La Maison rouge, fondation Antoine-de-Galbert

La Maison rouge était l'espace d'exposition de la Fondation Antoine de Galbert, une fondation française dėdiée à l'art contemporain, créée en 2004[1] par le collectionneur et mécène Antoine de Galbert[2] et reconnue d'utilité publique[3]. Sa fermeture définitive, annoncée en 2017[4], eut lieu le , tandis que la fondation continue de soutenir la création[5].

Pour les articles homonymes, voir Maison rouge.

Historique

La Maison rouge a été créée à l'initiative d'Antoine de Galbert, gérant d'entreprises et grand amateur d'art contemporain. À partir de 1987, pendant une dizaine d'années, celui-ci tient une galerie d'art à Grenoble[2]. Il se constitue peu à peu une collection et, à la fermeture de sa galerie grenobloise, songe à la réunir autour d'une fondation d'intérêt général  la Fondation Antoine de Galbert  afin d'affirmer ses positions et son engagement dans l'art contemporain. La Maison rouge, installée en 2004[1] dans une ancienne usine construite autour d'un pavillon d'habitation au 10 boulevard de la Bastille (Paris 12e), sera son espace d'exposition. C'est le pavillon originel qui a donné son nom à La Maison rouge ; il avait été rénové et repeint de cette couleur et abritait les parties administratives, situées au centre de l'espace d'exposition.

La fondation souhaitait promouvoir toutes les formes de la création actuelle, notamment par le biais de collections privées, et par un commissariat d'exposition souvent indépendant, ce qui donnait une effervescence particulière à ces lieux[6]. Ils comportaient un espace d'exposition de 1 300 m2, un café-restaurant, un vestibule consacré à de jeunes artistes, un patio dédié aux expositions en plein air, une salle multimédia destinée aux conférences et à l'organisation de concerts et de performances, ainsi qu'une pièce ouverte en 2006  « La Suite »  qui accueillait concerts, lectures et œuvres de collectionneurs.

Au sein de La Maison rouge, membre du réseau Tram, était également implantée depuis son ouverture une librairie spécialisée en art contemporain, Bookstorming[1], qui proposait sur près de 50 m2 un choix d'œuvres (multiples, objets) et de plus de 4 000 livres. Des présentations d'ouvrages et des expositions thématiques ėtaient régulièrement organisées.

En , Antoine de Galbert annonce la fermeture de La Maison rouge à l'horizon 2018 en expliquant qu'une éventuelle fin de l'aventure était de tout de manière programmée[4],[2] et le , l'établissement ferme définitivement ses portes, tandis que la Fondation continue de soutenir la création[5].

Expositions

De 2004 à 2010

2004
  • « L'Intime, le collectionneur derrière la porte » ;
  • « Anthony McCall : les films de lumière solide » ;
  • « Collection Harald Falckenberg, Central Station ».
2005
2006
2007
  • « Extraits de la collection d’Antoine de Galbert, mutatis, mutandis » ;
  • « Tetsumi Kudo, la montagne que nous cherchons est dans la serre » ;
  • « Patrick von Caeckenbergh, les bicoques » ;
  • « Felice Varini, quatorze triangles » ;
  • « Pavillon Seroussi, architectures de collectionneur » ;
  • « Sots Art, art politique en Russie de 1972 à nos jours ».
2008
  • « Gregor Schneider, Süsser Duft » ;
  • « Pilar Albarracin, Mortal cadencia » ;
  • « Marie Maillard » (dans le patio) ;
  • « Augustin Lesage » ;
  • « Elmar Trenkwalder » ;
  • « Andrea Blum » (dans le patio) ;
  • « Christian Boltanski, les archives du cœur » ;
  • « Marie Cool Fabio Balducci, sans titre (2004-2008) » ;
  • « Collection Augustin et Isabel Copel, Mexico : expected/unexpected ».
2009
  • « Mika Rottenberg » ;
  • « Warhol tv » (commissaire : Judith Benhamou-Huet) ;
  • « Vraoum !, trésors de la bande dessinée et art contemporain » (commissaires : David Rosenberg et Pierre Sterckx) ;
  • « Jean-Jacques Lebel, soulèvements » (commissaire : Jean de Loisy).
2010
  • « Marco Decorpeliada, schizomètres » ;
  • « Céleste Boursier-Mougenot » ;
  • « Face B, un projet de Daniela Franco » ;
  • « Vinyl, disques et pochettes d’artistes, la collection Guy Schraenen (en) » ;
  • « Peter Buggenhout, it’s a strange, strange world, Sally » ;
  • « Voyage dans ma tête, la collection de coiffes d’Antoine de Galbert » (co-commissaires : Antoine de Galbert et Bérénice Geoffroy-Schneiter) ;
  • « Jean de Maximy, suite inexacte en homologie singulière (1968-2005) » ;
  • « Les Recherches d’un chien », groupe Face[7] (commissaires de l’exposition à Paris : Paula Aisemberg et Noëlig Le Roux).

