Le Patriote des Pyrénées

Le Patriote des Pyrénées est un quotidien catholique qui paraît du au à Pau, en France[1].

Le Patriote des Pyrénées

Pays France
Zone de diffusion Pyrénées-Atlantiques, Béarn
Langue Français
Périodicité quotidien
Format 56/58 puis 60 ou 45 cm
Genre Quotidien
Fondateur Albert Loustalan
Date de fondation 1866
Date du dernier numéro 1944
Ville d’édition Pau

ISSN 2017-8875

Historique

Au début du XIXe siècle, l’imprimeur Vignancour est agréé par la préfecture des Basses-Pyrénées pour créer le premier journal local intitulé Journal des Pyrénées, rapidement renommé en Le Mémorial béarnais.

Le Mémorial devient en 1829 Le Mémorial des Pyrénées, journal adoptant des positions royalistes.

A la fin du XIXe siècle, Le Mémorial des Pyrénées s'essouffle, en raison notamment de la séparation de l'Église et de l'État qui a pour conséquence une nouvelle orientation de la hiérarchie catholique et disparaît en 1911.

L'Union catholique des Basses-Pyrénées est créé le par un petit groupe de catholiques et de laïques autour de l'abbé Eugène Lacaze, professeur au collège de l'Immaculée Conception[2]. Dans la lignée de l'encyclique Rerum Novarum de Léon XIII, qui fixe les grandes lignes sociales du catholicisme, L'Union catholique des Basses-Pyrénées propage les idées sociales du pape, se refusant au compromis politique, ni monarchiste, ni bonapartiste, et respectant les institutions de la République. En 1895, l'abbé Pon, qui a intégré l’équipe en mai 1893 souahite créer un quotidien. Après avoir obtenu l'accord de l'évêque de Bayonne Monseigneur Jauffret, il réunit les capitaux nécessaires avec Albert Loustalan au lancement[3],[4].

Le Patriote des Pyrénées sort son premier numéro le [5].

L'abbé Pon veut en faire un journal de pénétration et pas seulement une publication destinée à la seule clientèle catholique, face à la concurrence de gauche avec L'Indépendant laïque et républicain et àde droite avec Le Mémorial, qui disparaît en 1911.

Jusqu'à la Grande Guerre le succès du Patriote s'explique en partie par le loyalisme des catholiques envers la République, le développement des idées sociales de Léon XIII et une défense de la religion dégagée des partis traditionnels monarchistes et bonapartistes.

Après la guerre 1914-1918 Le Patriote s'impose définitivement comme le journal le plus influent du département.

Durant l'Entre-deux-guerres, le journal défend les positions des Démocrates Populaires. De septembre 1939 à mai 1940 il suit la politique et les directives du gouvernement[6].

Après l'armistice il se rallie au maréchal Pétain et à la Révolution nationale.

Le Patriote des Pyrénées cesse ses activités à la Libération, tout comme L'Indépendant des Basses-Pyrénées, accusés d'avoir été trop serviles à l'égard des nazis[7].

La numérotation du journal était erronée.

Voir aussi

Sources

Notes et références

  1. « Le Patriote des Pyrénées », sur Presse Locale Ancienne (consulté le )
  2. « L'Union catholique des Basses-Pyrénées », sur Presse Locale Ancienne (consulté le )
  3. « Deuils », sur Gallica, Le Figaro, (consulté le )
  4. « Les 5 familles qui font l'histoire de Pau », sur LExpansion.com, (consulté le )
  5. « Le Patriote des Pyrénées », sur Gallica, (consulté le )
  6. Bernard Bocquenet, « La Censure sous Vichy en Béarn 1940-1944 », Présentée et soutenue publiquement le 8 décembre 2017, Pau, (lire en ligne, consulté le )
  7. « HISTOIRE DES JOURNAUX BEARNAIS PAR Serge CHANTRE », sur Site de Partage et Culture en Aspe ! (consulté le )
  • Portail du Béarn
  • Portail de la presse écrite
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.