Courtauly
Courtauly (en catalan ou occitan Cortaulin) est une commune française située dans le département de l'Aude et la région Occitanie. Ses habitants sont appelés les Courtaulins.
Courtauly | |||||
![]() | |||||
![]() Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Aude | ||||
Arrondissement | Limoux | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Pyrénées audoises | ||||
Maire Mandat |
André, Gérard Penando 2020-2026 |
||||
Code postal | 11230 | ||||
Code commune | 11107 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Courtaulins et Courtaulines | ||||
Population municipale |
76 hab. (2018 ![]() |
||||
Densité | 9,8 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 02′ 27″ nord, 2° 02′ 38″ est | ||||
Altitude | Min. 380 m Max. 581 m |
||||
Superficie | 7,72 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de la Haute-Vallée de l'Aude | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Aude
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Géographie
Communes limitrophes
Hydrographie
.jpg.webp)
L'Ambronne, le ruisseau de Carage, le ruisseau du Mont-Falcou... sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.
Géologie et relief
La ville se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
Climat
|
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[3].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Alaigne », sur la commune d'Alaigne, mise en service en 1971[8]et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 669,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 31 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 14,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Courtauly est une commune rurale[Note 3],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65 %), zones agricoles hétérogènes (26,7 %), prairies (4,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,6 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Jacques Lemoine écrit dans La Toponymie et la frontière franco-wisigothe du VIe et VIIe siècles sur l’origine de l’ancien village de Courtaulin (Cortaulin en occitan) :
- Le mot bas-latin cortis (domaine rural) est propagé par les Francs ; les noms en court sont en grande majorité situés dans la partie franque. Dans la partie franque de l'Aude, les noms suivants sont à retenir : Cortaulin, la Courtète (canton d'Alaigne). La frontière franque est jalonnée par des noms en « court » (Cortaulin), « garde » (Bellegarde), « force » (La Force).
- Les Francs ont opéré dans les confins occidentaux de l'Aude d'importants défrichements (...). Il n'est nullement hardi de présumer que les Francs qui furent partout de grands défricheurs, aient attaqué cette vaste région : Feuerville, Fourville, les Bordes, Cortaulin et Villefort, sont les premières étapes du défrichement.
- Dans certaines vallées, comme l'Ambronne, le défrichement amorcé par les Gaulois, progresse sous les Mérovingiens (à Courtaulin) et s'achève au Moyen Âge par la main des ecclésiastiques (à Saint-Benoît)[21].
En 1179, Courtaulin devient la seigneurie d'Alaigne : « Acte de 1179 contenant serment de fidélité fait au sieur Rogier, vicomte de Béziers, par dame Escharrone et Rougier Izarn, son mari pour raison des lieux d'Alaigne, Courtaulin, Gaytas et Peyrafitas, qu'ils tenaient de lui en fief. »[22]
Sous l'Ancien Régime, le village est placé dans le diocèse de Mirepoix (Ariège) et la sénéchaussée de Limoux : en 1229, le village, confisqué comme bien hérétique au moment de la croisade contre les Albigeois, est attribué à la seigneurie de Mirepoix, Guy de Lévis, qui en fait un fief familial. En 1300, lors du partage de la seigneurie de Mirepoix, Courtaulin revient à Thibaud de Lévis (baronnie de Lapenne et Montbrun).
Dans L'Histoire de la Bezole de Jacques Lemoine, on lit aussi au sujet du hameau des Rabous, dépendant du village :
- Le hameau des Rabous dépendait jadis de Saint-Benoît tout en étant une succursale de Pomy en ce qui concerne son église rurale.
- L'étymologie des Rabous est difficile à établir ; vulgairement, c'est toujours la forme Raou, Rahou, qui est employée : s'agit-il d'un dérivé du provençal Raon, roseaux (haut-allemand Rohr) ?
- L'état civil des Rabous est tenu par le curé de Pomy depuis 1706 ; les enterrements ont lieu dans le petit cimetière des Rabous ; en revanche, baptêmes et mariages ont lieu à Pomy. C'est une famille Raou qui habite au masage de Raou. Elle a donc pris le nom de l'endroit où elle habite.
- Cette famille Raou, s'allie bientôt avec les Denoy. Puis une fille Raou contracte mariage avec Martial Faur, un fils du fermier de Mondésir. Plus tard, en 1757, Joseph Faur, de Courtauly, épouse Marguerite Denoy. Enfin en 1785, les Tisseyré font leur apparition : Jean-Baptiste Tisseyré épouse Jeanne Faur, fille de Martial Faur.
Courtaulin reste dans la mouvance des Lévis jusqu'au début du XVIIIe siècle, le nom de Courtaulin subsistant jusqu'au XVIIe siècle lorsque le village prend alors (avec le hameau des Rabous scellés au village par le jeu des mariages avec les seigneurs de Courtaulin) le nom de Courtauly. Puis, jusqu'à la Révolution, il s'administrera librement comme communauté.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2018, la commune comptait 76 habitants[Note 4], en augmentation de 5,56 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
.jpg.webp)
.jpg.webp)
Lieux et monuments
- Église de l'Assomption de Courtauly. L'église à simple nef rectangulaire avec à l’ouest un clocher-mur ouvert de 5 arcades et à l’est. La voûte de l’église est datée de 1558. Le clocher a été rénové en 2017 avec un soutien de 8000 euros de la Fondation pour la sauvegarde de l’art français.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le )
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Plan séisme
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Alaigne - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Courtauly et Alaigne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Alaigne - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Courtauly et Carcassonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Recherches sur l'origine du village effectuées par un journaliste (nom non-communiqué) de Midi libre à la demande de Jean-Marie Bergé (maire du village de 1989 à 2003).
- (Archives municipales de Narbonne, inventaire des Actes et Documents de l'archevêché de Narbonne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Portail des communes de France
- Portail des Pyrénées
- Portail de l’Aude