Lignières-de-Touraine

Lignières-de-Touraine est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Lignières.

Lignières-de-Touraine

La mairie.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Tours
Intercommunalité Communauté de communes Touraine Vallée de l'Indre
Maire
Mandat
Sylvie Tessier
2020-2026
Code postal 37130
Code commune 37128
Démographie
Gentilé Lignérois, Lignéroises
Population
municipale
1 287 hab. (2018 )
Densité 129 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 17′ 53″ nord, 0° 25′ 04″ est
Altitude Min. 36 m
Max. 98 m
Superficie 10 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Tours
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chinon
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Lignières-de-Touraine
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Lignières-de-Touraine
Géolocalisation sur la carte : France
Lignières-de-Touraine
Géolocalisation sur la carte : France
Lignières-de-Touraine
Liens
Site web lignieresdetouraine.wordpress.com/

    Géographie

    Situation

    Le territoire communal est arrosé par l’Indre et hors de portée de crues de la Loire. Ce village se situe près de Villandry, Langeais et Azay-le-Rideau.

    Hydrographie

    Réseau hydrographique de Lignières-de-Touraine.

    La commune est traversée par l'Indre (0,347 km). Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 16,22 km, comprend un autre cours d'eau notable, le Vieux Cher (3,69 km), et six petits cours d'eau dont la Boire Masson (5,227 km)[1],[2].

    L'Indre, d'une longueur totale de 279,4 km, prend sa source à une altitude de 453 m sur le territoire de Saint-Priest-la-Marche dans le département du Cher et se jette dans la Loire à Avoine, après avoir traversé 58 communes[3]. Les crues de l'Indre sont le plus souvent de type inondation de plaine[Note 1]. Sur le plan de la prévision des crues, la commune est située dans le tronçon de l'Indre tourangelle[5], dont la station hydrométrique de référence la plus proche est située à Cormery. La hauteur maximale historique a été atteinte en avec 4,90 m[6]. Ce cours d'eau est classé dans les listes 1[Note 2] et 2[Note 3] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Au titre de la liste 1, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux. Au titre de la liste 2, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant [7],[8]. Sur le plan piscicole, l'Indre est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[9].

    Le Vieux Cher, d'une longueur totale de 24,4 km, prend sa source dans la commune de Druye et se jette dans la Loire à Bréhémont, après avoir traversé 8 communes[10]. Sur le plan piscicole, le Vieux Cher est également classé en deuxième catégorie piscicole[9].

    En 2019, la commune est membre de la communauté de communes Touraine Vallée de l'Indre qui est elle-même adhérente au syndicat d'aménagement de la vallée de l'Indre. Créé par arrêté préfectoral du suite aux crues historiques de et , ce syndicat a pour vocation d'une part l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau par des actions de restauration de zones humides et des cours d'eau, et d'autre part de participer à la lutte contre les inondations par des opérations de sensibilisation de la population ou de restauration et d'entretien sur le lit mineur, et sur les fossés situés dans le lit majeur de l'Indre appelés localement « boires », et de l'ensemble des cours d'eau du bassin versant de l'Indre[11].

    Deux zones humides[Note 4] ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée de l'Indre : du Moulin du Roi à la Grande Pièce » et « Le Vieux Cher »[12],[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Lignières-de-Touraine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (48,2 %), zones agricoles hétérogènes (17 %), forêts (16,8 %), zones urbanisées (13 %), prairies (5,1 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Il s'agit d'un ancien linarium, linaria, un « lieu où on cultive le lin »[21].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1801 André Guindeuil    
    801 1807[Note 7] Daveson    
    17 mars 1807 1822 Pierre Peyrard    
    10 octobre 1822 1851 Jean-René Ferré    
    1851 1860 Ferré-Huré    
    1860 1873 Taveneau    
    1873 1878 Duré-Taveneau    
    21 janvier 1878   Jacques Langlois    
    maire en 1934 1935 François Toulmé   Viticulteur
    mars 2001 mars 2008 Jean-Pierre Duveau    
    mars 2008 juin 2018 Bernard Veron DVG Retraité
    juin 2018 En cours Sylvie Tessier    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].

    En 2018, la commune comptait 1 287 habitants[Note 8], en augmentation de 1,42 % par rapport à 2013 (Indre-et-Loire : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    664689717712829835865941973
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0211 0351 0441 0351 0271 0791 0641 0241 019
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    984994974810812823832879831
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    9259571 0189579749289981 1301 293
    2018 - - - - - - - -
    1 287--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Lignières-de-Touraine se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Langeais.

    L'école primaire Moulin-Prévert accueille les élèves de la commune.

