Magny-Lambert
Magny-Lambert est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
- Magny-Lambert depuis la route de Villaines-en-Duesmois, Rue-Basse est à gauche et Rue-Haute à droite ; sur la ligne de crête à gauche une carrière de pierre du Châtillonnais.
Pour les articles homonymes, voir Lambert.
Magny-Lambert | |||||
Abside de l'église rue de la Potelle. | |||||
Héraldique |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Côte-d'Or | ||||
Arrondissement | Montbard | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Châtillonnais | ||||
Maire Mandat |
Raphaëlle Vautrin 2020-2026 |
||||
Code postal | 21450 | ||||
Code commune | 21364 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
84 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 6,6 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 41′ 05″ nord, 4° 34′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 307 m Max. 415 m |
||||
Superficie | 12,78 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Châtillon-sur-Seine | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Géographie
Magny-Lambert est une commune du plateau agricole et forestier du Duesmois, au-dessus de la Seine. Deux routes franchissent le versant rive gauche de la vallée du fleuve et la ligne de crête qui barre le nord-est du finage, celle qui monte depuis Saint-Marc-sur-Seine à 395 m, avant de redescendre sur le village (situé à 350 m environ), l'autre qui démarre depuis la D 971 à proximité du point bas de la commune (308 m sur le ruisseau de Meursauge) et emprunte la combe des Prés-de-la-Gorge pour arriver à Tout-Y-Faut (360 m).
Les surfaces sont essentiellement occupées par l'agriculture, mais il subsiste des bois à l'ouest et surtout au nord du territoire où ils sont entamés par les carrières d'exploitation de la belle pierre marbrée du Châtillonnais, utilisée pour le parement et la fabrication de meubles d'extérieur. Le mont de Faselot entre le village et le hameau marque le point culminant de la commune à 415 m et garde quelques bois de son versant sud-est au sommet. La large vallée orientée nord-ouest sud-ouest dans laquelle on a retrouvé les traces d'une voie protohistorique passant par le village, entre la ligne de crête et les monts du sud-ouest, conserve des prairies à pâturages bien qu'il n'y ait pas de rivière pour les arroser.
Hydrographie
À part l'extrémité est du territoire qui prend à peine cinq cents mètres du ruisseau intermittent de Meursauge, la commune n'a pas de cours d'eau, le plateau du Duesmois qui intègre cette commune, partie du plateau de Langres, est sujet aux phénomènes karstiques, l'eau est engloutie dans la roche calcaire du Jurassique pour réapparaître en exsurgences dans les versants des grandes rivières qui limitent le plateau. En l'occurrence, en pénétrant les sols, les eaux de pluie teintent de sels minéraux la pierre calcaire qui est exploitée dans les carrières.
En suivant le talweg des prés de la Gorge, on remonte jusqu'au lavoir de Tout-Y-Faut en rencontrant quelques sources, et en suivant celui de la combe de Riboin on accède à la source de Riboin, mais dans les deux cas il n'existe plus de ruisseaux permanents qui iraient jusqu'à la Seine. Au sud de la ligne de crête, sur le plateau, l'eau affleure en plusieurs sources disséminées sur le territoire mais sans donner suite à des cours d'eau.
Accessibilité
La commune est à l'écart des routes principales, la D 32 qui monte de Saint-Marc-sur-Seine depuis la D 971 (Châtillon-sur-Seine - Dijon) traverse le village et rejoint Villaines-en-Duesmois puis Montbard à l'ouest. La D 32D dévie de la première dans le village pour atteindre la commune voisine de Jours-lès-Baigneux au sud. Le hameau de Tout-Y-Faut, est longé par le sentier GR 2 (Le Havre - Dijon) qui suit dans une direction nord sud les hauteurs de la profonde vallée du ruisseau de Meursauge, en rive gauche.
Hameaux, écarts, lieux-dits
- Le village de Magny-Lambert comprend les quartiers de Rue-Basse et Rue-Haute.
- Hameaux détachés du village : Tout-Y-Faut (ou Toutifaut).
- Habitat ou bâti écarté : granges et bâtiments des carrières, aux Rochies.
