Les Combattantes

Pour TF1, en matière de fictions, « la priorité, c'est la diversité de l'offre qui mêle fictions historiques et thrillers, sujets de société et adaptations, reconstitutions de faits divers et fantastique »[8]^,[9]. Après le succès de la série Le Bazar de la Charité, la chaîne continue donc d'exploiter le filon des créations en costume[8]^,[9].

La productrice Iris Bucher, patronne de Quad Drama, a eu l'idée de cette saga romanesque en découvrant le projet de la scénariste Cécile Lorne dans le cadre du fonds d'aide à l’innovation du CNC (Centre national du cinéma) : « J'étais sa marraine. Cela s'appelait Ambiance 14 avec l'histoire de trois femmes. Comme j’ai un penchant pour cela, je l'ai accompagnée dans la réécriture. Puis je lui ai proposé d'essayer de le monter et j’en ai parlé à TF1 »[9]. L'histoire a ensuite été affinée et l'idée d'ajouter une quatrième héroïne, qui dirige une usine, s'est imposée[9] : « À l'époque, c'était lunaire car les femmes n'avaient pas le droit de vote, pas de chéquier » note Iris Bucher[9]^,[10]. « Au fil de la guerre, elles ont pris le relais des hommes partis sur le front et ont fait tourner la France »[9]^,[10].

La productrice insiste sur le « devoir de mémoire » : le rôle des femmes françaises pendant le conflit est mis en avant[11]. « C'est une façon de mettre en lumière ces héroïnes oubliées de la Grande Guerre »[11]. Selon Iris Bucher « On a un peu oublié la moitié de la population (…) Il y en a qui ont laissé aussi leur vie pour la Patrie »[11].

Selon Anne Viau, directrice artistique de la fiction chez TF1 : « Ce qui nous a intéressé, c'est le destin de femmes dans cette période tourmentée, qui a été un moment décisif pour la condition féminine. Les hommes sont partis au front mais le pays a continué à tourner grâce aux femmes qui les ont remplacés dans les usines et dans les champs. Et qui ont, à ce moment-là, fortement gagné en indépendance »[7].

Le budget, proche de 20 millions d'euros, dépasse celui de la série Le Bazar de la Charité qui était de 17 millions : « On tourne principalement en régions, d'où de gros frais de déplacements, d'hébergement et des défraiements, il y a plus de rôles, de création originale pour les costumes et d'effets spéciaux », justifie la productrice Iris Bucher[9].

TF1 réunit dans cette série de nouveau les actrices du Bazar de la Charité, soit Audrey Fleurot, Julie de Bona et Camille Lou[7].

« L'idée, en reprenant les actrices du Bazar de la Charité, c’était de faire plaisir aux téléspectateurs, qui je suis sûre ont très envie de retrouver ces héroïnes. J'aime l'idée de ces héroïnes qui traversent les époques, même si c’est évidemment dans des rôles différents », explique Anne Viau[7].

« On prend les mêmes actrices mais on leur donne à vivre d'autres aventures. Cela n'a jamais été fait en France », explique la productrice Iris Bucher[9]^,[10].

Le tournage de la série se déroule du 12 mai au 13 juillet 2021 dans la région Grand Est[3]^,[4]^,[5], entre autres à Plombières-les-Bains, à la Manufacture royale de Bains-les-Bains, à Senones, à Vexaincourt et à Gérardmer[2]^,[12]^,[11]. Mais, bien que le tournage se déroule principalement dans les Vosges, certaines scènes sont tournées dans le Pas-de-Calais, à Montreuil-sur-Mer, à la Chartreuse de Neuville et dans l'abbaye de Valloires[13].

Le tournage mobilise une équipe de 150 personnes autour du réalisateur Alexandre Laurent : « La Grande Guerre est fidèlement retranscrite au travers des décors incroyables et des nombreux costumes et uniformes qui sont nécessaires à cette plongée dans le début du XX^e siècle. Plus de 1 380 costumes et 600 uniformes habillent les nombreux comédiens et figurants qui donnent vie à cette histoire éminemment romanesque »[2].

Pour les décors, l'équipe de production a étudié le paysage des Vosges, observé celui des Hauts-de-France et de la région parisienne et sollicité l'aide de collectionneurs et de musées afin de récupérer du matériel militaire. De la terre locale a, par exemple, été utilisée afin de rendre les costumes aussi sales qu'ils pouvaient l'être à l’époque de la Première Guerre mondiale[5]. Des mécaniciens, des carrossiers et des décorateurs ont notamment collaboré à la création de camionnettes de la Croix Rouge, et un collectionneur a fourni des véhicules d'époque[11]. Une historienne et un historien collaborent au projet : Françoise Thébaud, spécialiste de l'histoire des femmes et Jean-Pierre Verney, scénographe du Musée de la Grande Guerre du pays de Meaux[11].

La cité thermale de Plombières se prêtait particulièrement bien à la série, avec ses bâtisses du Second Empire et de la Belle Époque[11]. Par ailleurs, « On a pu investir toute une rue », se satisfait Iris Bucher. « On a recréé des devantures de magasins », recouvert les rues de sable et construit un kiosque sur une place[11].

• Titre français : Les Combattantes
• Genre : drame, histoire[14]
• Production : Iris Bucher[1]^,[2]^,[6]
• Sociétés de production : Quad Drama, TF1, AT-Production et RTBF[1]^,[2]^,[3]^,[4]^,[5]
• Réalisation : Alexandre Laurent[1]^,[3]^,[4]^,[5]
• Scénario : Camille Treiner et Cécile Lorne[1]^,[5]^,[6]
• Musique :
• Décors : Hervé Gallet[5]^,[15]
• Costumes : Valérie Adda[2]^,[15]
• Directeur de la photographie : Jean-Philippe Gosselin[15]
• Son :
• Montage :
• Maquillage : Avril Carpentier, Laetitia Hogday[15]
• Pays d'origine : France, Belgique
• Langue originale : français
• Format : couleur
• Nombre de saisons : 1
• Nombre d'épisodes[1]^,[3]^,[5] : 8
• Durée : 52 minutes[1]^,[3]^,[5]
• Dates de première diffusion :
  • Belgique :
  • France :

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