Ménetreuil

Ménetreuil est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Ménetreuil

L'église.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Louhans
Intercommunalité Communauté de communes Terres de Bresse
Maire
Mandat
Jean-Pierre Gallien
2020-2026
Code postal 71470
Code commune 71293
Démographie
Population
municipale
409 hab. (2018 )
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 35′ 01″ nord, 5° 06′ 46″ est
Altitude Min. 174 m
Max. 203 m
Superficie 15,04 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Cuiseaux
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Ménetreuil
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Ménetreuil
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Ménetreuil
Géolocalisation sur la carte : France
Ménetreuil
Liens
Site web menetreuil.fr

    Géographie

    Carte de Ménetreuil et de ses alentours.

    Ménetreuil fait partie de la Bresse louhannaise.

    Hydrographie

    La Sâne Morte conflue avec la Sâne Vive sur la commune.
    On y trouve quelques étangs, dont l'étang Guichard.

    Lieux-dits et écarts

    le Champ Comtois, les Chazeaux, le Devu, la Francillière, les Grandes Renaules, la Grande Vallée, Grange Meunier, Hautefois, la Maraude, Montjay, Montagny, Moulin de Montjay, le Perret, les Perrières, les Petites Renaules, la Planche, Varamagnien, la Vavre.

    Communes Limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Ménetreuil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,2 %), prairies (35,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), forêts (4,9 %), zones urbanisées (0,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Ménetreuil vient de « Monasteriolum », petit monastère[8].

    Les différentes appellations de Ménetreuil au cours du temps sont :

    • 1155 : « Ecclesia de Monistrolio » (Manuscrit Desroches)
    • 1183 : « Monestrul »
    • XIIe siècle : « Ecclesia de Monisteriolo », « Monestrel »
    • XIIIe siècle : « Monestruel » (cartulaire de Savigny)
    • XVe siècle : « Montestruel »
    • XVIe siècle : « Menestreul »
    • 1578 : « Menestreux » (Inventaire des fiefs)
    • 1648 : « Monestreuil »
    • 1697 : « Menestreuil »
    • 1734 : « Menetreux »
    • 1816-1938 : « Ménetreuil »

    Histoire

    Préhistoire et antiquité

    Ménetreuil et sa région appartenait aux Séquanes dans l'antiquité, avant la conquête romaine.

    Moyen Âge et Renaissance

    À partir du IXe siècle, la paroisse de Ménetreuil se développe, comme partout ailleurs dans le Louhannais. La date exacte de la fondation de l'église de Ménetreuil n'est pas vraiment connue. Une charte du XIIe siècle mentionne Ménetreuil : « Ecclesia de Monistrolio » (1155, manuscrit Desroches). La paroisse était dans le diocèse de Lyon. Ménetreuil dépendait de la Châtellenie de Cuisery.

    La commune comportait trois seigneuries :

    • Rambeau : la plus ancienne, avait appartenu à Jean de Charnez au XIVe siècle et tirait son nom de la femme de ce seigneur, Jeanne Ramboz, qui fonda en 1377 une chapelle en l'église de Ménetreuil ;
    • Le Devu : elle avait appartenu aux sires du château de Brancion et s'était fondue, depuis longtemps, ainsi que celle de Rambeau, dans la baronnie de Montpont ;
    • Montjay : elle passa aux Fyot, eut son château « motte de Montjay et île sur la Sâne qui l'environne, pont-levis et pont dormant » (1578, Inventaire des fiefs). Un château du XVIIIe siècle, rebâti en 1730, ne fut démoli que de nos jours.

    Ménetreuil, comme toutes les paroisses de la Bresse du sud usait du droit écrit.

    Les terres faisaient partie de la baronnie de Montpont, avec sa tête, les seigneurs de ce nom. Il y eut ensuite la famille de Vienne ; à la fin du XVe siècle, la famille d'Hochberg, puis les d'Orléans, les Longueville. Au XVIe siècle, arrivèrent les Saulx-Tavannes.

    Période moderne

    En 1702, le fief fut repris par les Fyot de La Marche.

    Claude Fyot de La Marche, baron de Montpont, fit intervenir l'architecte Edme Verniquet pour son château de Montjay (dont il ne reste rien de nos jours), reconstruit vers 1730 près du confluent des deux Sânes[9].

