La Vérité sur Bébé Donge (film)

La Vérité sur Bébé Donge est un film français d'Henri Decoin avec Jean Gabin et Danielle Darrieux sorti en 1952, tiré du roman homonyme de Georges Simenon paru en 1942.

Pour le roman, voir La Vérité sur Bébé Donge.

La Vérité sur Bébé Donge
Réalisation Henri Decoin
Scénario Maurice Aubergé
Georges Simenon (roman)
Musique Jean-Jacques Grünenwald
Acteurs principaux
Sociétés de production Union générale cinématographique (UGC)
Pays d’origine France
Genre Drame
Durée 110 minutes
Sortie 1952


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Élisabeth d'Onneville, dite « Bébé », a empoisonné son époux François Donge, un riche industriel provincial. Sur son lit de clinique, François revit ses années passées. Coureur de femmes, il a épousé Élisabeth dix ans plus tôt par convenance et curiosité pour cette étrange jeune fille bien plus que par amour. Passionnée, Bébé envisageait quant à elle le mariage comme l'accomplissement d'un idéal de partage amoureux. Elle s'est rapidement sentie déçue par l'incompréhension et même le cynisme de son mari, qui a continué d'avoir des maîtresses, en n'y attachant pas d'importance. François se meurt d'une néphrite suraiguë. Avant qu'on lui administre une injection létale, il avoue son amour à Bébé. Comme absente, cette dernière lui répond qu'elle ne l'aime plus. Désormais insensible à tout, elle suit docilement le juge d'instruction venu l'arrêter.

Fiche technique

  • Réalisation : Henri Decoin
  • Scénario : Maurice Aubergé d'après le roman La Vérité sur Bébé Donge de Georges Simenon
  • Adaptation et Dialogue : Maurice Aubergé
  • Assistants réalisateur : Fabien Collin, Henri Beaumont
  • Images : Léonce-Henri Burel
  • Opérateur : Henri Raichi, assisté de Roger Tellier et Jean Charvein
  • Musique : Jean-Jacques Grünenwald, musique et enregistrement Jacques Carrère
  • Son : Constantin Evangelou, assisté de Paul Habans, Robert Cambourakis
  • Enregistrement sonore : Société nouvelle cinématographique de sonorisation "Recording"
  • Costumes : Pierre Balmain pour les robes de Danielle Darrieux
  • Script-girl : Suzanne Durrenberger
  • Décors : Jean Douarinou, assisté de Jean-Paul Coutant-Laboureur et Eugène Roman
  • Montage : Annick Millet, Denise Reiss, Augustine Richard
  • Photographe de plateau : Sacha Masour
  • Maquillage : Louis Louc, assisté de Marcel Ocelli
  • Coiffeurs : Huguette Lalaurette, Joseph Marino
  • Régisseur général : Eugène Nase, assisté de Charles Brandley
  • Régisseur ensemblier : Fernand Bernardi
  • Tirage : Laboratoire G.T.C Joinville
  • Format : Pellicule 35 mm - 1,37 - noir et blanc - son mono
  • Tournage : du 1er octobre au
  • Lieux de tournage : intérieurs dans les studios de la Victorine à Nice ; extérieurs à Paris, Nice et Draguignan.
  • Production : Union générale cinématographique (UGC)
  • Chef de production : André Halley des Fontaines
  • Directeur de production : François Carron
  • Distribution : Alliance Générale de Distribution Cinématographique (AGDC) - Télédis
  • Pays d’origine : France
  • Langue : Français
  • Durée : 110 minutes
  • Genre : Drame
  • Visa d'exploitation : 11.896
  • Date de sortie : France :

Distribution

Autour du film

  • Danielle Darrieux raconte qu'elle a une préférence marquée pour ce film car c'est la première fois qu'on lui confiait un rôle différent de ceux auxquels elle était abonnée depuis ses jeunes débuts. Selon la comédienne, ce rôle est celui qui, en renouvelant son talent, lui permettra de poursuivre au cinéma. Elle considère que ce premier rôle dramatique qu'elle souhaitait tant, est celui « qui lui a donné sa carrière »[1]. Notons que c'est celui qui fut son mari (il ne l'était plus à l'époque), le metteur en scène Henri Decoin, qui le lui a donné.

Sortie et accueil

Sorti en , La Vérité sur Bébé Donge ne rencontre pas un très grand succès populaire[2], se contentant de totaliser 1,2 million d'entrées durant son exploitation, dont un peu plus de 343 000 entrées sur Paris[3],[4]. Malgré le peu de succès initial en salles, le long-métrage est depuis considéré par les générations suivantes comme l'un des films marquants de cette époque[5].

Critique

  • « Les années 1950 virent le cinéma recourir à l’œuvre de Georges Simenon, presque autant que la décennie précédente (ce film est la vingt-et-unième adaptation au cinéma d'un roman de Simenon !). Elles s’ouvrirent sur un coup d’éclat grâce à La Vérité sur Bébé Donge. Encore une réussite littéraire et encore une remarquable réalisation d’Henri Decoin, décidément bien inspiré par le romancier... La remarquable réussite de ce film doit beaucoup à l’interprétation hors pair du couple vedette Gabin-Darrieux et à la fidélité de l’adaptation (de Maurice Aubergé, scénariste de Jacques Becker). »[6]
  • « Parce que c’est elle. Parce que c’est lui. Une chambre d’hôpital. Elle est à son chevet. Il se meurt. Elle l’a empoisonné. Il lui pardonne. Il meurt. Elle est arrêtée. Ils étaient mari et femme. Elle : amoureuse, naïvement, maritalement, moralement. Lui : volage, cyniquement, oublieusement, maritalement. Là où elle attendait une histoire d’amour, il lui donne son nom. Plus qu’un drame sentimental, un cauchemar terrifiant. Froid. Asphyxiant. L’incompréhension. Ténébreusement. Une perle noire mâtinée au flash-back ; brillante comme un éclair de lucidité. La vérité, c’est dégueulasse. »[7]

Notes et références

  1. Danielle Darrieux, avec le concours de Jean-Pierre Ferrière, RAMSAY CINEMA, Paris, 1995, (ISBN 2-84114-113-6)
  2. « Danielle Darrieux, une femme moderne, Par Clara LAURENT », sur GoogleBooks (consulté le )
  3. JP, « La Vérité sur Bébé Donge (1952) », sur JP's Box-Office, (consulté le )
  4. Renaud Soyer, « Box-office des films avec Jean Gabin », sur Box Office Story, (consulté le )
  5. « La Vérité sur Bébé Donge (1952) — Henri Decoin », sur Mon Cinéma à moi, (consulté le )
  6. Le Cinéma - Grande histoire illustrée du 7e art. Volume 3. Éditions Atlas
  7. La cinémathèque de Toulouse - consulté en décembre 2008

Liens externes

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