Longchamp-sous-Châtenois
Longchamp-sous-Châtenois est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Longchamp.
Longchamp-sous-Châtenois | |
église Saint-Élophe. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Ouest Vosgien |
Maire Mandat |
Noël Savarit 2020-2026 |
Code postal | 88170 |
Code commune | 88274 |
Démographie | |
Gentilé | Longchanais, Longchanaises |
Population municipale |
76 hab. (2018 ) |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 17′ 25″ nord, 5° 49′ 45″ est |
Altitude | 321 m Min. 309 m Max. 405 m |
Superficie | 4,85 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Neufchâteau (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mirecourt |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont appelés les Longchanais.
Localisation
La commune est située au sud de Châtenois dont elle est limitrophe. L'autoroute A31 borde son territoire à l'est. Le premier nom de la commune Longus Campus nous permet de connaître le paysage gallo-romain autour du village, il s'agit d'un campus, soit un vaste espace ouvert herbeux et/ou broussailleux, à végétation basse où il est possible de voir au loin. Cet espace ouvert est observable en particulier depuis le petit castellum, qui a engendré le bourg de Châtenois.
La colline qui supporte le village est constituée d'une roche calcaire à bélemnite et d'un étage de marnes, comprenant un calcaire à Plicatula spinosa. Ce sont des formations résiduelles du Lias.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Longchamp-sous-Châtenois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Neufchâteau dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (75,5 %), terres arables (15,5 %), forêts (7,7 %), cultures permanentes (1 %), zones urbanisées (0,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Longus-Campus
Le nom de la commune varie en fonction des changements de nom de Chatenois
Histoire
Époque médiévale et moderne
Une bulle du pape Alexandre III en 1179 confirme les biens autrefois donnés au prieuré de Châtenois par le duc de Lorraine Gérard d'Alsace et son épouse Adwide. Longchamp figure ainsi comme une possession des moines bénédictins de Châtenois.
Au XIVe siècle, Longchamp appartient au doyenné de Châtenois et au diocèse de Toul. Le patronage de la cure de Longchamp est confié à l'abbé de Saint-Epvre, qui dirige un des prestigieux monastères de Toul dédié à saint Epvre. Le curé nominal a le tiers des dîmes, les deux tiers restant, avec le cortège des menues dîmes de Longchamps et Rémois, reviennent aux bénédictins de Châtenois.
En 1412, Edouart, comte de Bar, reçoit l'hommage de la noble Isabelle de Brixey pour ses possessions à Longchamp. Une concentration seigneuriale s'opère ensuite, car l'archiviste retrouve Longchamp sous Châtenois avec les communautés de Tilleux, Vouxey, Rouvres (incluant une partie de Rouvres-en-Xaintois), Contrexéville, Le Ménil, Aimbrecourt, Aouze, Balléville et Certilleux. Ce sont les terres de la seigneurie de Removille réunie à la seigneurie du Châtelet, près de l'abbaye de l'Étanche. Antoine de Ville est, en titre et en fonction, seigneur de Removille et bailli des Vosges vers 1534.
Longchamp est une communauté recensée de la prévôté de Châtenois et Neufchâteau, dans le bailliage des Vosges en 1594. En 1621, les biens fonciers de la seigneurie de Removille sont rassemblés dans le marquisat de Removille, érigé au profit de la maison de Bassompierre. Le premier marquis, African de Bassompierre, est aussi bailli des Vosges.
En 1610, un incendie détruit le registre de paroisse. Avec la reconstruction de l'église flambée, une tentative de reconstitution de l'état civil des habitants de Rémois et Longchamp est réalisée, comme en témoigne des pièces d'archives du XVIIIe siècle. Pourtant les débuts des actes de baptême, de mariage et de sépulture datent de 1640. Par des documents d'archives différents, nous savons que le patronyme Olry désigne une famille possessionnée au village. Les enfants et la veuve du peintre Claude Bassot y habitent en 1649.
En 1710, la communauté qui compte 26 foyers fiscaux (peut-être 120 habitants en comptant un cinquième de pauvres exemptés) fait partie de la prévôté unique de Châtenois. En 1751, elle est gérée administrativement dans le bailliage et la maîtrise de Neufchâteau selon la coutume de Lorraine. En 1790, elle intègre le district de Neufchâteau et le canton de Châtenois.
XIXe siècle
L'école communale est construite entre 1834 et 1835. La mairie est installée en 1852 dans une chambre du presbytère, qui servait autrefois au logement de l'instituteur.
Longchamp-sous-Châtenois en 1886
Longchamp-sous-Châtenois relève toujours à cette époque du canton de Châtenois, arrondissement de Neufchâteau, en 1886. La statistique des Vosges indique que le centre de la commune, sur une petite colline de la vallée du Ziel, à 327 mètres d'altitude, est à 58 km d'Épinal, 16 km de Neufchâteau et 2 km de Châtenois, sur le passage du chemin de grande communication n°16 (2) de Aulnois à Repel.
La commune est sillonnée par 877 mètres de chemins vicinaux ordinaires et 10 066 mètres de chemins ruraux reconnus. La station de chemin de fer la plus proche sur la ligne Neufchâteau-Épinal est à 1,5 km, à Châtenois, ainsi que les postes et télégraphe.
Si le village traversé par le ruisseau du Ziel (encore dénommé Baugney) et ses quelques écarts, parmi lesquels une ferme de huit habitants, isolée par deux barrières de chemin de fer, comptent encore 38 maisons, il n'y a plus que 136 habitants dont seulement 34 électeurs élisent les dix conseillers municipaux. Le vieillissement de la population est significatif, l'école primaire mixte ne compte que 32 élèves et il n'y a aucun conscrit en 1886. La bibliothèque de l'école recèle 110 volumes.
La surface communale s'étend sur 291 ha, les champs labourés avec 161 ha l'emportent sur les prés 90 ha. Les cultures principales restent le blé (1 050 hl), l'avoine ((1 500 hl), la pomme de terre (1 200 hl) mais aussi le tabac (1 014 kg) soit 707,39 francs. Les friches en progression atteignent 6 ha, les vignes qui produisent 315 hl de vin occupent 7 ha sur les sols bien exposés, les jardins près des maisons et les chènevières proches 6 ha. Les bois communaux, estimés à 149030 francs couvrent environ 21 ha.
Le principal commerce concerne le bétail, en particulier les bêtes à cornes.
À l'instar de la brigade de gendarmerie, la perception et recette municipale siège à Châtenois. Le revenu communal s'élève à 1514 francs, la valeur du centime à 16,03 francs, les produits des quatre contributions directes à 2843 francs, dont 101,37 francs de patentes commerciales.
Les habitants bons catholiques se retrouvent chaque dimanche à l'église paroissiale. La paroisse dont la fête patronale est fixée en l'honneur de saint Élophe, le , dépend de la cure de Châtenois.
Mutations administratives
La commune a absorbé sa petite voisine Rémois (code 88384) le (arrêté préfectoral du ). Elle appartient à la Communauté de communes de l'Ouest Vosgien depuis le .
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[9].
En 2018, la commune comptait 76 habitants[Note 3], en diminution de 8,43 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Fontaine Louis-Philippe.
- Église Saint-Élophe : statues, chaire, autel à retable.
- Calvaire ancien à Rémois.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Longchamp-sous-Châtenois sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du Ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Joconde, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Neufchâteau », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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