Landres

Landres est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Pour l’article homonyme, voir Landres-et-Saint-Georges.

Cet article possède un paronyme, voir Langres.

Landres

Place de l'Église.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Briey
Intercommunalité Communauté de communes Cœur du Pays-Haut
Maire
Mandat
Marc Ceccato
2020-2026
Code postal 54970
Code commune 54295
Démographie
Gentilé Landrus [1]
Population
municipale
972 hab. (2018 )
Densité 121 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 19′ 20″ nord, 5° 48′ 21″ est
Altitude Min. 280 m
Max. 346 m
Superficie 8,04 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Piennes
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Pays de Briey
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Landres
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Landres
Géolocalisation sur la carte : France
Landres
Géolocalisation sur la carte : France
Landres
Liens
Site web landres.mairie.com

    Géographie

    Localisation

    Landres est une commune lorraine située au nord du département de Meurthe-et-Moselle, au cœur du Pays Haut lorrain.

    Le village de Landres est situé dans une légère cuvette, à un peu plus de 300 mètres d'altitude. Il est entouré de collines, à l'ouest, au sud et à l'est qui le dominent d'une quarantaine de mètres (altitude maximum : 346 mètres).

    Landres est, à vol d'oiseau, à :

    Communes limitrophes

    Géologie

    Le sous-sol du bassin de Landres est calcaire, comme la presque totalité du sous-sol en Lorraine, exception faite du massif vosgien. Landres est situé sur le rebord occidental des côtes de Moselle (dernière cuesta à l'est du bassin parisien).

    Ce sous-sol calcaire du Pays Haut date du jurassique moyen, dit Dogger. Il est le résultat d'une série d'immersions et d'émersions d'une vaste pénéplaine sableuse par des mers plus ou moins chaudes et profondes, déposant des couches alternativement dures (calcaire et grès) et souples (argile et marne). Ce phénomène a donné naissance à l'entité géologique dite « bassin parisien ».

    Au cours des ères tertiaires et quaternaire, les changements climatiques, l'érosion et l'influence des mouvements tectoniques du Massif des Vosges voisin, poursuivent le modelage des paysages du Pays Haut.

    La géomorphologie du Pays Haut se caractérise par un plateau incliné d'est (sommet des côtes de Moselle, partie la plus élevée, dépassant en plusieurs points les 450 m d'altitude) en ouest (vers la plaine de la Woëvre, marneuse, au pied des côtes de Meuse). Les reliefs sont peu marqués, mais certaines vallées sont relativement encaissées, sous l'action de cours d'eau ayant acquis la puissance suffisante pour « inciser » le plateau. C'est le cas des affluents de la Moselle ou de la Meuse, comme l'Orne à partir de Hatrize, la Chiers au nord, et la Fensch entre les deux, et même des sous-affluents tels que le Woigot dès en amont de Briey ou la Crusnes à partir de Serrouville.

    Pour Landres plus précisément, la commune étant située à la source du Woigot, à proximité de la limite de partage des eaux, le relief est plus doux et les vallées peu marquées.

    Hydrographie

    C'est sur la commune de Landres que le Woigot (affluent de l'Orne, sous-affluent de la Moselle) prend sa source, dans le bois de Landres, au sud-est du village. Le Woigot s'écoule en direction du sud, forme à Briey le Plan d'eau « de la Sangsue », et se jette dans l'Orne à Auboué.

    Urbanisme

    Typologie

    Landres est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Piennes, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[5] et 4 642 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,5 %), prairies (10,8 %), zones urbanisées (9,5 %), forêts (7,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Aux Ve et VIe siècles, dès le début de l’époque franque, de nombreux villages qui existaient déjà à l’époque gauloise sont débaptisés. Le conquérant impose souvent son nom à son domaine, parfois sa langue. Le nom gaulois, mais aussi le nom germain sont très vite latinisés dans les régions romanes où les Gallo-romains restent majoritaires.

    Deux étymologies du nom de Landres ont été trouvées : l'une donne une origine gauloise, l'autre une origine franque :

    • de « landa », nom gaulois désignant une terre aride et inculte ;
    • terre de Landérich (à rapprocher de Landremont près de Dieulouard), ce qui aurait pu aussi donner Landérici villa et Landreville s’il y avait eu une ferme.

