Lamothe-Capdeville

Lamothe-Capdeville est une commune française située dans le département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Lamothe et Capdeville.

Lamothe-Capdeville

Château d'Ardus à Lamothe-Capdeville.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Tarn-et-Garonne
Arrondissement Montauban
Intercommunalité Grand Montauban
Maire
Mandat
Alain Gabach
2020-2026
Code postal 82130
Code commune 82090
Démographie
Gentilé Motacapdevillois
Population
municipale
1 063 hab. (2018 )
Densité 89 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 04′ 34″ nord, 1° 22′ 15″ est
Altitude Min. 73 m
Max. 205 m
Superficie 11,92 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Montauban
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Quercy-Aveyron
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Lamothe-Capdeville
Géolocalisation sur la carte : Tarn-et-Garonne
Lamothe-Capdeville
Géolocalisation sur la carte : France
Lamothe-Capdeville
Géolocalisation sur la carte : France
Lamothe-Capdeville

    Géographie

    Localisation

    Lamothe-Capdeville est une commune située au nord de Montauban dans le Sud-Ouest de la France. De plus, Lamothe-Capdeville fait partie de la communauté d'agglomération de Grand Montauban.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Lamothe-Capdeville[1]
    L'Honor-de-Cos
    Albias
    Montauban

    Au nord-est, la commune de Mirabel n'est qu'à une cinquantaine de mètres du territoire communal[1].

    Géologie et relief

    La superficie de la commune est de 1 192 hectares ; son altitude varie entre 73 et 205 mètres[2].

    Hydrographie

    Le territoire de la commune est traversé par quatorze cours d'eau : l'Aveyron et les ruisseaux de la Mouline, de Laujole, de Pichau, de Samaros, de Gesse, de Capayrou, des Nauzes, de la Nauge, de la Tauge, de Las Reyes, de Dariac et de Fage.

    Voies de communication et transports

    La commune est desservie par la ligne 34 du réseau TM Transports Montalbanais, ainsi que par le TAD Zone 3.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 13,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 10,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 756 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban, mise en service en 1885[9]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,6 °C et la hauteur de précipitations de 711,9 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban, mise en service en 1885 et à km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour 1981-2010[13] à 14 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Lamothe-Capdeville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montauban, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (60,9 %), forêts (21 %), terres arables (8,7 %), zones urbanisées (4,9 %), cultures permanentes (4,5 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Au Ier siècle av. J.-C., Cos (Cossa) grand centre de peuplement pour l’époque, est situé près du gué permettant à la voie Cahors (Divona) - Toulouse ( Tolosa) de franchir l’Aveyron. En 961, Raymond Ier, Comte de Rouergue lègue à l’abbaye de Moissac, les terres, les châteaux et les églises des sites d’Ardus, de Cos et de Sainte Ruffine et Sainte Justine (commune d'Albias). En 1097, l'église primitive Saint-Saturnin de Cos (datant du Haut-Moyen-Age), mentionnée dans le testament de 961, est confirmée dans la bulle d'Urbain II.

    En 1236, la famille de la Motta possède Ardus, hameau lié au site fortifié de l’époque gauloise qui se trouve, au-dessus du village actuel, sur Pech Ségur et un autre château situé à la Mothe Vieille, à l’ouest de l’église, un simple fort constitué d’un donjon sans flancs, entouré d’un fossé sec. En 1470, les actes de ventes des biens de la seigneurie de Lamothe mentionnent les bacs de passage pour gagner les rives de part et d’autre de l’Aveyron, à Cos et à Ardus, ainsi que le moulin d’Ardus. En 1628, les guerres de religions laissent la population catholique d’Ardus meurtrie et les édifices d’Ardus et de Cos (moulin, châteaux, églises) en ruines. En 1734, François Duval prend le titre de baron de Lamothe. Il fait construire le château actuel sur le bord de l’Aveyron et devient propriétaire du moulin. En 1737, il fonde une faïencerie, premier établissement du Montalbanais, qui obtient le titre de Manufacture Royale en 1739.

