Langues en République centrafricaine

La République centrafricaine compte environ 120 parlers[3] (le site Glottolog répertoriant 92 langues africaines[4]).

Langues en République centrafricaine
Langues officielles Français, sango[1]
Langues nationales Sango, le banda du Sud, le banda-banda, le bokoto, le gbanou, le gbaya du Nord-Ouest, le gbaya du Sud-Ouest, le peul Mbororo ou Foulbé, le Gbanziri, le Aoussa, le gbaya de Bosangoa, le kaba, le kare, le manza, le mbati, le ngbaka ma'bo, le pana, le yakoma, le fait zandé[2]

Les deux langues officielles sont le français et le sango.

Les langues nationales du pays sont, outre le sango, le banda du Sud (en), le banda-banda, le bokoto (en), le gbanou (en), le gbaya du Nord-Ouest, le gbaya du Sud-Ouest, le gbaya de Bosangoa, le kaba, le kare, le manza, le mbati, le ngbaka ma'bo (en), le pana, le yakoma et le zandé, le peul Mbororo ou Foulbé (foulfouldé) et les Gbanziri.

Langues officielles

« Trois ans après l’Indépendance, le MESAN (Mouvement d’Évolution Sociale de l’Afrique Noire) fondé par B. Boganda, donnait au sango le statut de langue nationale tandis que le français recevait le statut de langue officielle (Congrès de Berbérati, juin 1963). »

Français

Une pâtisserie à Bangui

Le français est la première langue officielle du pays depuis 1963 et est parlé par 29 % de la population[5]. Il est essentiellement la langue de l'écrit et des situations formelles[réf. nécessaire]. Selon la délégation générale à la langue française et aux langues de France, 7,5 %[6] de la population du pays sont des locuteurs francophones réels.

« Le français continue de s’affirmer comme la principale langue de l’administration, de l’éducation, de l’ouverture au monde, de la presse écrite, et de la promotion sociale : c’est la principale langue officielle de référence et il continue à gagner du terrain dans l’administration. Les Centrafricains, qu’ils soient peu ou pas alphabétisés, manifestent un désir certain de pratiquer, tant bien que mal, la langue française. Dans certains ménages, certains parents initient leurs enfants encore non scolarisés à la pratique du français. Les Centrafricains apprécient à sa juste valeur cet engouement pour le français en affirmant que c’est une langue internationale, une langue de prestige dont on ne peut se passer. En dehors du cercle familial, les écriteaux, les annonces, les publicités et diverses informations rédigés en français se rencontrent le long des artères, sur les échoppes et les super marchés et sur les façades des immeubles administratifs[7]. »

Sango

Le sango est « une langue créolisée, dérivée du ngbandi et à base de nombreux mots français. Le sango compte environ 350 000 locuteurs de langue maternelle »[8]. Le sango est devenu la langue véhiculaire du pays, il s'est étendu à l'ensemble du territoire centrafricain grâce à la colonisation et aux missionnaires qui l'utilisèrent comme langue d'évangélisation, ainsi, 93 % des centrafricains parlent le sango[5]. Il est devenu langue nationale en 1963 puis langue officielle en 1991[3]. Elle est devenue la langue maternelle de presque tous les enfants de Bangui.

Selon Robert Beyom qui a analysé les écriteaux de Centrafrique, « ce bilinguisme officiel est déséquilibré dans la mesure où la majorité des productions et expositions langagières sont en français. Nous avons également constaté qu’en plus des deux langues officielles l’anglais et l’arabe apparaissent dans ce domaine. Certaines langues vernaculaires centrafricaines interviennent aussi mais ce cas de figure est très rare. L’utilisation du sango dans l’exposition langagière est observable dans les ministères de la santé et de la défense pour le secteur public et dans le domaine religieux pour le secteur privé. »[9]

Selon le projet DYLAN[10], portant sur les pratiques langagières dans la capitale du pays Bangui, en milieu scolaire, le français est utilisé par 45,85 % des sondés contre 54,10 % pour le sango ; en revanche, avec les amis, l'utilisation du français seul est de 7,72 % contre 66,62 % pour le sango[11].

Notes et références

  1. http://www.axl.cefan.ulaval.ca/afrique/centrafrique.htm
  2. http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/centrafrique.htm
  3. Agence universitaire de la francophonie et Université de Ouagadougou, Penser la francophonie, , 615 p. (ISBN 978-2-914610-25-4, lire en ligne), p. 289.
  4. http://glottolog.org/glottolog/language.map.html?country=CF
  5. La langue française dans le monde, 2014, Éditions Nathan, p. 113
  6. référence 2006
  7. http://www.unice.fr/bcl/ofcaf/22/Daloba.pdf
  8. République centrafricaine
  9. Les langues des écriteaux en République centrafricaine, Robert Beyom, Université de Bangui République Centrafricaine.
  10. Enquête en décembre 1988-janvier 1989, sur 674 personnes choisies sur 70 sites sous la responsabilité de P.Renaud
  11. « Que devient le français quand une langue nationale s'impose ? Conditions et forme d'appropriation du français en République Centrafricaine », M. Wenezoui-Déschamps, Langue française, année 1994, volume 1004, numéro 1, pp.89-99.

Voir aussi

Bibliographie

  • Georges-Antoine Chaduteau, Sango, langue nationale de Centrafrique, Éd. Dictionnaires d'aujourd'hui, 2011.
  • Ambroise Quefellec, avec la collaboration de Martine Wenezoui-Déchamps et de Jean Daloba , Le français en Centrafrique : lexique et société, EDICEF. Éditions classiques d'expression française, Vanves, France, AUF, Montréal, 1997, 299 p.

Articles connexes

Liens externes

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