Landroff

Landroff est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-Est, en région Grand Est.

Ne doit pas être confondu avec Landorf (Bavière) ou Landorf (Styrie).

Landroff

Église Saint-Barthélemy

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Forbach-Boulay-Moselle
Intercommunalité Communauté d'agglomération Saint-Avold Synergie
Maire
Mandat
Sébastien Maret
2020-2026
Code postal 57340
Code commune 57379
Démographie
Gentilé Landroffois, Landroffoises
Population
municipale
272 hab. (2018 )
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 58′ 05″ nord, 6° 36′ 43″ est
Altitude Min. 238 m
Max. 305 m
Superficie 7,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Morhange
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sarralbe
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Landroff
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Landroff
Géolocalisation sur la carte : France
Landroff
Géolocalisation sur la carte : France
Landroff

    Géographie

    Communes limitrophes de Landroff
    Eincheville Viller
    Suisse Harprich
    Destry Baronville

    Urbanisme

    Typologie

    Landroff est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Morhange, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,1 %), prairies (25,7 %), forêts (18,3 %), zones urbanisées (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    • D'un nom de personne germanique Lando(n) + dorf[8] "village".
    • Landendorf et Laudendorf en 1005, Landorf / Lendorf / Lemdorf en 1544, Landorf en 1560, Landorff / Landroff / Lendorff en 1594, Landtorff en 1616, Landroff en 1793, Laudroff en 1801, Landorf en 1871-1918.

    Histoire

    Seconde Guerre mondiale

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, Landroff a été le théâtre de combats très durs les 14 et . Des éléments de la 6e Division blindée américaine affrontèrent en effet des éléments de la 36e Volksgrenadier-Division allemande[9]. Au terme de ces combats, le 68e Bataillon blindé américain a libéré la commune le .

    Le , vers 18 h, le 68e Bataillon blindé dut repousser la première attaque de la 36eVGD. Trois autres attaques, de plus en plus violentes, suivront à 21 h, 23 h, et enfin à 1 h 30 du matin, le jour suivant. La compagnie "B" du 44e Bataillon d'Infanterie Blindée américaine renforça le 68e Bataillon Blindé après la seconde contre-attaque. Pendant la contre-attaque finale, des éléments de la 36eVGD réussirent à couper la route, à l'ouest du village. Dans l'obscurité, des éléments s'étaient infiltrés dans le village même de Landroff, où les combats ont rapidement dégénéré en une mêlée au corps à corps, qui a duré jusqu'à l'aube[10]. Pour son action décisive dans la défense du village, la Compagnie "A" du 68e Bataillon Blindé a reçu la Presidential Unit Citation, distinction américaine décernée aux unités méritantes[11].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Jean-Marie Éloy    
    mars 1983 mars 1995 Jean-Claude Jung    
    mars 1995 mars 2001 Bernard Clément    
    mars 2001 avril 2014 Jean-Marie Clément    
    avril 2014 En cours Sébastien Maret    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

    En 2018, la commune comptait 272 habitants[Note 3], en diminution de 4,23 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    508514488983603570540531451
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    438483427401369361363373289
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    285282294335291282273242240
    1990 1999 2004 2009 2014 2018 - - -
    258249235283275272---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Édifice religieux

