Manifeste aux intellectuels espagnols

Le Manifeste aux intellectuels espagnols est un manifeste de soutien aux intellectuels nationalistes espagnols et à Franco, paru dans la revue franco-espagnole Occident le 10 décembre 1937 en pleine guerre civile espagnole. Il fut signé par des intellectuels de divers courants de la droite française: conservateurs, maurassiens ou admirateurs du fascisme[1]. Parmi les signataires, on trouve: Henri Béraud[2], Louis Bertrand[2], Abel Bonnard[2],[1], Henry Bordeaux[2],[1], Paul Claudel[2],[1], Léon Daudet[2],[1], Pierre Drieu La Rochelle[2],[1], Bernard Faÿ[2], Ramon Fernandez[2],[1], Georges Goyau, Abel Hermant, Francis Jammes, Louis Madelin, Henri Massis[2], Paul Chack[2], Jean Chiappe[2], Alfred Fabre-Luce[2], Philippe Henriot[2], Pierre Gaxotte[2], Camille Mauclair[2], Charles Maurras[2], Henri Ghéon[2], Henri Pourrat[2] ou Maxime Weygand.

La revue Occident, bimensuel franco-espagnol, avait été créée au début de 1937 par le Catalan Joan Estelrich qui avait également créé un Comité intellectuel d’amitié entre la France et l'Espagne et le Bureau de propagande et de presse destiné à soutenir le gouvernement de Burgos[1]. A l'été 1936, un manifeste soutenant les Républicains espagnols avait été signé par des intellectuels français  Déclaration des intellectuels républicains au sujet des événements d'Espagne  et en juillet 1937 un « Congrès pour la défense de la culture » favorable aux républicains espagnols s'était tenu à Paris. Le Manifeste aux intellectuels espagnols sera signé en réaction à cette initiative, la droite nationaliste française voulant aussi revendiquer son combat pour la culture. Mais le thème mobilisateur parmi la diversité des signataires est l'anticommunisme et à ce titre un soutien à Franco. Paul Claudel lancera un appel aux intellectuels catholiques pour obtenir leur soutien, leur demandant de « dégainer leur âme » pour empêcher l'installation d'une « jolie petite république soviétique au revers des Pyrénées »[2]. Mais un certain nombre d'entre-eux ne signeront pas, certains comme Georges Bernanos ou François Mauriac choisissant le camp républicain[2].

Notes et références

  1. Geneviève Dreyfus-Armand, « Guerre d’Espagne:les débats chez les intellectuels français », Bulletin hispanique, nos 118-2, (lire en ligne, consulté le ).
  2. Jean-François Sirinelli, « Bataille de pétitions: La guerre civile en Espagne déchire la France. », Libération, (lire en ligne, consulté le ).

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