Roiglise

Roiglise est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Roiglise

La mairie-école.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Montdidier
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Roye
Maire
Mandat
Bénédicte Thiébaut
2020-2026
Code postal 80700
Code commune 80676
Démographie
Gentilé Roiglisiens
Population
municipale
155 hab. (2018 )
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 41′ 01″ nord, 2° 49′ 52″ est
Altitude Min. 67 m
Max. 97 m
Superficie 5,67 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Roye
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Roye
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Roiglise
Géolocalisation sur la carte : Somme
Roiglise
Géolocalisation sur la carte : France
Roiglise
Géolocalisation sur la carte : France
Roiglise

    Géographie

    Roiglise se trouve à 3,5 km de Roye, chef-lieu de canton. La commune est située à la limite des départements de la Somme et de l'Oise.

    Nature du sol et du sous-sol

    Le sol et le sous-sol de la commune de Roiglise sont de formation tertiaire et quaternaire. On trouve souvent une couche de 1 à 6 mètres de craie marneuse qui se divise en petits fragments. Elle est recouverte d'alluvions dans le fond de la vallée. La pente du plateau nord est composée de calcaire siliceux recouvert de terre végétale. Un peu partout ailleurs, une couche végétale argileuse du limon des plateaux dans lequel se mêlent du silex ou de la craie est présente sur le territoire communal[1].

    Relief, paysage, végétation

    Le relief de la commune est principalement celui d'un plateau, le plateau du Santerre, traversé dans le sens sud-est / nord-ouest par la vallée de l'Avre, dans laquelle aboutissent au nord et au sud plusieurs petits vallons[1].

    Hydrographie

    La nappe alimentant les puits se trouve à 7 ou 8 m de profondeur. La rivière Avre, affluent de la Somme, traverse la commune suivant un axe allant du sud-est au nord-ouest[1].

    Climat

    Le climat de Roiglise est tempéré océanique.

    Urbanisme et aménagement du territoire

    La commune présente un habitat groupé. Le village totalement détruit pendant la Première Guerre mondiale a été reconstruit durant l'entre-deux-guerres. Il présente une architecture de brique.

    Le Montel, autrefois un hameau, est devenu un simple lieu-dit.

    Voies de communications et transport

    Roiglise est située sur la RD 934 reliant Amiens à Noyon.

    Activités économiques et de services

    L'activité économique de la commune de Roiglise est pour une très large part liée à celle de la ville de Roye.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Roiglise est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roye, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,9 %), zones urbanisées (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Rodium, sur la table de Peutinger, Rhodium, Roiglisa en 1146, Roïe-Église, Roiglise en 1215.

    Le nom du village signifierait « église dépendante de Roye »[1],[9]. Ce type de composé en -glise se rencontre en Picardie comme en Normandie, dans lequel le mot église est post-posé et a subi l'aphérèse de é. Il témoigne de l'influence syntaxique du germanique de structure identique (toponymes en -kerke, -kirk, -kirch(e)). Cependant dans la majeure partie des cas, le premier élément est un nom de personne ex. : Bellinglise, Bellenglise, Martinglise, etc.

    Histoire

    Antiquité

    Sous l'Empire romain, Roiglise nommé Rodium était un vicus gallo-romain - agglomération secondaire - situé à l'intersection de la via Agrippa de l'Océan qui reliait Lugdunum (Lyon) à Gesoriacum (Boulogne-sur-Mer) et de la voie romaine reliant Caesaromagus (Beauvais) à Bagacum Nerviorum (Bavay). Rodium dépendait de la civitas des Viromanduens dont le chef-lieu était Augusta Viromanduorum (Saint-Quentin)

    Moyen Âge

    • Il existait un château fort qui défendait le passage de l'Avre. L'église du village aurait été construite sur l'emplacement d'un sacellum (petit temple romain).
    • En 1374, le roi Charles V accorda une dispense d'impôts aux habitants, tant ils eurent à souffrir des vicissitudes liées à la guerre de Cent Ans[1].
    • En 1419, Jean de Luxembourg et les Bourguignons campèrent dans le village[1].

    Époque moderne

    • En 1552, le village fut incendié par les soldats du comte du Rœulx, pendant les guerres de Religion.
    • La commune a compté un hameau, le Montel. Il a été détruit par les Espagnols en 1636. La seule ferme qui subsistait a été incendiée à la fin du XIXe siècle et n'a pas été reconstruite.
    • En 1653, pendant la Fronde, les Espagnols pillèrent le village et incendièrent le château. Le marquis de Nesle devint à cette époque seigneur de Roiglise[1].

    Époque contemporaine

    • En 1814-1815, à la fin de l'épopée napoléonienne, les Cosaques occupèrent le village.
    • En 1870-1871, lors de la guerre franco-allemande de 1870, le village eut à subir l'occupation allemande. Douze jeunes gens de la commune combattirent pendant l'Année terrible et l'un d'eux mourut[1].
    • Le village a compté deux moulins à vent, déjà disparus en 1899[1].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Clotaire Thiébaut    
    mars 2008[10] En cours
    (au 10 juillet 2020)
    Bénédicte Thiébaut UDI Agricultrice, épouse du précédent
    Présidente de la communauté de communes du Grand Roye (2012 → )
    Réélue pour le mandat 2020-2026[11],[12]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2018, la commune comptait 155 habitants[Note 3], en diminution de 3,12 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    263258283287302275269276276
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    260260244224216204199176172
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    169190197116127135152150148
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    133140130140144162171173174
    2013 2018 - - - - - - -
    160155-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Martin.

    Pour approfondir

    Artcles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Vallancourt, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Roye », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. http://archives.somme.fr/ark:/58483/a011261413544pLbT1D/1/1
    10. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    11. Anne Kanaan, « À Roiglise, Bénédicte Thiébaut est candidate à sa réélection : L’édile souhaite briguer un nouveau mandat à la tête de la commune de plus de 150 habitants. Pour la présidence de l’intercommunalité, elle se veut pour le moment discrète, mais motivée », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Agricultrice, maire et présidente de la communauté de communes du Grand Roye : à 52 ans, Bénédicte Thiébaut est une femme engagée aux multiples fonctions. Pour elle, la politique est une passion (...) C’est donc sans hésiter que Bénédicte Thiébaut annonce qu’elle est candidate à sa réélection à la tête de Roiglise, commune du Santerre d’un peu plus de 150 habitants. La quinquagénaire n’est pas passée par le siège de conseillère municipale avant de prendre la tête du village, elle a directement été propulsée à la plus haute fonction en 2008. « Mon mari était maire avant moi, il avait fait un mandat de 7 ans jusqu’en 2008. J’ai pris le relais  », rappelle-t-elle ».
    12. « Bénédicte Thiébaut réélue », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3606, , p. 27.
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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