Lempdes-sur-Allagnon

Lempdes-sur-Allagnon est une commune française située dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Blason Lempdes sur Allagnon

Ne pas confondre avec la commune de Lempdes située dans le département voisin du Puy-de-Dôme.

Lempdes-sur-Allagnon

Vue aérienne de Lempdes-sur-Allagnon.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Brioude
Intercommunalité Communauté de communes Auzon Communauté
Maire
Mandat
Guy Lonjon
2020-2026
Code postal 43410
Code commune 43120
Démographie
Gentilé Lempdais(es)
Population
municipale
1 334 hab. (2018 )
Densité 128 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 23′ 10″ nord, 3° 16′ 15″ est
Altitude Min. 425 m
Max. 546 m
Superficie 10,4 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Issoire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sainte-Florine
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Lempdes-sur-Allagnon
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Lempdes-sur-Allagnon
Géolocalisation sur la carte : France
Lempdes-sur-Allagnon
Géolocalisation sur la carte : France
Lempdes-sur-Allagnon


    Géographie

    La commune est située, à 440 mètres d'altitude, au cœur du Massif central, à la sortie des gorges de l'Alagnon et à l'entrée de la Limagne de Brioude.

    Lieux-dits

    Halle XIXe siècle.
    Église Saint-Géraud.

    Allard, Baraque d'Arvant, Besse, Congousse, Moulin Bas, Moulin Bossacra, Moulin du Grand Pont, Moulin Graveirat, Moulin Lagarde, Raffeyroux, Moulin de La Ribeyre.

    Urbanisme

    Typologie

    Lempdes-sur-Allagnon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Issoire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,3 %), prairies (15,2 %), forêts (11,3 %), zones urbanisées (9,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3 %), mines, décharges et chantiers (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 925, alors qu'il était de 879 en 2013 et de 847 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 72,6 % étaient des résidences principales, 6,1 % des résidences secondaires et 21,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 86,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 13,3 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Lempdes-sur-Allagnon en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (6,1 %) inférieure à celle du département (16,1 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 68,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (69,6 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Lempdes-sur-Allagnon en 2018.
    Typologie Lempdes-sur-Allagnon[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 72,6 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 6,1 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 21,3 12,4 8,2

    Histoire

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Lendano au IXe siècle. Il est issu du gaulois lindon désignant un étang ou des eaux stagnantes, même origine celtique que le nom de la ville irlandaise de Dublin, issu du *dubu-lindon, « étang noir ».

    Il a été complété afin d'éviter la confusion avec la ville homonyme de Lempdes, dans le Puy-de-Dôme.

    Moyen Âge

    Époque moderne

    Les Montaigut de Beaune et de Bouzols sont les derniers seigneurs de Lempdes (1661-1789). Lempdes a dépendu dans la plus haute ancienneté du château de Léotoing dont il relevait en fief, et les seigneurs de Lempdes étaient les vassaux de ceux de Léotoing. Aussi, c'est à ces derniers que les Lempdais d'alors payaient l’impôt. Les premiers seigneurs de Léotoing portaient le nom de leur terre. Ils furent seigneurs jusque vers 1250. À cette époque ils perdirent leur titre au profit des dauphins d'Auvergne qui n'habitaient jamais Léotoing, mais venaient de temps à autre et Hugues Dauphin était seigneur de Lempdes en 1716. Puis Lempdes est portée en dot au vicomte de Polignac, Armand IV, par Béatrice Dauphine. La terre de Lempdes passe ensuite de la branche des Polignac à la maison de Montravel, puis par le jeu des alliances, aux Monboissier-Canillac et aux Montaigut de Bonne.

    L'emplacement du château à côté de l'église permet de supposer que l'église était primitivement la chapelle. Il y a un souterrain passant sous l'Allagnon le reliant au château de Moriat[réf. nécessaire]. Les habitants de Lempdes marquèrent toujours une certaine indépendance vis-à-vis de leurs maîtres, même s'ils étaient redoutables et vindicatifs, tels les Canillac. Aussi les habitants de Lempdes élisaient des syndics chargés de l'administration de 1661 à Antoine Henri de Montaigut par son mariage avec l’héritière des Montboissier-Beaufort-Canillac, l'ainée des trois filles de Maximilien de Montboissier-Beaufort-Canillac et Marguerite Félicité d'Auzon. L’addition des biens des deux familles donne une liste d'une vingtaine de fiefs. Le château était la résidence habituelle d'Antoine Henri de Montaigut, qui a régulièrement veillé à son entretien.

