Siegfried August en Bavière
Le duc Siegfried August (en allemand, Siegfried August Maximilian Maria Herzog in Bayern), né le à Bamberg, et mort le à Munich, aîné des trois fils de Maximilien-Emmanuel en Bavière et d'Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha, est un membre de la Maison de Wittelsbach.
Titulature | Duc en Bavière |
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Dynastie | Maison de Wittelsbach |
Nom de naissance | Siegfried August Maximilian Maria Herzog in Bayern |
Naissance |
Bamberg |
Décès |
Sanatorium de Neufriedenheim, Munich |
Père | Maximilien-Emmanuel en Bavière |
Mère | Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha |
Religion | Catholicisme romain |
Biographie
Famille
Le duc Siegfried August, né le , appartient à la branche ducale et non régnante de la maison de Wittelsbach. Par son père, Maximilien-Emmanuel en Bavière, il est le neveu de l'impératrice Élisabeth d'Autriche (Sissi) ; tandis que par sa mère, Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha, il est le neveu du tsar Ferdinand de Bulgarie. Il a deux frères cadets : Christoph et Luitpold-Emanuel[1].
Éducation et formation militaire
Le , son père meurt inopinément d'une hémorragie à l'estomac. Siegfried contracte peu après la scarlatine. Il est soigné par sa mère laquelle, inconsolable depuis la mort de son mari meurt également subitement après une péritonite le . Un conseil de famille statue sur le sort des trois orphelins[2]. Siegfried, qui suit déjà des cours à l'école militaire, et ses frères demeurent dans le château familial de Biederstein où ils ont grandi et sont élevés par une dame d'honneur, Maria Fugger von Glött, sous la supervision de leur oncle Charles-Théodore en Bavière et de son épouse Marie-Josèphe qui séjournent parfois à Biederstein[3].
Voyages
Jeune, Siegfried voyage, d'abord en Bulgarie, en 1895, avec sa grand-mère Clémentine qui s'y rend chaque année[4], puis en Amérique, au Japon, en Chine et aux Indes. Lorsqu'il atteint sa majorité, Siegfried s'occupe désormais des affaires de famille à la place de la comtesse Fugger. Son aide de camp, Max von Redwitz, l'assiste dans la gestion des domaines familiaux[5].
Accident équestre et fiançailles
Le , après une chute de cheval lors d'un concours hippique à Munich, il demeure dans le coma durant plusieurs jours. À son réveil, il souffre de séquelles cérébrales qui agissent irréversiblement sur son état mental[6].
Il partage sa passion pour la chasse avec l'archiduc François-Ferdinand, héritier au trône austro-hongrois qu'il côtoie fréquemment. En 1902, durant un séjour auprès de l'héritier austro-hongrois, Siegfried rencontre l'archiduchesse Marie Annonciade, demi-sœur de François-Ferdinand, et nièce de l'empereur d'Autriche François-Joseph, dont il tombe amoureux. En , après une dispense papale car les mariés sont cousins issus de germain[7],[N 1], des fiançailles sont conclues, mais rompues deux mois plus tard car l'archiduchesse remarque combien l'état psychique de Siegfried est instable. Il portait un revolver chargé en permanence, tirait depuis les fenêtres de sa demeure et évoquait son suicide. Siegfried se plaignait constamment d'hallucinations et était sujet à des idées de persécution[8].
L'archiduchesse Marie Annonciade décide de devenir religieuse régulière après la rupture de ses fiançailles. Son oncle l'empereur François-Joseph refuse et lui accorde seulement de demeurer, comme elle l'était depuis 1893 déjà, abbesse séculière de l'ordre des nobles dames de Prague[9].
Internement
Pour sa part, en 1908, Siegfried finit par entrer dans une maison de santé, le sanatorium de Neufriedenheim à Munich, où, sous surveillance médicale, il demeure jusqu'à la fin de ses jours[9].
Le , Siegfried est officiellement frappé d'incapacité et placé sous tutelle par le ministre de la Justice, Ferdinand von Mittner. Ses frères cadets prennent également soin de lui. À l'âge de 75 ans, tandis qu'il est interné depuis 44 ans, Siegfried meurt sans alliance et sans postérité au sanatorium de Munich le [1]. La cause de sa mort n'a pu être déterminée[10].
Phaléristique
Siegfried August en Bavière est :
- Chevalier de l'ordre de Saint-Hubert (Bavière).
- Chevalier de l'ordre de Saint-Georges de Bavière (1898)[11].
- Chevalier Grand-croix de l'ordre de Saint-Alexandre (Royaume de Bulgarie).
- Grand-croix de l'ordre de la Maison ernestine de Saxe (duché de Saxe-Cobourg et Gotha).
- Grand-croix de l'ordre du Faucon blanc (Saxe-Weimar).
Ascendance
8. Pie Auguste en Bavière | |||||||||||||
4. Maximilien en Bavière | |||||||||||||
9. Amélie Louise d'Arenberg | |||||||||||||
2. Maximilien-Emmanuel en Bavière | |||||||||||||
10. Maximilien Ier de Bavière | |||||||||||||
5. Ludovica de Bavière | |||||||||||||
11. Caroline de Bade | |||||||||||||
1. Siegfried August en Bavière | |||||||||||||
12. Ferdinand de Saxe-Cobourg-Saalfeld | |||||||||||||
6. Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha | |||||||||||||
13. Antoinette de Koháry | |||||||||||||
3. Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha | |||||||||||||
14. Louis-Philippe Ier | |||||||||||||
7. Clémentine d'Orléans | |||||||||||||
15. Marie-Amélie de Bourbon-Siciles | |||||||||||||
Notes et références
Notes
- La grand-mère paternelle de Siegfried August, Ludovica de Bavière, et la grand-mère paternelle de Marie Annonciade, Sophie de Bavière, sont sœurs.
Références
- Michel Huberty, Alain Giraud, L'Allemagne dynastique, Tome IV Wittelsbach, p. 447
- Defrance 2007, p. 321-323.
- Nemec 2010, p. 92-95.
- Defrance 2007, p. 324.
- Defrance 2007, p. 345.
- Nemec 2010, p. 95.
- Nemec 2010, p. 100.
- Defrance 2007, p. 345-346.
- Defrance 2007, p. 346.
- Nemec 2010, p. 107.
- (de) Hof- und Staats-handbuch des Königreichs Bayern, Munich, K. Bayer. Statistieken Bureau, , 858 p. (lire en ligne), p. 11.
Bibliographie
- (de) Norbert Nemec, Erzherzogin Maria Annunziata (1876–1961) : Die unbekannte Nichte Kaiser Franz Josephs I, Vienne, Böhlau Verlag, , 313 p. (ISBN 978-3-20578-456-2).
- Olivier Defrance, La Médicis des Cobourg : Clémentine d’Orléans, Bruxelles, Racine, , 368 p. (ISBN 978-2-87386-486-6 et 2-87386-486-9, lire en ligne).
Liens externes
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