    Les 3 et 4 mars 1930, une crue catastrophique de l’Aveyron : 30 maisons détruites et 400 hectares de terres inondées.

    En 1976, les deux reliquaires du XIIIe siècle, provenant de l’abbaye de Grandselve, quittent l’église d’Ardus où ils avaient été mis en sécurité, pour être conservés avec le trésor de Bouillac. En 1998, Lamothe-Capdeville s’associe aux communes de Montauban, Albefeuille-Lagarde, Montbeton, Saint-Nauphary et Villemade pour constituer la communauté d'agglomération.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Mairie et poste.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1913 1929 Jean-Pierre Seveignes    
    1929 1932 Antoine Moulis    
    1932 1944 Jean Vaissieres    
    1944 1971 Lucien Castagné    
    1971 1983 Georges Lafargue    
    1983 En cours Alain Gabach LR Ancien conseiller général

    Député suppléant

    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Ses habitants sont appelés les Motacapdevillois.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

    En 2018, la commune comptait 1 063 habitants[Note 6], en augmentation de 2,51 % par rapport à 2013 (Tarn-et-Garonne : +3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8297918249241 011998969902889
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    893827793763773759732713691
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    701673640541566592587687651
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    6326536528168759569789751 053
    2018 - - - - - - - -
    1 063--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Ce petit village est aussi réputé pour sa plage et son moulin (situé sur la plage) ; il y avait même dans le temps une forge céramique (forge céramique d'Ardus).

    Le château d'Ardus a été construit au XVIIIe siècle par le baron François Duval de Lamothe sur le bord de l’Aveyron. Le château est classé Monument historique. C'est une propriété privée.

    La villa Saint-Alban est située à côté du château. La propriété au début du XXe siècle, a appartenu à la famille de Gramont.

    On y trouve aussi un petit monument aux morts situé sur le côté gauche de la route principale, ainsi qu'une petite salle des fêtes.

    Vie pratique

    Une épicerie (alimentation générale, tabac, presse...), une boulangerie pâtisserie, un bar, en été se trouve une buvette située à la plage.

    Enseignement

    Ce village comprend aussi une école maternelle et primaire (école publique de Lamothe Capdeville).

    Activités sportives

    Le village détient un club de football en entente avec l'ancienne commune de Loubéjac (Loubéjac Ardus football club) s'entraînent et jouent au stade de Loubejac (commune de L'Honor-de-Cos) mais quelquefois en cas d'exception au stade de Cos.

    Depuis 2011, l'association de pêche de Lamothe-Capdeville a fusionné avec l'AAPPMA de Montauban 3 Rivières. Un club de pétanque, ainsi qu'un petit boulodrome situé à la plage, et derrière la salle des fêtes se trouve un terrain de tennis.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D'azur au chevron d'or accompagné en chef, à senestre, d'une tour crénelée de cinq pièces d'argent ouverte et ajourée du champ, maçonnée de sable, à dextre, d'une amphore au naturel posée en pal, et, en pointe, d'une tierce ondée d'argent.
    Détails
    Création Henri Pugibet et Jean-Louis Lapart. Adopté le 8 octobre 2012.

    Les armes du Baron de Lamothe étaient : « d’azur au chevron d’or, accompagnés de trois fers d’argent » deux en chef et un en pointe. En 2012, le conseil municipal valide les armoiries sur lesquelles figurent un chevron d'or, en chef la tour détruite du château situé au moyen âge à Lamothe-Vieille et l'amphore vinaire italique rappelant les vestiges gallo-romains de Cos. En pointe, les ondes symbolisent la rivière Aveyron.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Docteur Négrié, « Histoire d'un village. Ardus, sa paroisse, sa seigneurie », dans Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, 1986, tome 94, p. 81-100 (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Montauban - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Lamothe-Capdeville et Montauban », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Montauban - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Lamothe-Capdeville et Montauban », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Montauban - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Montauban - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Montauban », sur insee.fr (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. Catalogue général de la BNF
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