De 2011 à 2018

2011
  • « Tous cannibales » (commissaire : Jeanette Zwingenberger) ;
  • « Chiharu Shiota, home of memory » ;
  • « My Winnipeg » ;
  • « Mémoires du futur, la collection Olbricht ».
2012
  • « Néon, Who's afraid of red, yellow and blue ? » (commissaire : David Rosenberg) ;
  • « Louis Soutter, le tremblement de la modernité » ;
  • « Didier Vermeiren, sculptures-photographies » ;
  • « Retour à l’intime, la collection Giuliana et Tommaso Setari ».
2013
  • « Sous influences, arts plastiques et psychotropes » ;
  • « My Joburg » ;
  • « Théâtre du monde ».
2014
  • « Florian Pugnaire et David Raffini, le coefficient de Poisson » ;
  • « Mathieu Pernot et Philippe Artières, l’asile des photographies » ;
  • « Berlinde De Bruyckere et Philippe Vandenberg, il me faut tout oublier » ;
  • « Le(s) vestibule(s) » ;
  • « Pippo Delbono, ma mère et les autres » ;
  • « Le mur, la collection Antoine de Galbert » ;
  • « Isabelle Roy, la chambre des fantasmes » ;
  • « Bruno Decharme, art brut/collection ABCD ».
2015
  • « Jérôme Zonder, Fatum » ;
  • « Et in libertalia ego, un projet de Mathieu Briand » ;
  • « My Buenos Aires » ;
  • « Baptiste Debombourg, champ d'accélération » ;
  • « La collection Walther, après Eden ».
2016
2017
  • « L'Esprit français — Contre-cultures, 1969-1989 » (du 24 février au 21 mai 2017, commissaires : Guillaume Désanges et François Piron) ;
  • « Inextricabilia, Enchevêtrements magiques » (du 23 juin au 17 septembre 2017), commissaire : Lucienne Peiry ;
  • « Hélène Delprat : I dit it My Way. » (du 23 juin au 17 septembre 2017) ;
  • « Étranger résident, la collection Marin Karmitz » (du 15 octobre 2017 au 21 janvier 2018).
2018
  • « Ceija Stojka (1933-2013), une artiste rom dans le siècle » (du 23 février au 20 mai 2018) ;
  • « Black Dolls, la collection Deborah Neff » (du 23 février au 20 mai 2018) ;
  • « L'envol ou le rêve de voler » (du 16 juin au 28 octobre 2018)[9],[10].

Notes et références

  1. Librairies, Bookstorming.com
  2. La Maison rouge baissera le rideau en 2018, Philippe Dagen, Le Monde, .
  3. Décret du 31 janvier 2003 portant reconnaissance d'une fondation comme établissement d'utilité publique, JORF no 32 du 7 février 2003 (p. 2320, texte no 1), NOR INTA0300020D, sur Légifrance.
  4. Élodie de Dreux-Brézé, « Antoine de Galbert ferme les portes de La Maison rouge en 2018 », sur Connaissancedesarts.com, (consulté le ).
  5. « La Maison rouge », sur lamaisonrouge.org.
  6. Réhabilités et rénovés par l'agence Amplitude et son architecte Jean-Yves Clément ; l'aménagement des espaces d'accueil a été confié au plasticien Jean-Michel Alberola.
  7. DESTE Foundation for Contemporary Art, Athènes (Grèce), Ellipse Foundation for Contemporary Art Collection, Cascais (Portugal), Fondazione Sandretto Re Rebaudengo, Turin (Italie), Magasin 3 Stockholm Konsthall (Suède), La maison rouge, Paris.
  8. Avec Sèvres - Cité de la céramique.
  9. L'envol ou le rêve de voler, lamaisonrouge.org
  10. FAZ.net: Engel fliegen, Künstler fallen

Voir aussi

Article connexe

Lien externe

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