Le Perron

Le Perron est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 203 habitants[Note 1].

Pour les articles homonymes, voir Perron.

Le Perron

L'église Notre-Dame.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Maire
Mandat
Yves Anquetil
2020-2026
Code postal 50160
Code commune 50398
Démographie
Gentilé Perronnais
Population
municipale
203 hab. (2018 )
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 03′ 09″ nord, 0° 54′ 05″ ouest
Altitude Min. 92 m
Max. 180 m
Superficie 4,66 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Condé-sur-Vire
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Le Perron
Géolocalisation sur la carte : Manche
Le Perron
Géolocalisation sur la carte : France
Le Perron
Géolocalisation sur la carte : France
Le Perron

    Géographie

    La commune est à l'est du pays saint-lois, à proximité du Bocage virois et du Bessin. Son petit bourg est à km à l'est de Torigni-sur-Vire, à 8,5 km au nord-ouest de Saint-Martin-des-Besaces, à km à l'ouest de Caumont-l'Éventé et à 19 km au sud-est de Saint-Lô[1].

    Le territoire est bordé au nord par la route départementale no 13 reliant Torigni-sur-Vire à l'ouest à Caumont-l'Éventé à l'est. Il est encadré à l'ouest par la D 213 menant au sud vers Placy-Montaigu, et à l'est par la D 190 permettant de rejoindre au sud-est Dampierre et au nord Biéville. Situé sur cette voie, le hameau de Bellée est également relié à Biéville par la D 291 via la Forge Bailleul. Le bourg est accessible par la D 213E3 qui le relie à la D 213 et par des voies communales. L'accès à l'A84 est à Saint-Martin-des-Besaces (sortie 41) à km au sud-est, par Dampierre.

    Le Perron est dans le bassin de la Vire, par son sous-affluent la Drôme qui délimite le territoire à l'est. Les eaux de la majeure partie du territoire sont collectées par un court affluent qui fait fonction de limite au sud-est.

    Le point culminant (180 m) se situe à l'extrême sud-ouest, près du lieu-dit la Catonnerie. Le point le plus bas (92 m) correspond à la sortie de la Drôme du territoire, au nord-est. La commune est bocagère.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 934 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Livry », sur la commune de Caumont-sur-Aure, mise en service en 1995[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 917,3 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, dans le département du Calvados, mise en service en 1945 et à 36 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Le Perron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (56,1 %), terres arables (42,5 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes le Perron en 1288[23], ecclesia du Perron en 1350[23].

    Dérivé du latin petra pierre »), l'ancien français perron, « grosse pierre », serait à l'origine du toponyme[24]. De l'oïl perron aux nombreux sens ; « gros bloc de pierre, dolmen, banc de pierre, palier devant une porte d'une église[23].

    Le gentilé est Perronnais.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1995[25] En cours Yves Anquetil[26] SE Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de dix membres (pour onze sièges) dont le maire et deux adjoints[26].

    Élections

    Particularité civique : lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2002, la commune a enregistré un taux de participation de 100 % pour 95 inscrits[27].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].

    En 2018, la commune comptait 203 habitants[Note 7], en diminution de 3,33 % par rapport à 2013 (Manche : −0,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %). Le Perron a compté jusqu'à 505 habitants en 1821.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    157174182505416431436400390
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    402380379338362321318337309
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    290264244203207210199193183
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    148127142155160143168172175
    2013 2018 - - - - - - -
    210203-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Activité et manifestations

    • Vide-greniers début juillet.
    • Fête patronale de la Sainte-Anne début août.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Livry - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Le Perron et Caumont-sur-Aure », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Livry - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Le Perron et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1120.
    24. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, notice BnF no FRBNF36174448), p. 196.
    25. « Le maire Yves Anquetil brigue un quatrième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    26. Réélection 2020 : « Yves Anquetil maire pour un cinquième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    27. « Le site officiel du ministère de l'Intérieur de l'Outre-mer et des Collectivités Territoriales - Le Perron » (consulté le ).
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

    • Portail de la Manche
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.