    La paroisse de Ménetreuil était alors comprise dans l'archiprêtré de Bâgé, du diocèse de Lyon.

    La justice de Ménetreuil dépendait du bailliage de Chalon, et plus particulièrement de Claude Vitte, avocat à la cour et lieutenant au bailliage de Chalon.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1971 mars 2008 Fernand Vivant PRG[10]  
    mars 2008 décembre 2016 Pascale Billet  ?  
    1er janvier 2017 en cours Jean-Pierre Gallien    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].

    En 2018, la commune comptait 409 habitants[Note 2], en stagnation par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8199028738949258939509901 020
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0029479189609999981 0091 0481 025
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    979953967892844798743696647
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    554513451396357338350405410
    2018 - - - - - - - -
    409--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Les prés de Ménetreuil et milieux humides de Bresse, nom donné à un site géré par le Conservatoire d'espaces naturels de Bourgogne[Note 3]. Le site consiste en une prairie humide bordée par la Sâne Morte et traversée par un bief correspondant à l'ancien lit de la rivière[15].
    • L'église, placée sous le vocable de saint Pierre, dont le chœur est du XIVe siècle, et qui a subi d'importants travaux de restauration en 1880. Édifiée dans un axe nord-sud, elle est bâtie en briques et se compose d'une nef (unique) à trois travées, précédée d'un clocher-porche, et d'un chœur pentagonal précédé lui-même d'une travée étroite. Une sacristie moderne s'ouvre à droite du chœur. Le clocher est la seule partie de l'édifice remontant à l'église antérieure (mais pourvu d'une façade moderne, avec rosace, comportant un étage à beffroi, éclairé sur chaque face par deux fenêtres en cintre brisé, que coiffe un cordon dessinant un motif triangulaire).
    • Le moulin de Montjay, qui abrite depuis 2010 une antenne de l’Écomusée de la Bresse bourguignonne : la Maison de l'eau, consacrée au thème de l’eau en Bresse et aux milieux humides. La Seille y occupe une place de choix, puisqu'elle est présentée sous différents aspects, historiques et écologiques. La visite, conçue à destination des milieux scolaires, est un outil de sensibilisation à la connaissance et à la protection de l’environnement proche[16].
    • Le site de l'ancien château de Montjay, aujourd'hui disparu[17].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Maryse Giovacchini, Le Patois de Ménetreuil, Dijon, Éditions universitaires de Dijon, , 146 p. (ISBN 9782904911057)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    3. C'est l'un des sites gérés par le Conservatoire d'espaces naturels de Bourgogne en Saône-et-Loire, avec le site naturel protégé de la Boucherette (Lugny), le sentier de Longepierre, les prairies et le bocage d'Ouroux-sur-Saône, la réserve naturelle de La Truchère-Ratenelle, la lande de La Chaume (Le Creusot), les rochers du Carnaval (Uchon) et la carrière de Rampon (Verzé).

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Persee.fr, Les noms de lieux d'origine ecclésiastique
    9. Alain Dessertenne et Françoise Geoffray, « Edme Verniquet (1727-1804), un architecte classique en Saône-et-Loire », revue Images de Saône-et-Loire, n° 197, mars 2019, pages 6 à 11.
    10. http://www.vivre-a-chalon.com/lire_Municipales-2014-_-Les-trois-maires-elus-en-1971-ont-siege-au-conseil-general,2303f256dc0f8098bdd0f226d02f66c032857a3f.html
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. Daniel Conry, En Bourgogne-Franche-Comté : la Saône-et-Loire, un patrimoine naturel riche et diversifié, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire », n° 199-200 de novembre 2019, p. 40-49.
    16. Cette exposition a été réalisée par l’Établissement public territorial de Bassin Saône et Doubs en collaboration avec l’Écomusée de la Bresse bourguignonne. L’exposition est ouverte en période estivale de la mi-mai à la mi-septembre. Source : Annie Bleton-Ruget, La Seille, des usages commerciaux aux enjeux touristiques, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 198 (juin 2019), pp. 5-9.
    17. Annie Bleton-Ruget, Le portrait du château de Montjay sur la Sâne morte (commune de Ménétreuil), article paru dans la revue trimestrielle « Images de Saône-et-Loire », n° 202 de juin 2020, p. 15.
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