Ligue de la contre-réforme catholique

La Ligue de la contre-Réforme catholique (CRC) est un mouvement fondé par Georges de Nantes en 1970 s'opposant aux décisions adoptées par le concile Vatican II.

Pour les articles homonymes, voir CRC.

Le mouvement est considéré comme étant de nature sectaire par l'UNADFI[1], des rapports parlementaires français et belges ou la plupart des associations mobilisées contre les dérives sectaires. On le situe généralement à l'extrême droite[2],[3], dans la mouvance nationaliste[4].

Historique

Le mouvement est au banc de l'Église catholique par la hiérarchie ecclésiastique. Georges de Nantes était suspens a divinis dans le diocèse de Troyes , depuis le [5], soit peu avant la fondation de la CRC et après la fin du concile. En 1997, Daucourt[Lequel ?] frappe l'abbé de Nantes d'un interdit[Lequel ?].

Georges de Nantes adresse[Quand ?] un recours à la Congrégation pour la doctrine de la foi, selon les règles du droit canon. Dans sa réponse à ce recours, la Congrégation pour la doctrine de la Foi confirme la suspense a divinis[6].

Bruno Bonnet-Eymard, prieur de la communauté des Petits frères du Sacré-Cœur de Jésus prend, en , la direction du mouvement après la mort de Georges de Nantes.

Mouvement sectaire et apocalyptique

Alors que Georges de Nantes prend la défense d'Hitler[7] ou encore annonce des événements apocalyptiques, son organisation est classée, sous le nom de « Communauté des petits frères et des petites soeurs du Sacré-coeur[8] », parmi les mouvements sectaires par un rapport parlementaire de 1995.

Le mouvement présente toutes les caractéristiques de la dérive sectaire ; groupe restreint, soumission aveugle au leader spirituel ou gourou, système de croyances et de valeurs imposé à ses membres, prédictions apocalyptiques, pressions psychologiques et intimidations visant à empêcher l'expression d'une opinion contraire, langage hermétique, pression financière, immixtion de l'organisation dans les décisions de vie les plus intimes, comme la natalité ou l'habillement, , etc.

L'organisation est frappante aussi dans sa ressemblance avec la Westboro Baptist Church : elle appelle à la haine des juifs et des homosexuels, proteste à l'aide de tracts et d'affiches, et surtout est centrée autour d'une seule famille, celle de Georges de Nantes. Elle en diffère par son admiration pour l'armée et la fascination pour la guerre et la force. Elle voit aussi la main de Dieu dans les cataclysmes et épidémies, ou bien encore nie la théorie de l'évolution. Mais l'analogie la plus frappante est celle qui peut être faite avec l'armée de Marie, au point qu'il est possible de les confondre[réf. nécessaire].

Son message porte aujourd'hui principalement sur les apparitions mariales de Fátima, dont elle fait cependant une interprétation bien particulière. Elle y voit en effet des prédictions concernant Vladimir Poutine et nie l'accomplissement des promesses de l'apparition, pourtant reconnu par la sœur Lucie dans sa correspondance, ou en vidéos. La CRC invoque, pour cela, dans le cas des correspondances, la théorie du complot, quant aux vidéos ne semble pas en avoir connaissance[réf. nécessaire].

Elle met aussi en question la conformité du concile Vatican II avec le magistère de l'Église, l'accuse de contenir de nombreuses erreurs, et en appelle à un jugement infaillible du pape[9].

La CRC dénonce la liberté de religion dans le monde, telle que définie par le Concile Vatican II[10].

La CRC est à l'origine d'une série d'ouvrages relatifs au Saint-suaire de Turin, en défendant l'authenticité et en contestant radicalement les résultats publiés à la suite des analyses effectuées au carbone.

Communautés

La CRC comprend deux communautés religieuses principales, à Saint-Parres-lès-Vaudes, dans l'Aube, et au Québec. De plus, de petits ermitages ont été fondés dans différentes régions : Paris, Normandie, Ardèche, Loiret.[réf. nécessaire] .

Notes et références

  1. « La Contre-Réforme Catholique ou Communion Phalangiste », sur www.unadfi.org (consulté le )
  2. Bibliographie sur Google Books avec ouvrages consultables.
  3. Anne-Marie Duranton-Crabol, L'Europe de l'extrême droite de 1945 à nos jours, 1991, p. 54 et passim
  4. Ariane Chebel d'Appollonia écrit dans L'Extrême-Droite en France: De Maurras à Le Pen, Volume 1, 1998, p. 359 : « Parmi les intégristes figure la Contre-Réforme Catholique de l'abbé de Nantes qui a rompu en 1976 avec Mgr Lefebvre. La Contre-Réforme catholique est violemment antisémite, anti-communiste, antilibérale ».
  5. La Documentation catholique, 2001 « Copie archivée » (version du 10 juillet 2011 sur l'Internet Archive).
  6. « La Situation canonique de l'abbé Georges de Nantes » (consulté le )
  7. (en) Lesley K. Twomey, Women in Contemporary Culture : Roles and Identities in France and Spain, Intellect Books, , 185 p. (ISBN 978-1-84150-040-9, lire en ligne)
  8. « Que sait-on de ? La Contre-Réforme Catholique (CRC) | UNADFI », sur www.unadfi.org (consulté le )
  9. « La situation canonique de l'abbé de Nantes - Le Bouclier du droit depuis le 8 janvier 2001 » (consulté le )
  10. ni Unitatis Redintegratio ni Nostra Ætate ne reconnaissent l'égale vérité de toutes les religions, ni leur égale valeur dans l'économie du salut.

Voir aussi

Doctrine de la Ligue

  • Les 150 points de la Phalange : catholique, royale, communautaire, Association de la Contre-réforme catholique au XXe siècle (1996)

Bibliographie

  • Joseph Algazy, L'Extrême-Droite en France de 1965 à 1984, 1989
  • Jean-Yves Camus, L'Extrême Droite aujourd'hui, 1997
  • Ariane Chebel d'Appollonia, L'Extrême-Droite en France: De Maurras à Le Pen, Volume 1, 1998, p. 359 et passim
  • René Chiroux, L'Extrême-Droite sous la Ve République, 1974
  • Anne-Marie Duranton-Crabol, L'Europe de l'extrême droite de 1945 à nos jours, 1991, p. 54 et passim
  • Frère François de Marie des Anges, Pour l'Église - Quarante ans de contre-réforme catholique. Tomes 1 (1988), 2 (1993), 3 (1996), 4 (2005).

Articles connexes

Liens externes

  • Portail du catholicisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.