    Dans les cartulaires des cathédrales ou des monastères, dans les nombreuses archives et les dénombrements existants, on retrouve souvent le nom de Landres mais parfois avec d’étranges orthographes. Il faut préciser qu’avant le XVIIe siècle, les règles n’étaient pas bien fixées, peu de gens savaient lire et écrire, et chacun orthographiait comme il pouvait. Le chapitre de la cathédrale de Metz possédait à Landres une très ancienne seigneurie foncière connue sous le nom ban de St Pierre et St Paul. Les archives départementales nous indiquent les orthographes et déformations successives du nom :

    • Landes en 1128 (Chap. cath. S. l’an) ;
    • Lende en 1137 (- id -) ;
    • Lendes en 1411 (- id -) ;
    • Landrez en 1413 (arch. H. de V. A. A. 42) ;
    • Landre en 1605 (inv. des titres de Lorraine III p. 305) ;
    • Lendres en 1618 (Hus. Lesc. cr. de Lorr.) ;
    • Landres et Mont en 1749 (de Maill. Barr.).

    Landre ou Landres ?

    Le nom ancien de la commune est Landre ou Landres, ce nom s’écrit soit au singulier, soit au pluriel. Ces deux orthographes sont en rapport avec les données anciennes. D’après les archives de Briey, dès le IXe siècle et avant les croisades, les sires de Landres occupent leur castellum ad Landria, le château vers Landres, au pluriel parce que Landria précédé de la préposition ad, indique que c’est un accusatif pluriel neutre : on écrit donc Landres.

    Cependant au milieu du XVIIe siècle, on trouve dans les archives de l’archevêché de Trèves auquel Landres est rattaché jusqu’en 1793, une mention d’une capella in Landria : chapelle à Landre. Landria est à l’ablatif singulier féminin à cause de la préposition in ; par conséquent, ici Landre s’écrit au singulier.

    Quoi qu’il en soit, le nom du village doit s’écrire au pluriel : un monument de 1523 et un arpentage de Landres en 1714 indiquent ce nom au pluriel[12]. Le « s » ne sera acquis définitivement qu’à la fin du XIXe siècle.

    Politique et administration

    Mairie, écoles maternelle et primaire.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1945   Charles Martin   Décès en cours de mandat
    1958   Émile Dauphin   Intérim (à la suite du décès de C. Martin)
    1977   Édouard Mastelli Union de la gauche  
    1983   Alphonse Brychcy Union de la gauche  
    1989   François Santoro    
    mars 2001 mars 2008 Danièle Fregona PCF  
    mars 2008 En cours
    (au 28 mai 2020)
    Marc Ceccato[13],[14]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
      Ancien cadre

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].

    En 2018, la commune comptait 972 habitants[Note 2], en augmentation de 0,1 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1872
    307303317518556503467433474
    1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921
    4604594113713594311 638873482
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    7187506286598249509731 0061 008
    1990 1999 2006 2007 2008 2013 2018 - -
    959930888877866971972--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    • ancienne demeure des comtes de Mercy, située 4 rue de Mercy construite au XVIIe siècle, repercée aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles ;
    • trois châteaux tous détruits.

    Édifices religieux

    Les principaux édifices dédiés aux cultes sont :

    • l'église paroissiale Saint-Privat, ancienne église détruite en 1622, reconstruite puis brûlée en 1743 avec tout le village et reconstruite ; église actuelle reconstruite en 1863 ;
    • une ancienne chapelle, située rue de la Chapelle, construite en 1763 (date portée par le linteau de la porte) ;
    • la salle du Royaume utilisée par les témoins de Jéhovah.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D'azur à la croix d'argent, à l'écusson d'or à trois pals alésés et fichés de gueules, brochant en abîme.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Blason d'Ouri de Briey, seigneur de Landres, présent au tournoi de Chauvency.

    Le blason de la commune de Landres est composé en 1983, sur demande du conseil municipal, par Jean-Jacques Jouve, historien, et agréé par la direction des archives départementales de Nancy. Il reprend les armes de Catherine de Choiseul, dite d’Aigremont  épouse de Didier de Landres, écuyer, seigneur d’Avillers et de Landres  décédée le et inhumée dans l’église de Landres où sa pierre tombale est encore conservée : d’azur à la croix d’or cantonnée de vingt billettes du même, cinq dans chaque canton, et chargée en cœur d’une croix ancrée de gueules. et les armes de la famille de Mercy qui acquiert au XVIIIe siècle la terre de Landres : d’azur à la croix d’or.. Les armes des deux familles sont brisées d’azur à la croix d’argent pour faciliter la lecture du blason de Landres. Enfin, ce blason est chargé en abîme des armes de la famille de Briey de Landres qui a toujours possédé la seigneurie de Landres et en porte encore le nom : d’or à trois pals alésés et fichés de gueules.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jean Costantini, Landres, histoire d'un petit village du Pays-Haut, 149 p.[réf. nécessaire]

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Piennes », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. M. Beuvelot « Monographie de Landres » 1888 : Archives dép. Meurthe & Moselle
    13. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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