Méricourt (Yvelines)

Méricourt est une commune française située dans le département des Yvelines, en région Île-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Méricourt.

Méricourt

La mairie.
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Arrondissement Mantes-la-Jolie
Intercommunalité Grand Paris Seine et Oise
Maire
Mandat
Philippe Jumeaucourt
2020-2026
Code postal 78270
Code commune 78391
Démographie
Gentilé Méricourtois
Population
municipale
408 hab. (2018 )
Densité 190 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 02′ 14″ nord, 1° 37′ 40″ est
Altitude 19 m
Min. 12 m
Max. 86 m
Superficie 2,15 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Bonnières-sur-Seine
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bonnières-sur-Seine
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Méricourt
Géolocalisation sur la carte : Yvelines
Méricourt
Géolocalisation sur la carte : France
Méricourt
Géolocalisation sur la carte : France
Méricourt

    Ses habitants sont appelés les Méricourtois[1].

    Géographie

    Localisation

    Méricourt est une commune riveraine de la Seine, située à 12 km à l'ouest de Mantes-la-Jolie et à km à l'est de Bonnières-sur-Seine, sur la rive gauche, dans la boucle de Moisson.

    Elle est limitrophe de Mousseaux-sur-Seine au nord-est, de Saint-Martin-la-Garenne, au sud-est, dont elle est séparée par la Seine, de Rolleboise au sud-ouest et de Freneuse à l'ouest.

    Hydrographie

    • La Seine, le barrage-écluse de Méricourt.

    Voies de communication et transports

    Méricourt est desservie par la route nationale 13 qui longe la partie sud de la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Méricourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bonnières-sur-Seine, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[5] et 14 357 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[8],[9].

    Toponymie

    D'après les registres paroissiaux[10], les formes anciennes de Méricourt sont: 1450 Mairicourt, entre 1700 à 1750 Maricourt, Mairicourt, Méricourt, seul ce dernier subsistera[11].

    Le nom de « Méricourt » viendrait d'un nom d'origine germanique, Moricho, et du suffixe - cortem, dérivé du latin curtis, domaine[12].

    Histoire

    L'église de la Nativité-de-la-Très-Sainte-Vierge.

    Ce territoire était déjà habité à l'époque néolithique. On y a retrouvé de nombreuses armes en silex taillé.

    Des céramiques gallo-romaines et des monnaies ont été découvertes au XIXe siècle, dont un petit vase gris-bleu conservé dans les collections du musée Duhamel de Mantes-la-Jolie (actuelle Musée de l'Hôtel-Dieu)[13].

    En 1450, la population de la paroisse de Freneuse devint importante surtout le long de la Seine dans le fief de Méricourt. Le seigneur de "Mairicourt, considérant que "ledit lieu de Mairicourt, est plus abondant en peuple que celui de Freneuze" décide pour le salut de la population, de construire une chapelle sous le vocable de la Nativité de la Sainte Vierge. La chapelle sera une annexe de la paroisse de Freneuse[10].

    En 1583, une épitaphe de l'église nous annonce le décès de "haut et puissant seigneur de Maricourt chevallier de l'ordre du Roy, chambellan de sa Maison, seigneur châtelain et baron de Moucy-le-Châtel, Rouleboize, Méricourt, Mousseaulx, Chenest et autres teres[10].

    En 1624, construction des fonts baptismaux[10].

    En 1738 un chapelain demeure dans le hameau[10].

    En 1773, création d'un cimetière, en 1776 il faut agrandir la chapelle qui est trop petite[10].

    Jusqu'en 1790, Méricourt était une paroisse de Freneuse[14], puis il y eut le partage entre les deux communes. Il fut érigé en commune indépendante en 1802.

    Au XIXe siècle fut construit le barrage-écluse de Méricourt, dans le cadre de la canalisation de la Seine (cf. Économie).

    Le , c'est à Méricourt que l'avant-garde des troupes américaines venant de Normandie a franchi la Seine pour la première fois, en empruntant la passerelle du barrage, avant qu'un pont de bateaux ne soit installé entre Rosny-sur-Seine et Guernes pour constituer la première tête de pont sur la rive nord.

    En 2003, Méricourt choisit d'adhérer la communauté d'agglomération de Mantes en Yvelines, plutôt qu'à la communauté de communes des Portes de l’Île-de-France centrée sur Bonnières-sur-Seine.

    Politique et administration

    Liste des maires

    L'ancienne mairie-école.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1945 mars 1975 Joseph Vermeesch    
    avril 1975 1981 Bernard Terminarias    
    août 1980 1982 André Thémar    
    juin 1982 1983 Alain Cazes    
    mars 1983 1989 Jacqueline Thémar    
    mars 1989 1990 Michel Lissac    
    mars 1990 2001 Alain Cazes DVD  
    mars 2001 2001 Joël Godard[15]    
    septembre 2001 2008 André Jézéquel[16]    
    mars 2008 2020 Philippe Geslan[1] UDI
    puis MoDem
    Président de l'Association des maires ruraux des Yvelines
    2020 En cours Philippe Jumeaucourt    

    Instances administratives et judiciaires

    La commune de Méricourt appartient au canton de Bonnières-sur-Seine et est rattachée à la Communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise.

