comte trouvait là toute une administration relevant de lui : le capitaine du château, le châtelain ou receveur de la seigneurie, le sénéchal, l'alloué, le procureur de la juridiction, etc., etc., tous empressés à exécuter ses ordres, préparer ses logements et rendre ce passage agréable.
  5. Edouard L. de Kerdaniel, Un Soldat-Poète du XVe Siècle, Jouve, 1920, .
  6. « Château », notice no PA35000079, base Mérimée, ministère français de la Culture

Bibliographie

  • Paul Banéat, Le Département d'Ille-et-Vilaine, Éditions Librairie moderne J. Larcher, Rennes, 1928, Réédition Éditions régionales de l'Ouest, Mayenne, 1994, 4 tomes, (ISBN 2-85554-067-4), tome 2, pp.336-341.
  • Michel Brand'Honneur, Manoirs et châteaux dans le comté de Rennes - Habitat à motte et société chevaleresque (XIe-XIIe siècles), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2001, Collection Histoire, 317p., (ISBN 2-86847-561-2).

Voir aussi

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