Lays-sur-le-Doubs

Lays-sur-le-Doubs est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Lays-sur-le-Doubs

L'église paroissiale.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Louhans
Intercommunalité Bresse Nord Intercom'
Maire
Mandat
Philippe Duc
2020-2026
Code postal 71270
Code commune 71254
Démographie
Population
municipale
147 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 55′ 21″ nord, 5° 14′ 51″ est
Altitude Min. 177 m
Max. 182 m
Superficie 10,38 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Pierre-de-Bresse
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Lays-sur-le-Doubs
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Lays-sur-le-Doubs
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Lays-sur-le-Doubs
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Lays-sur-le-Doubs

    Géographie

    Lays-sur-le-Doubs fait partie de la Bresse louhannaise. Comme son nom l'indique, elle est traversée par le Doubs.

    Actuellement, Lays-sur-le-Doubs conserve son excellente réputation de pêche (le Doubs, plusieurs zones d'étangs avec carte) et de camping. Le Doubs dans sa base vallée, pleine de méandres, quand il est bas l'été, offre de nombreuses plages, et petits bassins, propices à tout baigneur aguerri qui sait bien mesurer le danger. La zone est classée Natura 2000, toutes les grèves ne sont pas accessibles au public, en zone biotope elle accueille des espèces animales totalement disparues aux alentours.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Lays-sur-le-Doubs est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,7 %), prairies (26,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,1 %), eaux continentales[Note 2] (8,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,6 %), forêts (4,2 %), zones urbanisées (2,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Une villa gallo-romaine entre Pourlans et Lays-sur-le-Doubs a été retrouvée lors des survols aériens de 1976, à la suite de la sécheresse de cette année en été (nord-ouest de Lays). Des fouilles ont permis la découverte d'une chaussure à clous, gallo-romaine, semblable à celles retrouvées à Arcenant au site de l'Ecartelot (canton de Nuits-Saint-Georges). Une autre villa gallo-romaine aurait été décelée sur le territoire de Lays-sur-le-Doubs. Elle n'a pas été fouillée, mais semble reconnue sur le village lui-même.

    Le secteur a appartenu aux ducs de Bourgogne, capétiens puis valois. La grande voie menant à Dole (Jura) est parsemée de terres et de la grande voie dont ils étaient propriétaires.

    Le Doubs n'a pas toujours été une frontière. Les possessions bourguignonnes étaient, à l'image de Saint-Jean-de-Losne, Chaugey et Maison-Dieu, de Bourgogne, c'est-à-dire implantées au-delà de l'eau. Le pont de Lays a une longue tradition jusqu'à nos jours puisqu'il n'a pas toujours été au même endroit et le franchissement aura connu diverses mésaventures mais un seul déplacement (du devant du château au derrière de celui-ci[8]).

    À une certaine époque, Lays aura accueilli plus de 5 000 personnes (estimations) du fait de ses échanges commerciaux. La rue des Juifs et le Vieux Porto en sont les souvenirs : c'est tout un couloir de rivage est-ouest qui a été utilisé, sans doute pour entrepôt et donc, toutes nuances gardées, d'échanges commerciaux.

    La pietà du XVIe siècle, trouvée dans le Doubs.

    La première église du lieu était située au bord de l'eau, en face du château, à l'emplacement des gravières et du vaste endroit inoccupé de nos jours. Une pietà a été retrouvée dans les eaux (elle daterait du XVIe siècle et aurait été retrouvée fortuitement au XVIIIe siècle, ou début XIXe siècle), issue de l'église, maintenant dans une chapelle deux fois déplacée (une fois accolée à l'église, une autre fois le long d'une ferme dans l'actuelle rue du Bourg, et depuis peu légèrement à l'écart du carrefour route de Pierre - rue du Bourg). L'ensemble a été reconstruit dans le respect total du monument.

    L'église actuelle, rattachée à la paroisse catholique Notre-Dame de Bresse-Finage (dont le siège est situé à Pierre-de-Bresse), a été bâtie sur des terres protégées par la digue du XVIIe siècle, après de terribles inondations qui ont emporté le premier lieu de culte (sis au nord du village, terrain plat actuel).

    Bien des pages de l'histoire de Lays restent à écrire : ancienne fromagerie, sentiers de randonnée, traditions de menuisiers-charrons, charpentiers, l'école, élevage, agriculture et château de briques encore en état…

    Jusqu'à la Révolution française, Lays-sur-le-Doubs, localité du département de Saône-et-Loire relevant depuis 1801 du diocèse d'Autun, dépendit du diocèse de Besançon.

    1802 : Lays-sur-le-Doubs est l'une des premières communes de Saône-et-Loire à être cadastrée, conformément aux dispositions de l’arrêté du 12 brumaire an XI établissant le premier système de cadastre dit « par masse de culture » (il s’agissait d’établir la nature des cultures présentes sur le territoire des communes sans introduire toutefois de découpage entre les parcelles, l’administration se chargeant de faire coïncider les déclarations des propriétaires et les superficies concernées)[Note 3].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours Gérard Poisot    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].

    En 2018, la commune comptait 147 habitants[Note 4], en augmentation de 8,09 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    482468549542594611601565581
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    575564533498500463453502440
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    431404406354329315297247227
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    241218232192170147123130144
    2018 - - - - - - - -
    147--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Le château de Lays-sur-le-Doubs[13].

    Personnalités liées à la commune

    Étienne Breton-Leroy (Dijon, 1970 - ), écrivain.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Lucien Guillemaut: Histoire de la Bresse Louhannaise. tome 1, Louhans 1897.
    • Lucien Guillemaut: Armoiries et familles nobles de la Bresse louhannaise: armoiries ouvrières, armoiries particulières et de familles, Vve L. Romand, Louhans, 1909, gallica
    • Claude Courtépée Description historique et topographique de Duché de Bourgogne, Chez Causse, Dijon, tome 5, 1780, Google Books

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. La démarche était expérimentale : 1800 communes avaient été retenues pour l’ensemble du territoire national. Tirées au sort, elles devaient être au moins deux par arrondissement et pas plus de huit, théoriquement. Pour le département de Saône-et-Loire, il subsiste aujourd’hui une quarantaine de plans, disponibles sur le site internet des archives départementales, avec une répartition inégale d’un arrondissement à l’autre. Techniquement, le plan devait être réalisé à l'échelle du 1/5000e, après arpentage et triangulation. Le territoire de la commune était divisé en masses colorées figurant de la même manière les terrains portant des récoltes identiques. Source : Annie Bleton-Ruget, Un département à l'aube du XIXe siècle : images et représentations de la Saône-et-Loire, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire », n° 199-200 de novembre 2019, p. 18-24.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Actuel emplacement d'un camping.
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    13. Demeure dont le propriétaire, en 1978, était la comtesse J. de Truchis de Lays. Source : Châteaux et manoirs de Saône-et-Loire : quelques châteaux de Saône-et-Loire qui n'ont pas été retenus pour l'ouvrage consacré aux châteaux de France, article du colonel de La Comble paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 37 (avril 1978), p. 9.
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