La Possession

La Possession est une commune française, située dans le département en région de La Réunion.

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La Possession

Vue de la commune sur l'Île de la Réunion.

Héraldique
Administration
Pays France
Région La Réunion
Département La Réunion
Arrondissement Saint-Paul
Intercommunalité Territoire de la Côte Ouest
Maire
Mandat
Vanessa Miranville (ex-EELV)
2020-2026
Code postal 97419
Code commune 97408
Démographie
Gentilé Possessionnais
Population
municipale
32 633 hab. (2018 )
Densité 276 hab./km2
Géographie
Coordonnées 20° 55′ 35″ sud, 55° 20′ 09″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 2 940 m
Superficie 118,35 km2
Élections
Départementales La Possession
(bureau centralisateur)
Localisation
Géolocalisation sur la carte : La Réunion
La Possession
Géolocalisation sur la carte : La Réunion
La Possession
Liens
Site web ville-lapossession.fr

    Ses habitants sont appelés les Possessionnais.

    Géographie

    Les communes du Port, de Saint-Denis, de Saint-Paul et de Salazie sont limitrophes de La Possession.

    Le territoire communal recouvre une grande partie du cirque de Mafate et son point culminant se trouve tout près du sommet du Gros Morne.

    Histoire

    La baie de la Possession a été colonisée depuis 1675 par Jean Marquet (une ravine a été nommée après lui). Une première concession a été attribuée en 1699 à un Portugais des Indes, Texer de Mota, qui planta de la canne à sucre sur une grande partie de la commune actuelle, allant de la Ravine à Marquet à la Ravine à Malheur.

    À la Rivière des Galets, une concession a été attribuée au Dr Rivière vers 1797.

    En pour l'Ascension, Pierre Dalmond, le vicaire de la paroisse de Saint-Paul dont elle dépend, préside, dans une « chapelle improvisée », la cérémonie d'une Première communion d'enfants qu'il a préparé[1]. Une chapelle est construite dès 1833, elle est remplacée plus tard par une église.

    Le village, faisant partie de la commune de Saint-Paul, devient section particulière en 1834.

    Le quartier de La Possession en 1889, à la veille de sa transformation en commune.

    1872 : le contexte de la naissance de la commune

    Autour de 1872, les habitants de la Possession revendiquent l’érection en commune de leur localité. Cette revendication prend la forme d’une pétition adressée au Gouverneur. L’argumentaire développé peut être résumé en deux éléments :

    • Premièrement, la Possession bénéficie de tous les éléments pouvant lui permettre d’assurer sa propre gestion. En effet, elle bénéficie de la présence d’un « adjoint spécial », « d’un bureau d’état-civil », « d’une église, une école des frères, une école des sœurs, une police, une gendarmerie, un cimetière ». Des industries telles que des « sucreries, minoterie, boulangerie, batelage» sont installées sur son sol.
    • Le deuxième argument est d’ordre financier. La Possession supporte des charges fiscales trop importantes en versant à Saint-Paul « une somme d’impôt double des dépenses que la mère commune fait pour elle. » Le conseil municipal saint-paulois adopte à l’unanimité moins deux voix (celle des représentants de la Possession) l’érection de la Possession «en commune séparée de la municipalité de Saint-Paul ». Cette demande n’aboutira pas immédiatement.

    1884 : un cadre administratif favorable à la naissance d’une nouvelle commune

    Une deuxième pétition est adressée au conseil général le . On retrouve trace dans les délibérations des conseils municipaux de Saint-Paul en 1882, de cette nouvelle demande. Le gouverneur ordonne alors une enquête «de commodo et incommodo» destinée à examiner les facteurs favorables et défavorables à la réalisation du souhait des habitants. L’enquête est examinée en mai 1883 par le conseil général et rapporté dans sa séance du . La loi du qui réorganise l’administration municipale dans les colonies et les mesures administratives concernant la création de communes vient perturber le déroulement de la procédure. Cette loi est proclamée le par le gouverneur Cuinier[2]. L’article 3 précise la démarche administrative concernant les changements de statut d’une commune : « Toutes les fois qu’il s’agit de transférer le chef-lieu d’une commune, de réunir plusieurs communes en une seule, ou de distraire une section d’une commune, soit pour la réunir à une autre, soit pour l’ériger en commune séparée, le préfet prescrit dans les communes intéressées une enquête sur le projet en lui-même et sur ses conditions. Le préfet devra ordonner cette enquête lorsqu’il aura été saisi d’une demande à cet effet, soit par le conseil municipal de l’une des communes intéressées, soit par le tiers des électeurs inscrits de la commune ou de la section en question. Après cette enquête, les conseils municipaux et les conseils d’arrondissement donnent leur avis, et la proposition est soumise au conseil général. » Le point central de cette loi est l’article 5 : « Il ne peut être procédé à l’érection d’une commune nouvelle qu’en vertu d’une loi, après avis du conseil général et du Conseil d’État ».