- Lieux-dits d'intérêt local : Faselot, les prés de la Gorge, bois : les Rochies, les Ebattis, Bois-Bridant, Bois-Mornot.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Magny-Lambert est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,3 %), forêts (32,1 %), zones agricoles hétérogènes (7 %), prairies (6,3 %), mines, décharges et chantiers (5,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Ce sont les fouilles du Trembloy qui ont révélé en 1872 et 1873 toute l'importance de la civilisation de Hallstatt dans le Châtillonnais[8]. D'autres vestiges plus récents démontrent la pérennité de cette occupation à la période gallo-romaine.
Moyen Âge
Les Templiers possédent un hospice dans la localité comme en témoigne une maison dite "des Templiers. Les habitants sont affranchis dès 1461 par l'évêque d'Autun[9].
Une ancienne grange de l'abbaye de Quincy subsiste au hameau de Tout-y-Faut.
Héraldique
Blason | Tiercé en pairle, au premier d'azur a la mitre d'or, au deuxième d'or au rasoir antique de sinople, au troisième de sinople aux pics de carrier en sautoir d'argent. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Magny-Lambert appartient :
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].
En 2018, la commune comptait 84 habitants[Note 2], en diminution de 9,68 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux, monuments et pôles d'intérêt[14]
En 2016, la commune ne compte pas de monument inscrit à l'inventaire des monuments historiques, 21 monuments ou édifices sont répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[15], 1 élément classé à l'inventaire des objets historiques[16] et 16 objets répertoriés à l'I.G.P.C[17].
- Nécropole de Magny-Lambert dont les fouilles ont mis en évidence des tumulus attribués à la période du Hallstatt final[8], son extension le long d'une voie protohistorique suit à peu près le tracé de l'actuelle voie au fond de la vallée. Les tumulus sont visibles aux lieux-dits les Fourches, la Margelle et Rivanet, au sud du finage, autour de la petite colline de Montoillery ; à noter que l'un d'eux est nommé "tumulus du Trembloi"[18], à ne pas confondre avec le site du fanum du Trembloi sur la commune de Saint-Germain-le-Rocheux.
- Vestiges d'une tour d'angle fortifiée du XVIe siècle de plan circulaire avec salle basse percée de deux canonnières.
- Nombreuses croix monumentales sur la commune et maisons anciennes au village dont la maison des Templiers (IGPC 1990, utilisée comme bâtiment agricole)[19].
- Église de la Trinité reconstruite en 1849 sur un plan en croix latine (IGPC 1990)[20], façade orientée à l'est surmontée d'un clocher carré à toit octogonal maçonné façon gothique flamboyant. Statues de sainte Catherine et sainte Geneviève du XVIe siècle et de saint Roch en bois polychrome de 1736. Dalle funéraire de Thiébaud de Gand du XVe.
- Abside de l'église tournée vers l'ouest.
- Façade XIXe de style gothique.
- Statue du fronton.
- Clocher enjolivé de "soufflets" (fleurs du gothique flamboyant).
- Restes de la chapelle de Tout-Y-Faut.
- Les arbres poussent derrière la façade (en 2015).
- Abside envahie par le lierre (en 2015).
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Sépulture de Magny-Lambert
- René Paris 1986, p. 78.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Monuments remarquables de Magny-Lambert
- « Liste des lieux et monuments de la commune de Magny-Lambert à l'inventaire général du patrimoine culturel », base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Liste du patrimoine mobilier de la commune de Magny-Lambert », base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Liste des objets de la commune de Magny-Lambert à l'inventaire général du patrimoine culturel », base Palissy, ministère français de la Culture.
- "Le char du tumulus du Trembloi, commune de Magny-Lambert" sur le site de la Revue archéologique de l'Est.
- Notice no IA00063734, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00063731, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00063732, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00063741, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Bibliographie
- René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Aignay-le-Duc, Baigneux-les-Juifs, Laignes, La Bourgogne,
- Claude Rolley: " de Delphes à Magny-Lambert, hommage à Lucien Lerat " Paris 1984. p. 727-733.
- B. Chaume: " La Nécropole de Magny-Lambert( Côte-d'Or ), historique des fouilles et étude topographique. in: Revue archéologique de l'Est et du Centre-Est, t.44., fasc 1-1993-p. 181-189.
- Raymond Lantier : Recherches archéologiques en Gaule, in: Gallia, t.17, fasc2, -1959, p. 491-511.
Liens externes
- Magny-Lambert sur le site de l'Institut géographique national
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Portail de la Côte-d’Or
- Portail des communes de France