Lyft
Lyft est une entreprise technologique américaine qui développe et exploite des applications mobiles de mise en contact de clients et de conducteurs associés à son service de voitures de transport avec chauffeur (VTC). Son siège social est situé à San Francisco, aux États-Unis. Sur le marché américain, la société Lyft est le principal concurrent d'Uber, autre fournisseur de service VTC.
Lyft | |
Création | |
---|---|
Fondateurs | Logan Green (en) et John Zimmer (en) |
Forme juridique | Société anonyme avec appel public à l'épargne |
Action | NASDAQ (LYFT) |
Siège social | San Francisco |
Direction | Logan Green (en) |
Activité | Service de taxi (d) et transport[1] |
Site web | www.lyft.com |
Chiffre d'affaires | 2 160 M$ (2018)[2] |
Résultat net | -911 M$ (2018)[2] |
Histoire
L'entreprise Lyft est fondée en 2012, à San Francisco, aux États-Unis[3],[4]. En , elle lève des fonds pour un montant d'un milliard de dollars, dont la moitié est issue d'un investissement de General Motors, pour financer notamment des recherches, en vue de développer un véhicule autonome[5]. L'année suivante, le fonds d'investissement américain KKR contribue à l'augmentation du capital financier de Lyft. Les 600 millions de dollars supplémentaires récoltés doivent permettre à la start-up californienne d'être plus compétitive face à son concurrent américain Uber[6].
Le , Disney World, en partenariat avec Lyft, met en place un système de transport à la demande nommé Minnie Van[7],[8]. Fin 2017, la société Lyft, qui profite localement des revers d'Uber, grâce notamment à une campagne publicitaire lui permettant de se démarquer de son principal rival, déploie son service de VTC dans environ trois cents villes des États-Unis et s'implante au Canada[9],[4].
Le , Lyft, deuxième sur le marché américain des VTC, dominé par Uber, est introduite en bourse sur le NASDAQ, malgré 688 millions de dollars de pertes en 2017, puis 911 millions en 2018, pour un chiffre d'affaires qui a doublé la même année (2,2 milliards) et une part de marché de 39 % (30,7 millions de passagers pour 1,9 million de chauffeurs[2]) — depuis sa création en 2012, la jeune pousse n'a jamais atteint la rentabilité. Les cinq milliards de dollars accumulés par levées de fonds successives ont fondu de près de 90 %. Signe d'une entrée en bourse réussie, l'action Lyft a bondi de près de 9 % pour sa première séance de cotation[10].
En avril 2021, Lyft annonce vendre sa filiale dédiée à la voiture autonome à Toyota pour 550 millions de dollars[11].
Principaux actionnaires
Au , l'actionnariat de Lyft est majoritairement composé de dix investisseurs privés[12].
Parts (%) | |
---|---|
Rakuten, Inc. | 11,2 |
AH Capital Management | 7,53 |
General Motors | 6,66 |
The Vanguard Group | 5,97 |
Fidelity Investments | 5,84 |
CapitalG | 4,49 |
Citadel Advisors | 2,92 |
Falcon Edge Capital | 2,76 |
Alibaba Group | 2,58 |
Kohlberg Kravis Roberts & Co. | 1,75 |
Total | 51,7 |
Plaintes pour agressions sexuelles
Face à une accumulation de plaintes d'utilisatrices victimes d'agressions au cours de leur trajet en VTC, la société Lyft a pris, fin 2019, des mesures de sécurité. Elle a renforcé ses contrôles, notamment pour prévenir des usurpations d'identité, mis en place un dispositif d'alerte accessible pendant tout trajet et contraint ses chauffeurs à suivre une formation à la sécurité, assurée par un organisme sans but lucratif national, promouvant la lutte contre les violences sexuelles[13],,[14]. Durant l'automne 2019, à San Francisco, une trentaine de femmes ont porté plainte contre Lyft pour avoir subi une agression sexuelle ou un viol, à bord d'un véhicule conduit par un chauffeur en service pour le compte de la start-up[13],[3],[14]. Selon une étude menée par des journalistes de la chaîne de télévision d'information en continu CNN — un examen de documents émanant d'institutions judiciaires de vingt grandes villes américaines —, dix-huit plaintes pour agression sexuelle ont été enregistrées contre des conducteurs travaillant pour Lyft, de 2014 à 2017, dont quatre ont abouti à une condamnation[15],[16].
Références
- Fortune.com unicorn list, (classement), consulté le
- Basile Dekonink, « Lyft lève le voile sur ses performances financières », Les Échos, (consulté le ).
- AFP, « USA : agressées par des chauffeurs, des femmes portent plainte contre Lyft », Le Figaro, (consulté le ).
- AFP, « Face aux déboires d'Uber, Lyft joue sur sa différence », RTBF Info, (consulté le ).
- (en) Steve Trousdale, « GM invests $500 million in Lyft, sets out self-driving car partnership », Reuters, (consulté le ).
- « Lyft lève 600 millions de dollars pour profiter des déboires d'Uber », Challenges, (consulté le ).
- (en) Darrell Etherington, « Lyft and Disney launch ‘Minnie Van’ on-demand ride service at Walt Disney World », sur TechCrunch, (consulté le ).
- (en) Mallory Locklear, « Lyft's ‘Minnie Vans’ will drive guests around Disney World », sur Engadget, (consulté le ).
- (en) Amie Tsang et Ian Austen, « Lyft to Begin Operations in Toronto, Its First Market Outside the U.S. », sur The New York Times, (consulté le ).
- Jérôme Marin, « Malgré de lourdes pertes, Lyft, le grand rival d'Uber, réussit son entrée en Bourse », Le Monde, (consulté le ).
- (en) Tina Bellon et Eimi Yamamitsu, « Toyota to buy Lyft unit in boost to self-driving plans », sur Reuters,
- « Lyft :: Actionnaires », sur www.zonebourse.com, Zone Bourse, (consulté le ).
- AFP, « Etats-Unis : près de 6 000 agressions sexuelles signalées à Uber en 2017 et 2018 », Le Monde, (consulté le ).
- (en) Faiz Siddiqui, « Lyft announces safety changes advocated by victims in wake of scrutiny », The Washington Post, (consulté le ).
- (en) Sara Ashley O'Brien, Nelli Black, Curt Devine et Drew Griffin, « CNN investigation: 103 Uber drivers accused of sexual assault or abuse », CNN Business, (consulté le ).
- Aurélie Rodrigues, « Uber et Lyft: agressions sexuelles à la pelle », sur Slate.fr, (consulté le ).