    Culture locale et patrimoine

    L'église Saint-Martin

    L'église Saint-Martin.

    Église romane agrandie par une double nef aux XIIIe et XVe siècles. Entièrement remaniée à la fin du XIXe siècle par l'abbé Brisacier. Classée en 1907 au titre des Monuments historiques.

    Sous un repeint datant de 1876, un ensemble de fresques romanes et gothiques a été mis au jour en 2009 dans le chœur et l'abside sous la direction de monsieur Arnaud de Saint Jouan ACMH, et de la Conservation régionale des monuments historiques du Centre par madame Geneviève Reille-Taillefert et l'atelier ART SA. Les peintures murales et les fresques se situent dans la partie la plus ancienne de l’église, datée du XIIe siècle et peuvent être considérées comme contemporaines de sa construction.

    Occupant la totalité de la voûte en cul de four, un Christ Pantocrator a été mis au jour encadré par les symboles des quatre évangélistes, deux séraphins et deux anges thuriféraires.

    Sur la voûte en berceau du chœur, les peintures se lisent depuis le chœur vers la nef (d'est en ouest). Du côté nord, on peut reconnaître sur le registre supérieur : Le cycle de la Genèse portant sur la création d’Adam et Ève, le jardin d'Éden, l’arbre de la connaissance, la tentation, Adam et Ève condamnés et vêtus de peaux de bête chassés du paradis. Sur le registre inférieur : le banquet du nouveau riche, la bonne mort du pauvre Lazare, la mauvaise mort du riche et sa condamnation en enfer.

    Sur le côté sud, seul le registre supérieur subsiste, portant sur le Nouveau Testament, il figure le baptême du Christ et les trois Tentations de Jésus dans le désert, par trois diables différents symbolisant les tentations magistrales.

    Sur l'arc triomphal entre la nef et le chœur, figure le calendrier des travaux des mois de l'année. Les deux scènes inférieures de décembre et janvier ont été détruites lors de la restauration de l'église en 1876 pour faire place à des colonnes à chapiteaux corinthiens.

    Le manoir de Fontenay

    Le manoir de Fontenay.

    Construit entre le XVe et le XVIe siècle, le manoir de Fontenay dépendait de Rillé. Il fut construit sur une ancienne villa gallo-romaine[26].

    Le château a été inscrit aux Monuments historiques le [26].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Une inondation de plaine se produit lorsque le niveau d'un cours d'eau, généralement à la suite de fortes précipitations, monte progressivement jusqu'à l'envahissement du lit moyen, voire du lit majeur, pendant une période plus ou moins longue[4].
    2. Le classement en liste 1 est réservé aux cours d'eau qui sont en très bon état écologique, ou identifiés par les SDAGE des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant, ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire.
    3. Ce classement est attribué aux parties de cours d'eau ou canaux sur lesquels il est nécessaire d'assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs.
    4. D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Daveson démisionnne de son mandat en 1807.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
    2. « Carte hydrologique de Lignières-de-Touraine », sur https://www.geoportail.gouv.fr/ (consulté le ).
    3. « Fiche Sandre - l'Indre », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
    4. « Les inondations lentes », sur Observatoire régional de Risques majeurs en Provence-Alpes Côte d'Azur (consulté le ).
    5. Règlement SPC Loire-Cher-Indre, 23 décembre 2013, actualisé août 2015 (lire en ligne), p. 19.
    6. Règlement SPC Loire-Cher-Indre, 23 décembre 2013, actualisé août 2015 (lire en ligne), p. 62.
    7. « Arrêté du 10 juillet 2012 portant sur la liste 1 des cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement du bassin Loire-Bretagne », sur http://www.legifrance.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Arrêté du 10 juillet 2012 portant sur la liste 2 des cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement du bassin Loire-Bretagne », sur http://www.legifrance.gouv.fr (consulté le ).
    9. (id) « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories », sur https://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le ).
    10. « Fiche Sandre - le Vieux Cher », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
    11. « Objectifs du SAVI », sur http://www.savi37.fr/ (consulté le ).
    12. Direction Départementale des Territoires d'Indre-et-Loire-37, « Liste des Zones humides d'Indre-et-Loire-37 », sur http://terresdeloire.net/ (consulté le ).
    13. « L'inventaire départemental des zones humides », sur http://www.indre-et-loire.gouv.fr/, (consulté le ).
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Stéphane Gendron, L'origine des noms de lieux de l'Indre-et-Loire, Chemillé-sur-Indrois, Hugues de Chivré, , 303 p. (ISBN 978 2 916 04345 6), p. 136.
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. Notice no PA00097806, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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