Lirey
Lirey est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Lirey | |
Monument aux morts. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Troyes |
Intercommunalité | Troyes Champagne Métropole |
Maire Mandat |
David Frapin 2020-2026 |
Code postal | 10320 |
Code commune | 10198 |
Démographie | |
Gentilé | yréen |
Population municipale |
103 hab. (2018 ) |
Densité | 21 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 09′ 27″ nord, 4° 02′ 53″ est |
Superficie | 4,84 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Troyes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Riceys |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Urbanisme
Typologie
Lirey est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,4 %), zones agricoles hétérogènes (11,9 %), forêts (3,7 %), prairies (3,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Saint-Suaire de Lirey
Geoffroi de Charny, fils de Jean de Charny et de Marguerite de Joinville, combat avec Charles de Blois pendant la guerre de Succession de Bretagne. Il est fait prisonnier par les Anglais à la bataille de Morlaix, en septembre 1342. Il fait le vœu de fonder une chapellenie après sa libération, en 1343, à la suite du paiement d'une rançon par le duc de Normandie Jean de Valois. En 1343, le roi Philippe VI signe une charte accordant à Geoffroi de Charny l'amortissement d'une rente de 120 livres pour la fondation de la collégiale. Le 3 janvier 1349, Henri de Joinville, comte de Vaudémont, sénéchal de Champagne, approuve les donations qui sont faites dans ce but. Geoffroi de Charny est de nouveau prisonnier le 31 décembre 1349. Le chapitre de la collégiale est créé en 1353. Henri de Poitiers confirme la fondation de la collégiale de Lirey le . Geoffroi de Charny est tué à la bataille de Poitiers, le , laissant pour héritier Geoffroi II de Charny. Le linceul connu sous le nom de Suaire de Turin se trouve dans la collégiale de Lirey quand commence ses ostensions mais devait rester la propriété de la famille de Geoffroi de Charny. Le Suaire de Lirey a probablement été acquis par Geoffroi de Charny entre 1343 et 1353, mais aucun document ne permet de préciser comment il a pu l'acquérir. C'est après les ostensions du Suaire que l'évêque de Troyes va mettre en doute l'authenticité du Suaire et les interdire. En 1389, le pape Clément VII avait accordé l'ostension du Suaire demandé par Jeanne de Vergy, veuve de Geoffroi de Charny, remariée à Aymon de Genève († 1369), fils d'Hugues de Genève et cousin du pape. Le juillet 1418, Humbert de La Roche, mari de Marguerite de Charny, fille de Geoffroi II de Charny (†1398), prend en garde la relique dans son château de Montfort, en Bourgogne, pour la protéger des effets de la guerre qui se déroule à proximité. La mention du suaire comme propriété du chapitre de Lirey apparaît pour la première fois dans l'acte fait au moment de ce transfert. Le Suaire est déposé dans la collégiale Notre-Dame de Saint-Hippolyte. Après la mort de son époux, Marguerite de Charny obtient un accord, le pour établir que le Suaire était la propriété de son grand-père. La guerre de Cent Ans terminée, le Suaire ne revient pas à Lirey. Le 13 septembre 1452, le duc Louis Ier de Savoie et sa femme Anne de Lusignan ont échangé le Suaire possédé par Marguerite de Charny contre le château de Varambon. La relique est déposée à Chambéry, puis dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin[8],[9].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2018, la commune comptait 103 habitants[Note 3], en diminution de 8,04 % par rapport à 2013 (Aube : +1,12 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
Le monument aux morts de Saint-Jean-de-Bonneval, Lirey et Assenay érigé à Saint-Jean-de-Bonneval.
La chapelle collégiale qui a été érigée en 1353 par Geoffroi de Charny est reconstruite en 1526 par le doyen Hayard l'ainé et démolie à la Révolution française. La chapelle est reconstruite en 1897 sans les dépendances (il n'en reste plus qu'un pigeonnier) par le legs de Mme de Bréville née Camusat de Vaugourdon. L'architecte en est R. Pincot, curé de Mézières et l'entrepreneur M. Vinçon de Saint Phal. Le maître autel est offert par l'abbé Jacquinot curé doyen de Planay natif de Lirey[16]. La collégiale devait autrefois sa renommée au fait que le Saint Suaire y est présenté de 1357 à 1418 et aux autels qui se trouvent désormais au Victoria and Albert Museum de Londres et un autre est depuis 1828 à Crésantignes. Devant l'afflux de visiteurs en quête du suaire, la municipalité fait réaliser en 2013 un livret en plusieurs langues et fait installer quatre panneaux explicatifs dans la chapelle[17].
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Archives départementales de l'Aube : Le Saint-Suaire à Lirey
- [Teil 1900] Baron Joseph Du Teil, « Autour du Saint-Suaire de Lirey, documents inédits, remarques juridiques et esquisse généalogique », Bulletin et Mémoires de la Société nationale des antiquaires de France. Mémoires 1900, 7e série, t. 1, , p. 191-218 (lire en ligne)
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube
- https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21598906
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Alain Hourse, Autour du Saint Suaire et de la collégiale de Lirey (Aube), BoD, 2012passage=220-221.
- J.-M. Van Houtte, « Lirey « Saint-Suaire » vous accueille… », sur lest-eclair.fr, .
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Lirey sur le site de l'Institut géographique national.
- site minicipal?.
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