    Sur le plan électoral, la commune est rattachée à la neuvième circonscription des Yvelines, circonscription à dominante rurale du nord-ouest des Yvelines.

    Sur le plan judiciaire, Méricourt fait partie de la juridiction d’instance de Mantes-la-Jolie et, comme toutes les communes des Yvelines, dépend du tribunal de grande instance ainsi que de tribunal de commerce sis à Versailles[17],[18].

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

    En 2018, la commune comptait 408 habitants[Note 3], en augmentation de 3,82 % par rapport à 2013 (Yvelines : +1,62 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    417365406318298257237232197
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    198179173158139235218146142
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    141145153158128140142149346
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    299211266309359360392391417
    2018 - - - - - - - -
    408--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,1 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,5 % contre 48,4 % au niveau national et 48,8 % au niveau départemental).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 50,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 18,2 %, 15 à 29 ans = 13,6 %, 30 à 44 ans = 26,8 %, 45 à 59 ans = 26,8 %, plus de 60 ans = 14,6 %) ;
    • 49,5 % de femmes (0 à 14 ans = 20,6 %, 15 à 29 ans = 18,6 %, 30 à 44 ans = 23,7 %, 45 à 59 ans = 19,6 %, plus de 60 ans = 17,5 %).
    Pyramide des âges à Méricourt en 2007 en pourcentage[23]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,5 
    90  ans ou +
    1,5 
    1,5 
    75 à 89 ans
    4,1 
    11,6 
    60 à 74 ans
    11,9 
    26,8 
    45 à 59 ans
    19,6 
    26,8 
    30 à 44 ans
    23,7 
    13,6 
    15 à 29 ans
    18,6 
    18,2 
    0 à 14 ans
    20,6 
    Pyramide des âges du département des Yvelines en 2007 en pourcentage[24]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90  ans ou +
    0,9 
    4,3 
    75 à 89 ans
    6,6 
    11,2 
    60 à 74 ans
    11,6 
    20,3 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,1 
    30 à 44 ans
    21,5 
    19,9 
    15 à 29 ans
    18,9 
    21,9 
    0 à 14 ans
    19,8 

    Économie

    Le barrage-écluse.

    Le barrage-écluse de Méricourt est un ouvrage en béton inauguré le et modernisé en 1965. Il comporte deux écluses de grande capacité, longues de 160 et 185 mètres. Le barrage, qui comporte cinq vannes permet de réguler le niveau de la Seine depuis Meulan. Encadré par les écluses de Meulan, 27 km en amont, et de Port-Villez (écluse désaffectée vers 1960), 25 km en aval, il entre dans un ensemble d'ouvrages qui permettent la navigation fluviale à grand gabarit sur la Seine. En temps normal, la différence de niveau entre le bief amont et le bief aval est de quatre mètres. Le trafic annuel qui transite est d'environ 10 millions de tonnes, transportées par 22 000 péniches, 2 000 caboteurs, auxquels s'ajoutent 1 500 bateaux de plaisance.

    Culture locale et patrimoine

    Rue principale et église de Méricourt.

    Lieux et monuments

    • Église de la Nativité-de-la-Très-Sainte-Vierge : petite église en pierre enduite, construite par le seigneur de Méricourt en 1537, sur l'emplacement d'une chapelle datant de 1450. Elle fut agrandie en 1768.
    • Maison de l'éclusier : bâtisse en pierre enduite à chaînages de brique rouge et fronton triangulaire, datant du XIXe siècle.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Le patrimoine des communes des Yvelines - tome 1, Paris, Editions Flohic, , 1155 p. (ISBN 2-84234-070-1), « Méricourt », p. 115–116
    • Le village de Méricourt par Jean-Luc Leleux, 2005, (ISBN 978-2-9518185-4-5)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Méricourt », Union des maires des Yvelines (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Bonnières-sur-Seine », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. ADY, Monographie communales de Méricourt, 1899, p. 13-19.
    11. IGN plan de Cassini v. 1757
    12. NEGRE (E.) Toponymie générale de la France (1990), p. 900.
    13. BARAT (Y.) DUFAŸ (B) RENAULT (I.) Carte archéologique de la gaule - les Yvelines (2007), p. 235-236.
    14. Cercle Généalogique de Versailles et des Yvelines, Paysages d'Yvelines à la fin du XVIIIe siècle : Le cadastre de Bertier de Sauvigny, Archives départementales des Yvelines, .
    15. « La liste des maires - "Troisième tour" des municipales », Le Courrier de Mantes, .
    16. « Méricourt : C’est André Jézéquel qui s’y colle ! », Le Courrier de Mantes, (Joël Godard a démissionné le 10 juillet 2001 pour raisons personnelles).
    17. « Tribunal d'instance de Mantes la Jolie - Liste des communes et cantons », Cour d'appel de Versailles (consulté le ).
    18. « Tribunal de grande instance de Versailles - », Cour d'appel de Versailles (consulté le ).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. « Évolution et structure de la population à Méricourt en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    24. « Résultats du recensement de la population des Yvelines en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
    • Portail des Yvelines
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.