    Les seigneurs de Lempdes ont largement tiré profit de la rivière très poissonneuse à l'époque : le 5 juin 1698, par exemple, Antoine Henri de Montaigut autorise Jean Barrier, meunier à qui sont baillés trois moulins dont un à chanvre, à faire un montant pour prendre les poissons en précisant que les saumons reviendront au seigneur. Le 19 février 1674, il passe un bail de prix fait avec Jean Passion et Jean Aigniel (marié à Isabeau Chalchat), maîtres maçons de Lempdes pour refaire à neuf le four à pain tenu en absence par Denis Rieuf (boulanger) et de resuivre son couvert.

    Les seigneurs de Lempdes monopolisent les graviers en achetant le 30 septembre 1697 une gravière au Graveyrat (lieu-dit de Lempdes) à Jean Chalchat et Jean Aigniel.

    Héraldique

    Blason
    D'azur à la fasce ondée d'argent, accompagnée en chef d'une couronne comtale d'or, sommée de perles aussi d'argent, accostée de deux feuilles d'orme aussi d'or, et en pointe d'une tête de lion du même.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1971 1985 René Filiol (1914-1993) PCF Ajusteur puis mécanicien de route
    1985 1995 Daniel Rigal DVG  
    1995 mars 2014 Maurice Cubizolles DVG Président de la communauté de communes
    mars 2014 En cours Guy Lonjon    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[9].

    En 2018, la commune comptait 1 334 habitants[Note 3], en augmentation de 0,6 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1381 2259431 1491 2611 3171 4261 4221 463
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5441 6141 4901 4021 4231 5521 6831 6441 694
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 7261 6341 5811 3771 4901 3491 2661 3661 364
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1 4451 5831 5261 5101 4031 3711 3101 3231 329
    2018 - - - - - - - -
    1 334--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    • L'entreprise SIEL, fondée en 1987, spécialisée dans le domaine de la signalétique et de l'enseigne, avec une compétence particulière dans le thermolaquage, a son siège social et deux unités de fabrication dans la commune, employant au total près de 100 salariés[12][réf. incomplète].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église romane Saint-Géraud, du XIe siècle. Chœur des XIIe et XIXe siècles.
    • Halle.
    • Château.

    Personnalités liées à la commune

    Folklore

    Une légende orale parle de ce seigneur de Léotoing, Béraud, qui après une longue chasse au loup, arrive de nuit dans sa ville, se rendant en son château. Malgré les avertissements, il longe l'Alagnon et devant le lavoir du village, s'arrête en voyant une femme laver du linge. Il descend de cheval, s'approche pour lui demander la raison de sa présence à cette heure indue de la nuit. Lorsqu'elle se retourne, horreur: visage ridé et cheveux blancs, deux puits de ténèbres à la place des yeux, des horribles chicots sanglants, elle l'attrape par le bras et l'entraîne avec une force terrifiante dans le lavoir pour le noyer. C'est ainsi, dit-on, que le dernier seigneur de Léotoing disparu sans enfant.

    Cet esprit malfaisant et terriblement inquiétant, qu'on nomme en Auvergne la Lavandière, se retrouve en réalité ailleurs en Europe : en Ecosse (Bean Nighe), en Bretagne (Kannerezed-noz), en Espagne ou en Sardaigne (Panas Partorienti). Elle occupe les vieux lavoirs la nuit ; le linge qu’elle lave est toujours taché de sang et symbolise votre mort ou celle d’un proche[13].

    « Elles battent et tordent incessamment quelque objet qui ressemble à du linge mouillé, mais qui, vu de près, n’est qu’un cadavre d’enfant » (George Sand, Légendes rustiques, 1858).  

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    12. La Montagne, 25 juin 2012.
    13. Richard Ely et Frédérique Devos, Le Grand livre des Esprits de la Nature : fées, elfes, lutins, faune, sirènes, pixies, dryades et autres créatures des forêts, montagnes, rivières, océans et jardins, Slovénie, Véga, , 128 p. (ISBN 978-2-85829-758-0), p. 63.
    • Portail des communes de France
    • Portail du Massif central
    • Portail de la Haute-Loire
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.