    1890 : la création de la commune

    Il faut alors attendre pour que l’affaire soit de nouveau présentée au conseil général. Le rapporteur de la séance résumant alors le contenu de la lettre des pétitionnaires déclare que « […] la situation faite aux habitants de la Possession […] est intolérable.» La loi d’ évoquée plus haut ayant réorganisé l’administration communale a supprimé l’« agence municipale» de la Possession ». Ce qui oblige les habitants à « […] aller à Saint-Paul et de faire près de 30 km pour toutes les formalités relatives aux actes de l’état-civil : décès - naissance - mariage ». L’Administration à la lumière de la nouvelle loi, considérant que toutes les mesures administratives pour la création d’une commune ont été établies avant 1884 va alors favoriser cette demande et la Possession devient commune par la loi du . La Pointe des Galets passe alors sous l’administration de la Possession.

    1895 : Détachement du Port

    Détachement de la Pointe des Galets qui devient la commune du Port

    1976 : la liaison avec Saint-Denis

     : Livraison de la route du Littoral, qui relie la commune à Saint-Denis.

    2004 : sauver un lieu de mémoire du peuplement

    La limite communale qui sépare Saint-Denis de la Possession se trouve à la Grande-Chaloupe, espace sur lequel se trouve un des Lazarets construit pour l'accueil des populations migrantes dans le cadre de l'engagisme. La commune participe depuis 2004 à la restauration du Lazaret 1, opération qui a pris la forme d'un chantier d'insertion confié à l'association CAP Insertion (association de La Possession) et à CHAM[3], sous la conduite du conseil général de La Réunion. Cette opération, qui est toujours en cours à ce jour, permet aux participants de se former aux techniques traditionnelles de construction et de restauration, permettant ainsi de mêler histoire et insertion professionnelle.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité

    (démission)
    Georges Ratinaud CRADS  
    Louis Roland Jamin (1918-1969) CRADS  
    1964 Morin Dambreville DVD Conseiller général du canton de La Possession (1955 → 1964)
    1964 Gabriel Véloupoullé    
    Roland Payet DVD Conseiller général du canton de La Possession (1965 → 1973)
    Roland Robert (1937-2014) PCR Retraité de l'Éducation nationale
    Conseiller général du canton de La Possession (1973 → 2014)
    Vice-président du TCO (2001 → 2014)
    en cours Vanessa Miranville PÉS puis CREA
    (DVG)
    Professeur agrégé de mathématiques
    3e vice-présidente du TCO (2014 → )

    Comme Le Port, La Possession a quitté la communauté de communes préfigurant l'actuelle communauté Intercommunale des Villes Solidaires. Elles ont rejoint avant 2001 la communauté de communes de la Côte Ouest, qui a évolué en communauté d'agglomération en 2002, devenant le territoire de la Côte Ouest. En 2010, la commune de La Possession a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ »[4].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[5],[Note 1]

    En 2018, la commune comptait 32 633 habitants[Note 2], en augmentation de 3,8 % par rapport à 2013 (La Réunion : +2,5 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    6 7837 62610 11211 00215 61421 90426 24230 91132 973
    2018 - - - - - - - -
    32 633--------
    De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Insee de 1968 à 2006[6] puis à partir de 2006[7])
    Histogramme de l'évolution démographique

    Blason de La Possession

    • Deux poissons sur les côtés pour la vocation maritime de la commune.
    • Le dodo, au centre.
    • Les haches pour les armes de Mahé de Labourdonnais.
    • Des goélettes, sur le dessus, pour la prise de possession d'antan.

    Infrastructures

    Centrale thermique du Port-Est.

    Enseignement

    Il y a trois collèges et un lycée sur la commune :

    • Le collège Jean-Albany, qui comptait 1 130 élèves à la rentrée 2005.
    • Le collège Texeira-da-Motta.
    • Le collège R.-Verges, qui comptait 740 élèves à la rentrée 2005.
    • Le lycée Moulin-Joli, qui comptait 1060 élèves à la rentrée 2006.

    Jumelages

    Personnalités liées à la commune


    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Amand-René Maupoint (Évêque de Saint-Denis, La Réunion), Madagascar et ses deux premiers évêques, t. 1 et 2 : 1- Monseigneur Dalmond, 2- Monseigneur Monnet, Paris, C. Dillet, , 620 p. (lire en ligne), p. 23.
    2. publiée au « Journal Officiel » du 4 juin 1884
    3. CHAM
    4. Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 18/12/2009.
    5. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    6. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
    7. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018
    8. « La nouvelle doyenne des Français a 113 ans », sur liberation.fr.

    Voir aussi

    Lazarets de la Grande Chaloupe

    La Grande Chaloupe

    Articles connexes

    Liens externes

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