Luitpold Emanuel en Bavière

Le duc Luitpold Emanuel (en allemand, Luitpold Emanuel Ludwig Maria Herzog in Bayern), né le au château de Biederstein à Munich[1], et mort le à Wildbad Kreuth[1], puiné des trois fils de Maximilien-Emmanuel en Bavière et d'Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha est un membre de la Maison de Wittelsbach, un historien de l'art et un mécène.

Luitpold Emanuel en Bavière
Luitpold Emanuel en Bavière vers 1893.
Biographie
Titulature Duc en Bavière
Dynastie Maison de Wittelsbach
Nom de naissance Luitpold Emanuel Ludwig Maria Herzog in Bayern
Naissance
Château de Biederstein, Munich
Décès
Wildbad Kreuth
Sépulture Chapelle du château de Ringberg
Père Maximilien-Emmanuel en Bavière
Mère Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha
Religion Catholicisme romain

Biographie

Famille

Le duc Luitpold Emanuel appartient à la branche ducale et non régnante de la Maison de Wittelsbach. Par son père, Maximilien-Emmanuel en Bavière, il est le neveu de l'impératrice Élisabeth d'Autriche (Sissi) ; tandis que par sa mère, Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha, il est le neveu du tsar Ferdinand de Bulgarie. Il a deux frères aînés : Siegfried August en Bavière (1876-1952) et Christoph en Bavière (1879-1963).

Éducation

Le , son père meurt inopinément d'une hémorragie à l'estomac. Son frère aîné Siegfried contracte peu après la scarlatine. Il est soigné par sa mère laquelle, inconsolable depuis la mort de son mari meurt également subitement après une péritonite le . Luitpold Emanuel devient orphelin de père et de mère à l'âge de trois ans. Un conseil de famille statue sur le sort des trois orphelins[2]. Son oncle Charles-Théodore en Bavière propose d'élever Luitpold Emanuel et ses frères aînés Siegfried August et Christoph avec ses propres enfants. Cependant, Clémentine d'Orléans, grand-mère maternelle des orphelins s'y oppose et crée au sein du château de Biederstein, une nouvelle cellule familiale où l'éducation est dispensée par la comtesse Marie Fugger Glött (autrefois dame d'honneur d'Amélie de Saxe-Cobourg) et le baron Max von Redwitz. Le duc Charles-Théodore et son épouse Maria Josepha supervisent l'éducation donnée à leurs neveux, s'installant même parfois au château de Biederstein[3].

Officier, historien et mécène

Le Schloss Ringberg.

En 1911, il entre dans l'armée bavaroise en tant qu'officier. Lieutenant à la suite du premier régiment d'uhlans « Empereur Guillaume II, roi de Prusse » dans l'armée bavaroise, il participe à la Première Guerre mondiale, étant envoyé au front. Cependant, peu de temps après, il contracte une pneumonie qui le contraint à quitter l'armée.

Historien de l'art, il termine ses études à l'université en 1922 en publiant une thèse traitant de la tapisserie en Franconie à la fin du Moyen-Âge. Dès 1911, il décide de construire un château sur le Ringberg, près de Kreuth. Afin de financer ce projet lequel mettra soixante ans à aboutir, il vend nombre de ses biens privés, dont le nouveau château de Biederstein et le château de Possenhoffen. Après la Seconde Guerre mondiale, il se sépare également des forêts entourant Possenhoffen.

Luitpold Emanuel est demeuré célibataire. Il meurt, à l'âge de 82 ans, le à Kreuth[1]. Il avait légué, de son vivant, une fortune considérable, ainsi que son château de Ringberg, dans le cadre d'un contrat de succession pour l'entretien de l'édifice à la Société Max-Planck pour le développement des sciences. Son urne funéraire est déposée dans la chapelle du château de Ringberg.

Phaléristique

Luitpold Emanuel en Bavière est :

Œuvre historique

  • (de) Luitpold Herzog in Bayern, Die fränkische Bildwirkerei, Munich, Kurt Wolff, , 96 p..

Ascendance

Références

  1. Michel Huberty, Alain Giraud, L'Allemagne dynastique, Tome IV Wittelsbach, p. 447
  2. Defrance 2007, p. 321-323.
  3. Nemec 2010, p. 92-95.

Bibliographie

  • Olivier Defrance, La Médicis des Cobourg : Clémentine d’Orléans, Bruxelles, Racine, , 368 p. (ISBN 978-2-87386-486-6 et 2-87386-486-9, lire en ligne).
  • (de) Norbert Nemec, Erzherzogin Maria Annunziata (1876–1961) : Die unbekannte Nichte Kaiser Franz Josephs I, Vienne, Böhlau Verlag, , 313 p. (ISBN 978-3-20578-456-2).
  • Portail du Royaume de Bavière
  • Portail de la Bavière
  • Portail de la monarchie
  • Portail de l’histoire de l’art
  • Portail du XIXe siècle
  • Portail du XXe siècle
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.