William Cavendish-Bentinck (gouverneur général des Indes)
William Henry Cavendish-Bentinck, connu comme Lord William Bentinck ( – ), est un diplomate et officier britannique qui fut gouverneur général des Indes.
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Biographie
Il est le deuxième fils du premier ministre William Cavendish-Bentinck, 3e duc de Portland.
Il était dès l'âge de 20 ans gouverneur de Madras.
Ambassadeur en Sicile
Il commanda en Sicile les troupes britanniques qui protégeaient cette île contre les armes de Napoléon Ier.
Il est nommé pour apaiser l'île, alors que la famille royale et sa cour, dominée par les Napolitains, s'opposent aux aristocrates qui ont refusé de voter les impôts au Parlement en 1810, et dont cinq des plus influents membres sont déportés sur des îles, le prince de Belmonte et le prince de Castelnuovo sur Favignana, le prince de Villafranca à Pantellaria, le prince d’Aci à Ustica et le duc d’Angio à Marettimo, tous privés d'argent et de communication avec l'extérieur[1]. Il débarque le , avec pour mission d'obtenir le retour des cinq exilés, de former un gouvernement composés de Siciliens, et de promulguer une constitution inspirée de la monarchie parlementaire anglaise. Face à l'opposition de Ferdinand, il obtient de ses supérieurs, l'accord de renverser si nécessaire le roi au profit du prince héritier. François Ier est donc nommé vicaire du royaume[1].
Libéral, il aspire à un projet sicilien alternatif au modèle français révolutionnaire et napoléonien, et souhaite, à l'instar de la constitution de Cadix votée par les Cortès, une assemblée constituante. Malgré la reine Marie-Caroline d'Autriche, une constitution libérale est votée par le Parlement le [1].
En 1814, ayant reçu la mission de soulever l'Italie contre les Français, il adressa plusieurs proclamations aux Italiens, et entraîna Gênes par la promesse du rétablissement de la République ; mais lord Castlereagh le désavoua et le congrès de Vienne livra les Génois au roi de Sardaigne.
Gouverneur général des Indes
Nommé en 1827 gouverneur général du Bengale, il montra dans ses hautes fonctions, qu'il remplit jusqu'en 1833, beaucoup de talent et de désintéressement. Il combattit l'usage qui obligeait les veuves à se brûler sur le corps de leur mari (le satî).
Sa réputation de gestionnaire sans états d'âme et de mépris pour la culture indienne ont suscité la légende maintes fois répétée de son projet de démolir le Taj Mahal pour en vendre le marbre. Selon son biographe John Rosselli, cette histoire vient de sa vente de marbres du Fort rouge d'Agra et du métal du Grand canon d'Agra, le plus grand canon jamais fondu, qui datait du règne d'Akbar[2],[3].
Bentinck revint au Royaume-Uni en 1835 ; il refusa d'entrer à la chambre des pairs et reprit place à la Chambre des communes comme représentant de Glasgow.
Notes et références
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- Jean-Yves Frétigné, Histoire de la Sicile, Fayard/ Pluriel, , 482 p. (ISBN 9782818505588), p. 291-293
- Randolf Cooper, The Anglo-Maratha Campaigns and the Contest for India. Cambridge, England. Cambridge University Press, 2003. p. 198.
- Rosselli, J., Lord William Bentinck: the making of a Liberal Imperialist, 1774-1839, London Chatto and Windus for Sussex University Press 1974, p. 283
Liens externes
- (en) Jack Harrington, Sir John Malcolm and the Creation of British India, New York, Palgrave Macmillan, 2010. (ISBN 978-0-230-10885-1) (chapitre 5).
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- (en) National Portrait Gallery
- Ressource relative à la vie publique :
- (en) Hansard 1803–2005
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
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