Louis de Noailles

Louis de Noailles, comte d'Ayen puis (1737-1766) 1er duc d'Ayen puis (1766) 4e duc de Noailles, marquis de Montclar et de Maintenon, comte de Nogent-le-Roi, baron de Chambres, est un maréchal de France, né à Versailles le et mort à Saint-Germain-en-Laye le

Pour les autres membres de la famille, voir Maison de Noailles.

Louis de Noailles

Louis de Noailles (1713-1793), maréchal de France, École française, XVIIIe siècle, Château de Versailles.

Titre 4e Duc de Noailles et pair de France
(1766-1793)
Prédécesseur Adrien Maurice de Noailles
Successeur Jean Louis Paul François de Noailles
Allégeance Royaume de France
Grade militaire Maréchal de France
Commandement Noailles-Cavalerie
1re compagnie des gardes du corps du Roi
Gouverneur du Château de Saint-Germain-en-Laye
Gouvernement militaire Gouverneur du Roussillon
Conflits Guerre de Succession de Pologne
Guerre de Succession d'Autriche
Guerre de Sept Ans
Distinctions Chevalier du Saint-Esprit
Chevalier de Saint-Louis
Biographie
Dynastie Maison de Noailles
Naissance
Versailles
Décès
Saint-Germain-en-Laye
Père Adrien Maurice de Noailles
Mère Françoise Charlotte d'Aubigné
Conjoint Catherine de Cossé-Brissac

Famille

Catherine de Cossé-Brissac (1724-1794) maréchale de Noailles.

Fils du maréchal Adrien Maurice de Noailles (1678-1766) et de la duchesse née Françoise-Charlotte d'Aubigné (1684-1739), il épouse le [1] Catherine Françoise Charlotte de Cossé-Brissac (1724-1794), fille aînée de Charles Timoléon Louis de Cossé (1693-1732), duc de Brissac, et de Catherine Madeleine Pecoil de la Villedieu. Ils ont quatre enfants :

  1. Jean-Louis-Paul-François de Noailles (1739-1824), duc d'Ayen puis de Noailles ;
  2. Adrienne-Catherine de Noailles (1741-1814), qui épouse en 1755 René Mans de Froulay (†1814), comte de Tessé ;
  3. Emmanuel-Marie-Louis de Noailles (1743-1822), comte de Noailles, dit le marquis de Noailles et de Maintenon ;
  4. Philippine Louise Catherine de Noailles (1745-1791) qui épouse en 1763 Louis Antoine Armand de Gramont, duc de Lesparre (†1795).

Biographie

Militaire, ses états de service sont impressionnants. À seize ans, il est déjà mestre de camp du régiment Noailles-Cavalerie (). Comme capitaine de la Compagnie écossaise (1731-1776), il se bat au siège de Kehl (1733), puis en Italie aux batailles de Parme et de Guastalla en 1734. Promu brigadier le 1er janvier 1740 et maréchal de camp le , il combat à la bataille de Fontenoy en 1745 et à la bataille de Lauffeld en 1747. Lieutenant général le 1er janvier 1748, il se bat à Hastenbeck en 1757 avant d'être élevé à la dignité de maréchal de France le , davantage en considération de son nom et du nombre de ses campagnes que de son génie militaire. Il succède à son père comme gouverneur du Roussillon en 1766, restant en poste jusqu'en 1791.

Excellent courtisan, il sait se faire admettre dans les bonnes grâces de Louis XV dont il devient l'intime. Partageant la passion du roi pour la botanique, il lui fait souvent les honneurs de son jardin expérimental à Saint-Germain-en-Laye. Il est également à ses côtés en deux circonstances essentielles : comme aide de camp à la bataille de Fontenoy et comme capitaine des gardes du corps de service le soir de l'attentat de Damiens. Ses bons mots et ses saillies amusent Louis XV, même lorsqu'ils s'exercent parfois à ses dépens. On rapporte ainsi que le Roi, lui disant au début de sa liaison avec Mme du Barry : « Je sais que je succède à Saint-Foye », Noailles lui répondit : « Oui, Sire, comme Votre Majesté succède à Pharamond ». Pourvu d'une jolie voix, il était le seul courtisan que Mme de Pompadour admettait à jouer avec elle de petits opéras.

En 1789, il est nommé gouverneur du château de Saint-Germain-en-Laye. Lorsque la Révolution française éclate, il refuse d'émigrer et meurt de vieillesse avant que la Terreur n'atteigne son apogée, ce qui lui permet d'échapper à la guillotine.

Il est fait chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit le et chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis avant 1740.

La maréchale de Noailles

En 1787, la maréchale de Noailles tente d'empêcher l'enregistrement de l'édit de Versailles accordant l'état-civil aux protestants[2]. Peu après son veuvage, elle est emprisonnée avec sa belle-fille, Henriette-Anne-Louise d'Aguesseau, et l'aînée de ses petites-filles, la vicomtesse de Noailles. Elles seront guillotinées ensemble le 4 Thermidor[3].

Armoiries

De gueules à une bande d'or[4].

Notes et références

    1. Roglo 2012.
    2. « Le zèle de madame la maréchale de Noailles pour empêcher l’édit des non-catholiques de passer, est si excessif... » Mémoires secrets [dits de Bachaumont], tome 36, Londres, chez John Adamson, 1789, p. 336 (31 décembre 1787). Ouvrage numérisé.
    3. Sur les derniers moments de leur vie, voir Anne Paule Dominique de Noailles, Une chrétienne au siècle des Lumières, Paris : P. Téqui, 1994, tome 2 (seconde partie: Témoignages sur l'exécution par la guillotine de cinq membres de sa famille)
    4. Popoff 1996, p. 93.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

    • Jean de Viguerie, Histoire et dictionnaire du temps des Lumières. 1715-1789, Paris, Robert Laffont, coll. Bouquins, 2003 - (ISBN 2221048105)
    • Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X) ;
    • Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l'époque moderne : (1519-1790), Paris 1996, p 821-822

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