Les Deux Cavaliers

Les Deux Cavaliers (Two Rode Together) est un film américain de John Ford sorti en 1961.

Les Deux Cavaliers
Titre original Two Rode Together
Réalisation John Ford
Scénario Frank S. Nugent
Acteurs principaux
Sociétés de production Columbia Pictures
Pays d’origine États-Unis
Genre Western
Durée 109 minutes
Sortie 1961


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Le shérif Guthrie McCabe est porté sur la bouteille et le cigare. Il vit dans le luxe, grâce à l’impôt qu’il perçoit sur toutes les transactions effectuées dans son comté. Jusqu’au jour où une troupe de cavaliers, parmi lesquels il reconnaît le lieutenant Jim Gary, débarque en ville. Devant un verre, Gary lui explique qu’il est chargé de le ramener au camp de la cavalerie. D’abord réticent, le fantasque McCabe accepte pourtant de partir. Dès son arrivée, il est enrôlé comme lieutenant afin de négocier avec les Comanches la restitution de prisonniers blancs. Mais la paye est insuffisante à ses yeux. Le camp de la cavalerie est entouré par les caravanes des membres des familles des disparus. Cynique, amer et vénal, McCabe réclame cinq cents dollars pour chaque tête qu’il réussira à sauver. Son cynisme va cependant être mis à rude épreuve même si ses prédictions sur le sort de ces Blancs capturés se révèlent tragiquement exactes.

Fiche technique

Distribution

Cascades

Jack N. Young

Autour du film

  • Ford toucha 225 000 $ et 25 % des bénéfices nets.
  • L'acteur Ward Bond, réactionnaire notoire et fidèle souffre-douleur de la bande à Ford qui tourna plus de vingt fois avec lui, mourut au moment du tournage auquel il ne participait pas pour une fois. Cette disparition affligea le cinéaste, qui écourta le tournage et se remit à boire, isolé et déprimé, à bord de son bateau l'Araner.
  • Le film s'apparente à un remake raté de La Prisonnière du désert. Ford a décrit le film comme :

« la pire merde que j'ai tournée en vingt ans[1]. »

  • L'un des autres acteurs fidèles du cinéaste, Harry Carey Jr., alias Dobe Carey, rapporte ainsi sa vision du film et du tournage durant lequel Ford lui cassa trois côtes pour le punir d'avoir repris la boisson :

« Les Deux Cavaliers est un salmigondis d'incidents et de morceaux tirés de tous les westerns que Jack a jamais tournés. Ford agissait comme s'il était en vacances, n'en faisait absolument qu'à sa tête[2]. »

  • Les stars du film, James Stewart (Jimmy) et Richard Widmark (Dick), portaient tous deux une perruque et entendaient mal. Harry Carey Jr. raconte cette anecdote à propos du cinéaste (Jack) en train de tourner une séquence qui avait pour cadre une rivière :

« Donc il est là-bas, au milieu de l'eau, eux sont sur la rive et il se met à parler de plus en plus doucement. On pouvait à peine l'entendre mais Jimmy et Dick, qui ne vont pas avouer qu'ils n'entendent pas un mot, se contentent de hocher la tête. Finalement, Jack appelle toute son équipe pour qu'elle le rejoigne dans l'eau. Quand tout le monde est là, il lève les bras dans un grand geste dramatique et dit : « Cinquante ans dans ce putain de métier, et tout ça pour en arriver à quoi ? Diriger deux moumoutes sourdingues ! »[3]. »

  • Les deux chefs indiens sont interprétés, l’un par un acteur d’origine allemande, aux yeux bleus, l’autre par un acteur afro-americain.

Voir aussi

Bibliographie

Notes et références

  1. in A la recherche de John Ford de Joseph McBride, p. 832.
  2. in A la recherche de John Ford de Joseph McBride, p. 834.
  3. in A la recherche de John Ford de Joseph McBride, p. 838. En anglais : “Fifty years in this goddam business, and what do I end up doing? Directing two deaf hairpieces!”

Liens externes

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