Ligne de Mouchard à Bourg-en-Bresse

La ligne de Mouchard à Bourg-en-Bresse est une ligne ferroviaire française exploitée par la SNCF. Elle fait partie de la liaison transversale de Strasbourg à Lyon. Longue d'environ 110 km elle est constituée de deux sections aux caractéristique techniques différentes. La première section, longue d'environ 80 km qui s'étend de Mouchard à Saint-Amour est à voie unique, électrifiée en 25 kV - 50 Hz monophasé. La seconde section qui prend son origine après sa jonction avec la Ligne de Dijon-Ville à Saint-Amour, (ligne dite de la Bresse), est longue d'environ 30 km. Elle couvre le parcours de Saint-Amour à Bourg-en-Bresse. Depuis son point de jonction avec la ligne de la Bresse, la ligne hérite des caractéristiques techniques de cette dernière ; elle passe à double voie électrifiée en 1 500 V, l'espacement des trains y est assuré par le block automatique lumineux et elle est équipée d'installation permanente de contre-sens.

Ligne de
Mouchard à Bourg-en-Bresse

Carte de la ligne

Bifurcation de la gare de Mouchard.
Pays France
Villes desservies Mouchard, Lons-le-Saunier, Saint-Amour, Bourg-en-Bresse
Historique
Mise en service 1864
Électrification 1969 1995
Concessionnaires Paris-Lyon (1854 1857)
PLM (1857 1937)
SNCF (1938 1997)
RFF (1997 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 880 000
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 25 kV – 50 Hz
de Mouchard à St-Amour
1500 V continu
de St-Amour à Bourg-en-Bresse
Pente maximale 15 
Nombre de voies Voie unique de Mouchard à Saint-Amour (anciennement double)
Voie double de St-Amour à Bourg-en-Bresse
Signalisation BAL
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Trafic TER, TGV, fret

La section Mouchard à Saint-Amour est principalement empruntée par des circulations TGV, et TER.

La section Saint-Amour à Bourg-en-Bresse reçoit en plus les TER (Bourg-en-Bresse — Dijon), ainsi que tout le trafic Fret s'écoulant par la ligne de la Bresse (Ligne de Dijon-Ville à Saint-Amour).

Elle constitue la ligne 880 000[1] du réseau ferré national.

Descriptif

Après un parcours d'environ quatre-vingt kilomètres et son passage dans les gares principales d'Arbois, de Poligny et de Lons-le-Saunier, ville siège de la préfecture du Jura, puis de Cousance, elle est rejointe à Saint-Amour, par la ligne de Dijon-Ville à Saint-Amour et continue jusqu'à atteindre la gare de Bourg-en-Bresse.

Elle traverse ainsi les départements du Jura, de Saône et Loire sur une courte longueur d'environ 6 à 7 kilomètres (entre les localités de Cuiseaux et Saint-Amour) et de l'Ain.

Histoire

La ligne est concédée, dans le cadre d'un itinéraire de Bourg-en-Bresse à Besançon par Lons-le-Saunier, à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la compagnie. Cette convention est approuvée par un décret impérial le même jour[2].

À la suite de la déconfiture financière de la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France, son démantèlement est organisé en 1857 au profit de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans et de la constitution de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée par la fusion des compagnies du chemin de fer de Paris à Lyon et de Lyon à la Méditerranée aux termes d'une convention signée le . Cette convention est approuvée par décret impérial le [3].

Caractéristiques principales

Section de ligne de Mouchard à Saint-Amour

Greffée sur la ligne de Dijon-Ville à Vallorbe (frontière) à Mouchard, la section de la ligne de Mouchard à Saint-Amour constitue la partie du parcours à voie unique de la Ligne de Mouchard à Bourg-en-Bresse. Cette section comprend trois gares de croisement ou dépassement entre Mouchard et Lons-le-Saunier : les gares d'Arbois, Poligny et Domblans-Voiteur et entre Lons-le-Saunier et Saint-Amour une gare de croisement ou dépassement située en pleine voie sur la commune d'Orbagna. À proximité immédiate du point de bifurcation avec la ligne de la Bresse, une section à double voie longue d'environ 1 200 m permet les croisements et les dépassements des trains. Sur cette section la circulation est gérée par un poste de commande centralisée télécommandé depuis le poste de type PRCI de Saint-Amour. La ligne à double voie de Dijon-Ville à Saint-Amour, électrifiée 1500 V continu vient y faire sa jonction quelques kilomètres avant d'atteindre la gare de Saint-Amour. La section de séparation courant alternatif 25 kV 50 Hz / 1500 V continu est située plusieurs kilomètres avant la jonction avec la ligne à double voie. Le reste du parcours de Saint-Amour à Bourg-en-Bresse et au-delà vers Ambérieu s'effectue en double voie.

Section de ligne de Saint-Amour à Bourg-en-Bresse

La section à double voie de la ligne, qui s'étire de la bifurcation de Saint-Amour à Bourg-en-Bresse représente un parcours d'environ une trentaine de kilomètres. Cette section qui est en sorte le prolongement de la ligne de la Bresse est techniquement équipée comme cette dernière. L'électrification y est assurée en 1500 V continu avec une sous-station électrique à Saint-Amour, une à Bény et une à Bourg-en-Bresse. L'espacement des trains y est assuré par le block automatique lumineux sur lequel est venu s'ajouter ultérieurement des équipements d'installation permanente de contre-sens, avec des points de changement de voie à Saint-Amour([4]) et à Bény (au km 490,572 de la ligne) point où la vitesse de franchissement en voie déviée des communications de changement de voie autorise le 90 km/h. Compte tenu du profil où les rampes ou pentes peuvent atteindre des valeurs de 12 mm/m et des courbes à rayons serrés (valeur la plus basse, environ 500 m), la vitesse limite des circulations est réduite à 140 km/h et sur certaines parties du parcours abaissée à 120 km/h.

Galerie Photos

Notes et références

  1. Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par La Vie du Rail en août 2011, (ISBN 978-2-918758-44-0), volume 2, page 165.
  2. « N° 1520 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 20 avril 1854, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce, et des Travaux publics, et la Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon : 20 avril 1854 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 3, no 177, , p. 1398 - 1406 (lire en ligne).
  3. « N° 4797 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 11 avril 1857, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et les Compagnies des chemins de fer de Paris à Lyon, et de Lyon à la Méditerranée : 11 avril 1857 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie impériale, xI, vol. 10, no 522, , p. 275 - 327.
  4. Les Installations d'IPCS de la ligne de la Bresse ne vont pas au-delà de la gare de Louhans

Voir aussi

Bibliographie

  • "Les Chemins de fer du PLM" par Jean-Chaintreau, Jean Cuynat et Georges Mathieu, Editions La Vie du Rail et La Régordanne, paru en 1993.
  • "Histoire du réseau ferroviaire français", par Patricia et Pierre Laederich, André Jacquot et Marc Gayda, Editions de l'Ormet à Valignat (03), paru en 1996.
  • "Le Train", avec numéro hors série "Les archives du PLM", tome 1 l'histoire de la Compagnie des origines à 1899, par Jean-Marc Dupuy, paru en 2008.

Articles connexes

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