    Personnalités liées à la commune

    • Georges Schoumert : né à Landroff le , fils de Philippe et Anne Clément, apprenti tanneur chez un cousin à Landroff, il travaille en France et en Hollande. Se rend ensuite en Angleterre où il travaille tout d'abord comme simple artisan. Il crée ensuite une tannerie sur la Tamise qui se transformera en une belle manufacture. Il avait mis au point une machine pour refendre les cuirs qui fera sa fortune. Il acquiert la nationalité anglaise et épouse en 1793 une riche veuve, Mistress Pauline Tendall. N'ayant pas d'enfants, il va par son testament du , démontrer son attachement à son village natal en léguant 100 000 fr or, pour moitié au bureau de bienfaisance pour les nécessiteux et pour l'autre moitié, pour l'instruction des enfants du village et des villages environnants, permettant de leur assurer un enseignement gratuit et de qualité. Il mourut à Peckham, faubourg de Londres le âgé de 85 ans. Deux artères importantes : Schoumert-Street et Pauline-Street rappellent encore leur souvenir.
    • Maximilien Pougnet : négociant puis industriel, né à Strasbourg le , fils de Maximilien François Henri Pougnet et de Françoise Anne Roget, chevalier de l'Ordre impérial de la Légion d'honneur, membre du conseil général de la Moselle, marié à Marie Paulin le l844. Découvrit les gisements de houille de Creutzwald et Carling ; établit à Carling un puits dont l'aménagement lui valut d'être décoré de la Légion d'honneur le . Il découvrit les bancs de sel gemme à Varangéville, constata la présence de minerai de fer à Marange. Il eut deux fils, Thomas Maximilien et Joseph Eugène (voir ci-dessous) et mourut à Landroff le .
    • Thomas Maximilien Pougnet : fils de Maximilien et Marie Paulin, est né à Landroff le . Il entre en 1864 à l'École centrale de Paris où, en 1867, il obtint le diplôme d'ingénieur des Arts et Manufactures. Après la mort de son père, il dirigera les carrières de Jaumont, Savonnières, Branvillers, Saint-Joire. Maire de Landroff en 1867, il démissionne de ce poste en 1868. Élu conseiller général du canton de Grostenquin et ayant refusé de prêter serment aux autorités allemandes de la Moselle annexée, il ne pourra siéger. Il mourra célibataire à Landroff le à l'âge de 34 ans.
    • Joseph Eugène Pougnet : fils de Maximilien et Marie Paulin, est né à Landroff le , il entre à l'École polytechnique en 1865 et passe à l'École des Mines à Paris. Il présidera ensuite à l'établissement des hauts-fourneaux de Maizières-les-Metz. Élu député du Reichstag en pour les arrondissements de Forbach et Sarreguemines, il s'associe à la protestation de Teusch et ne siégera donc pas au Reichstag, refusant de s'y présenter en 1877.
    • Bienheureux Reche Jules Nicolas, en religion Frère Arnould: Né à Landroff le , fils de Charles Reche, cordonnier et Anne Clausset. Aîné d'une famille de 9 enfants, il va fréquenter pendant quelques années l'école communale, puis, pour venir en aide à ses parents, se mettra au service de la famille Guerber (actuelle maison Bazin). En 1859, après une période passée comme cocher au château de Raville, il va s'engager chez M. Bourguignon, entrepreneur spécialisé dans la construction d'églises, pour travailler sur le chantier de l'église Notre-Dame à Charleville-Mézières (Ardennes) ou il restera 3 ans, assistant le soir aux cours des Frères des Écoles chrétiennes, pour enfin entrer au noviciat des Frères de Thionville-Beauregard. De 1863 à 1877, il sera professeur du pensionnat de Tilloy dans la Marne pour terminer directeur de la maison de retraite des Frères du Sacré-Cœur à Reims où il mourra le . Le , en présence d'une importante délégation d'habitants de Landroff emmenée par l'abbé Bultingaire, curé de la paroisse, il sera béatifié par le pape Jean-Paul II en la basilique Saint-Pierre de Rome.
    • Jean Ernest Kempnich (1882-1978) : Né à Landroff le de Auguste et Marie Kempnich (née Clausset), après sa scolarité au village, et ce durant l'annexion, il va tout d'abord travailler chez différents maraîchers et horticulteurs, tout d'abord dans la région messine puis à Nancy. Ce sera ensuite la région parisienne où il apprendra la culture de l'orchidée. Puis il va continuer sa formation en Angleterre en se perfectionnant dans la culture sous serres. revenu en Moselle, il s'installe dans la région messine, mais en 1914 il est mobilisé une première fois sous l'uniforme allemand avant d'être démobilisé pour assurer la production de légumes. Mobilisé à nouveau en 1916, il est envoyé sur le front russe, puis à nouveau démobilisé en 1917. En 1919, il commence son activité d'horticulteur en se spécialisant dans le cyclamen et l'orchidée avec un magasin "Au cyclamen" rue Serpenoise à Metz. Avec l'invasion nazie en 1940, il va entrer en résistance en devenant membre d'une filière d'évasion de prisonniers français. Au long de la guerre, il participe au renseignement et à partir d', il joue un rôle important dans la résistance messine (FFI) en abritant un poste émetteur. Inquiété à plusieurs reprises par les Allemands dès 1942, il figure même sur une liste de déportation en 1943, il se réfugie chez des amis en Alsace, mais le danger passé, rejoint Woippy. En 1944, les soupçons le concernant se précisent. Le , un bombardement américain qui doit anéantir l’usine Hobus-Werke manque sa cible et détruit la propriété et les serres d’Ernest Kempnich, qui échappe par miracle à la mort et va s’installer à Metz. Pour ces faits de résistance, il recevra le Diplôme d'honneur de la Résistance, la Croix de Guerre avec palmes et sera nommé chevalier de la Légion d'honneur le . Il mourra le , ayant eu auparavant l'occasion de voir son rôle durant la guerre, interprété dans un film de René Clément "Le Père tranquille" par Noël Noël.

    Héraldique

    Blason
    Écartelé: aux 1er et 4e d'argent à la fasce de gueules, aux 2e et 3e d'azur au monde croiseté d'or et cintré de sable.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Morhange », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Toponymie générale de la France: Tome 2, Formations non-romanes-Ernest Nègre.
    9. (en) Hugh M. Cole, The Lorraine Campaign, Washington, DC, The Historical Division, The U.S. Army, (lire en ligne), p. 369-379.
    10. « The November-December Offensive », Super Sixth: The Story of Patton's 6th Armored Division in WW II.
    11. (en) James A. Sawicki, Tank Battalions of the U.S. Army, Dumfries, VA, Wyvern Press, , 427 p. (ISBN 978-0-9602404-5-6).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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