Ma nuit chez Maud

Ma nuit chez Maud est un film français écrit et réalisé par Éric Rohmer, sorti en 1969. Il constitue le quatrième volet des Six contes moraux du réalisateur[1].

Ma nuit chez Maud
Réalisation Éric Rohmer
Scénario Éric Rohmer
Acteurs principaux
Sociétés de production Les Films du losange
Compagnie française de distribution cinématographique
Pays d’origine France
Genre Comédie dramatique
Durée 105 minutes
Sortie 1969


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Clermont-Ferrand, quelques jours avant Noël. Un jeune ingénieur, Jean-Louis, récemment revenu de l'étranger, remarque à la messe une jeune femme blonde et décide qu'elle sera sa femme. Il retrouve par hasard Vidal, un ancien ami, communiste, qui l'invite à un dîner le soir de Noël chez une amie divorcée, Maud. La soirée se passe en longues discussions sur le mariage, la morale, la religion, Blaise Pascal, à trois, puis à deux, mariant également sincérité et séduction, mais au terme de laquelle la barrière platonique ne sera pas franchie. Le lendemain, l'ingénieur aborde la jeune femme blonde, Françoise. À quelque temps de là, il lui propose de l'épouser mais celle-ci hésite car elle vient de sortir d'une liaison avec un homme marié.

Fiche technique

Distribution

Accueil

« Le meilleur compliment qu’on puisse faire à Éric Rohmer est d’avoir réalisé avec Ma nuit chez Maud un film parlant. J’entends par là le contraire d’un film bavard où le texte servirait à combler les vides : c’est-à-dire une œuvre éloquente où les silences sont ressentis comme des manques tant l’intelligence du propos est constante. »

 Guy Teisseire, L'Aurore, 16 mai 1969[2]

« Nous ne mésestimons pas l’ambition d’une telle œuvre, mais nous disons tout de suite que le cinéma, avec ses lois propres, ne se prête pas à un pareil sujet. Le théâtre, la conférence eussent mieux servi l’objectif des auteurs car pareilles controverses n’ont rien de photogénique, si ce n’est la présence de la très jolie Françoise Fabian et du très bon acteur qu’est Jean-Louis Trintignant. »

 Claude Garson, L'Aurore, 5 juin 1969[2]

« Film en tous points estimable, Ma nuit chez Maud me laisse pourtant à la porte par ce que son sujet contient de compassé, d’un peu raide et d’intellectuel. »

 Henry Chapier, Combat, 16 mai 1969[2]

« Un chef d’œuvre (tant pis, j’ose le mot) dont la superbe insolence à l’égard de tous les goûts du jour m’enthousiasme et me comble. »

 Jean Rochereau, La Croix, 13 juin 1969[2]

« C’est un ouvrage qui réclame du spectateur un minimum d’attention et de complicité. On lui reprochera peut-être aussi de se situer en marge des soucis et des manies de l’époque : son engagement échappe au quotidien. C’est pourtant, à nos yeux, ce qui fait son prix. Sous prétexte d’être actuels, tant de films se prostituent de nos jours qu’on sait gré à Éric Rohmer de son austérité hautaine et un peu surannée. L’interprétation est brillante. »

 Jean de Baroncelli, Le Monde, 7 juin 1969[2]

Distinctions

Analyse

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Ce quatrième opus de la série des six « Contes moraux » tranche avec les marivaudages élaborés et agréables qui l'ont précédé ou suivi dans l'œuvre de Rohmer. Ici, point de jeunes filles légères sous les rayons du soleil, mais un film en noir et blanc, filmé, pour l'essentiel, en plein hiver.

L'opposition entre l'ingénieur catholique et la femme libre donne lieu à des dialogues sur la religion (y compris le pari de Pascal) et l'amour. Ces dialogues au sujet de Pascal, que Jean-Louis entretient avec Vidal son camarade de lycée et Maud, sont directement inspirés de l'émission L'Entretien sur Pascal, de 1965, entre Brice Parain et le père dominicain Dominique Dubarle, filmée par Rohmer pour la télévision.[3],[4]

Notes et références

  1. Ariane Beauvillard, « Tout honneur et toute gloire », Critikat, (lire en ligne, consulté le ).
  2. Accueil critique des films de J-L Trintignant, sur le site de la Cinémathèque française.
  3. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k13207018/f1
  4. http://www.cndp.fr/media-sceren/catalogue-de-films/entretien_sur_pascal-3696.html

Annexes

Bibliographie

  • Janick Arbois, « ma nuit chez maud », Téléciné no 154, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), , p. 38, (ISSN 0049-3287).
  • Michel Mourlet, « Rohmer ou la mise en scène du langage », dans Sur un art ignoré : la mise en scène comme langage, Ramsay, coll. « Ramsay Poche Cinéma », , p. 250-265.

Articles connexes

Liens externes

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