Landolin Ohmacht

Landolin Ohmacht, né le à Dunningen près de Rottweil au Wurtemberg et mort le à Strasbourg, est un sculpteur allemand, actif à Strasbourg au début du XIXe siècle.

Biographie

Vers 1801, il s'installa à Strasbourg, en Alsace où il mourut, en 1834.

Œuvres

Monument au général Desaix (Strasbourg)

À Strasbourg, sur la place du Général de Lattre-de-Tassigny (ancienne place de la Bourse), s'élève un monument au général Desaix assez caractéristique de l'art monumental du début du XIXe siècle[1] et dont l'exécution en 1802 marqua le début de la carrière strasbourgeoise d'Ohmacht. Après la mort de Desaix à la bataille de Marengo en 1800, le général Moreau décide la construction, sur l'île aux Épis, d'un monument en son honneur[1]. La conception d'ensemble est confiée à un architecte de Karlsruhe, Friedrich Weinbrenner, et celle des parties sculptées à Landolin Ohmacht, qui vient alors s'installer avec sa famille à Strasbourg, une ville qu'il ne quittera plus[2]. Un socle massif de deux mètres, décoré de chaque côté de deux faisceaux de licteurs, supporte un sarcophage à l'antique, lui-même surmonté d'un casque d'hoplite de taille respectable[1]. Quatre bas-reliefs ornant la section centrale mettent en scène la vie du général : Desaix couronné par Mars et Bellone ; Desaix commandant ses troupes lors du passage du Rhin ; Desaix affrontant victorieusement les Mamelouks : enfin Desaix succombant à Marengo[1].

Sculptures des parcs de Munster (Haut-Rhin)


Monuments funéraires de l'église Saint-Thomas (Strasbourg)

L'église Saint-Thomas de Strasbourg abrite les monuments funéraires de quatre personnalités strasbourgeoises réalisés par Landolin Ohmacht : ceux du juriste et homme politique Christophe-Guillaume Koch, du philologue Jérémie-Jacques Oberlin – frère du pasteur Jean-Frédéric Oberlin dont il sculpta également l'effigie pour l'église de Waldersbach[3] –, du linguiste et théologien Frédéric-Charles-Timothée Emmerich et du médecin anatomiste François-Daniel Reisseissen[4].

Muses de l'Opéra de Strasbourg

Les six Muses sur le péristyle de la façade de l'Opéra de Strasbourg[5]

Buste du préfet Lezay-Marnésia.

D'autres œuvres se trouvent à Munich et dans la cathédrale de Spire

Hommages

Landolin Ohmacht (dessin de Jules Gagniet), Le Magasin pittoresque, 1851).

Un boulevard de Strasbourg porte son nom[6].

Notes et références

  1. Roland Recht, Jean-Pierre Klein et Georges Foessel (dir.), « Monument à Desaix » in Connaître Strasbourg : cathédrales, musées, églises, monuments, palais et maisons, places et rues, Alsatia, Colmar ?, 1998 (nouvelle édition remaniée), p. 244 (ISBN 2-7032-0207-5)
  2. « Ohmacht », Le Magasin pittoresque, 1851, p. 207-208
  3. Malou Schneider et Marie-Jeanne Meyer (dir.), Jean-Frédéric Oberlin : le divin ordre du monde : 1740-1826, Ed. du Rhin, Mulhouse ; Musées de la Ville de Strasbourg, 1991, p. 227 (ISBN 2-86339-066-X)
  4. L. Schneegans, « Des monuments d'Ohmacht », in L'église de Saint-Thomas à Strasbourg et ses monuments : orné de cinq gravures, G. L. Schuler, Strasbourg, 1842, p. 188-203
  5. « Les six Muses de l'Opéra de Strasbourg », Dossier pédagogique, p. 6-7
  6. Maurice Moszberger (dir.), Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 197 (ISBN 9782845741393)

Voir aussi

Bibliographie

  • Victor Beyer, « Landolin Ohmacht », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 28, p. 2904
  • (de) Willy Cohn, Landolin Ohmacht, Leipzig, 1911
  • Léo Ehrhard, Le sculpteur Ohmacht, F. Sutter, Rixheim, 1899, 7 p.
  • François-Xavier de Feller et Charles Weiss, « Ohmacht, Landolin », in Biographie universelle, ou, dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes, vol. 6, Éditeur J. Leroux, Jouby, 1849, p. 276
  • (de) G. L. Munz, Der Bildhauer Ohmacht und seine Werke : Ein Versuch, Hadamar, Neuen Gelehrte Buchhnandlung, Coblence, 1818, 54 p.
  • (de) Mechtild Ohnmacht, « Oh(n)macht, Landelin Franciscus », in Neue Deutsche Biographie, 19, 1999, p. 491 [lire en ligne]
  • « Ohmacht », in Le Magasin pittoresque, 1851, p. 207-208, [lire en ligne]
  • Recueil de pièces sur Ohmacht, statuaire, Decker, Colmar, 1834 ?, 14 p.
  • (de) Ignaz Rohr, Der Strassburger Bildhauer Landolin Ohmacht : eine kunstgeschichtliche Studie samt einem Beitrag zur Geschichte der Ästhetik um die Wende des 18.Jahrhunderts, Karl J. Trübner, Strasbourg, 1911, 194 p.
  • Louis Schneegans, « Des monuments d'Ohmacht », in L'église de Saint-Thomas à Strasbourg et ses monuments : orné de cinq gravures, G. L. Schuler, Strasbourg, 1842, p. 188-203
  • (de) August Schricker, « Ohmacht », in Allgemeine Deutsche Biographie, 1887, p. 204-207, [lire en ligne]

Liens externes

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