La Grande Évasion (film, 1963)
La Grande Évasion (The Great Escape) est un film américain de John Sturges, sorti en 1963.
Pour les articles homonymes, voir La Grande Évasion.
Titre original | The Great Escape |
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Réalisation | John Sturges |
Scénario |
James Clavell W. R. Burnett Paul Brickhill (roman) |
Musique | Elmer Bernstein |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Mirisch Company |
Pays d’origine | États-Unis |
Genre | Guerre |
Durée | 165 minutes |
Sortie | 1963 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Avec, entre autres, dans les rôles principaux les acteurs Steve McQueen, James Garner et Richard Attenborough, le film relate l'évasion massive de soldats alliés du Stalag Luft III à Sagan (maintenant Żagań en Pologne), dans la province de Basse-Silésie au cours de la Seconde Guerre mondiale. Basé sur le récit de Paul Brickhill tiré du livre adapté, le scénario du film porte sur des faits intégralement vrais.
Les personnages du film sont basés sur les vrais protagonistes de l'histoire mais, pour certains cas, ce sont des composites de plusieurs d'entre eux. Par ailleurs, de nombreux détails de la tentative d'évasion réelle ont été modifiés pour le film. Notamment, le rôle du personnel américain dans la planification de l'évasion et de son exécution a été en grande partie fabriqué.
Le film est devenu très populaire et l'un des films les plus rentables de l'année, Steve McQueen remportant le prix du meilleur acteur au Festival international du film de Moscou[1] ; il est depuis considéré comme un classique du genre[2]. Le film est également remarquable pour sa scène de poursuite à moto et sa célèbre scène de saut d'une barrière, considérée comme l’une des meilleures cascades jamais réalisées[3],[4],[5].
Synopsis
En 1943, durant la Seconde Guerre mondiale, des aviateurs britanniques, canadiens, australiens, polonais et américains qui ont déjà essayé de s'évader se retrouvent dans un camp de prisonniers de la Luftwaffe (Stalag Luft III).
Les prisonniers profitent alors de leurs conditions de vie relativement confortables pour organiser une fuite collective (prévue pour 250 personnes) via un tunnel. Soixante-seize d'entre eux réussissent à s'enfuir avant que l'alerte ne soit donnée. Mais la plupart des évadés sont repris et exécutés par les Allemands.
Fiche technique
- Titre : La Grande Évasion
- Titre original : The Great Escape
- Réalisation : John Sturges, assisté de John Flynn (non crédité)
- Scénario : James Clavell et W. R. Burnett, d'après le récit de Paul Brickhill
- Musique : Elmer Bernstein
- Directeur de la photographie : Daniel L. Fapp
- Montage : Ferris Webster
- Direction artistique : Fernando Carrere
- Décorateur de plateau : Kurt Ripberger
- Maquillage : Emile LaVigne (artiste maquillage) et Jay Sebring (en) (coiffeuse : Steve McQueen, James Garner)[alpha 1]
- Effets spéciaux : A. Paul Pollard
- Cascadeurs : Bud Ekins (en) (doublure de Steve McQueen)[alpha 1], Tim Gibbs, Chuck Hayward (en), Roy Jenson et Roy N. Sickner (cascades)[alpha 1] et Robert Relyea (cascades pilotes)[alpha 1]
- Assistants réalisateurs : Jack N. Reddish et John Flynn[alpha 1]
- Producteurs : James Clavell[alpha 1] et John Sturges
- Directeurs de production : Allen K. Wood (superviseur de production) et Hubert Fröhlich (manager production)[alpha 1]
- Société de production : Mirisch Company
- Sociétés de distribution : et United Artists (cinéma)
- Langues : anglais, allemand, français et russe
- Format : tourné en 2.35:1, 35mm, Panavision et couleur - son 4-Track stereo (Westrex Recording System)
- Budget : 4 millions de dollars
- Box-office États-Unis : 11 744 471 dollars[6]
- Box-office France : 8 756 631 entrées[7]
- Pays : États-Unis
- Genre : guerre
- Durée : 165 minutes
- Dates de sorties en salles :
- Royaume-Uni : (première à Londres)
- États-Unis :
- Allemagne de l'Ouest :
- France :
Distribution
- Steve McQueen (VF : Henry Djanik) : le capitaine Virgil Hilts, alias « le roi du frigo » (The Cooler King)
- James Garner (VF : Jean-Claude Michel) : le capitaine Bob Hendley, alias « le chapardeur » (The Scrounger)
- Richard Attenborough (VF : Georges Descrières) : le commandant Roger Bartlett, alias « le grand X » (Big X)
- James Donald (VF : Jean Lagache) : le colonel Ramsey (SBO, Senior British Officer)
- Hannes Messemer (VF : Howard Vernon) : le commandant Von Luger (The Kommandant)
- James Coburn (VF : Jean-Pierre Duclos) : Louis Sedgwick, alias « le matériel » (The Manufacturer)
- Charles Bronson (VF : Claude Bertrand) : le lieutenant Daniel Wellinski, alias « Danny le roi du tunnel » (Tunnel King)
- Donald Pleasence (VF : Roger Carel) : Colin Blythe, alias « le faussaire » (The Forger)
- David McCallum (VF : Jacques Chevalier) : le lieutenant-colonel (Commander) Eric Ashley-Pitt, alias « Dispersion » (Dispersal)
- Gordon Jackson (VF : René Arrieu) : Sandy MacDonald, alias « le renseignement » (Intelligence)
- Nigel Stock (VF : Albert de Médina) : le lieutenant Denis Cavendish, alias « le métreur » (The Surveyor)
- John Leyton : (VF : Jean Fontaine)le capitaine William Dickes, alias « Willie le roi du tunnel » (Tunnel King)
- Angus Lennie (VF : Jacques Marin) : Archibald Ives, alias « la taupe » (The Mole)
- Robert Graf (VF : Jacques Dynam) : Werner, alias « la fouine » (The Ferret)
- Jud Taylor : Goff
- Hans Reiser : Herr Kuhn, membre de la Gestapo
- Harry Riebauer : Strachwitz
- William Russell : Sorren
- Robert Freitag : le capitaine Posen
- Ulrich Beiger : Preissen (Gestapo)
- George Mikell : le lieutenant SS Dietrich
- Lawrence Montaigne : Haynes
- Robert Desmond : Griff
- Til Kiwe : Frick
- Heinz Weiss : Kramer
- Tom Adams : Dai Nimmo
- Karl-Otto Alberty : l'officier SS Steinach
Production
Inspiration
Ce film est une adaptation du récit du même nom de Paul Brickhill, lui-même interné au Stalag Luft III, où les événements se déroulèrent. Lors de l'évasion qui a servi de base au scénario, il n'y avait qu'un seul Américain membre de l'armée britannique dans le camp, le major Johnnie Dodge, qui fut repris et envoyé à Oranienburg-Sachsenhausen.[réf. souhaitée]
Le personnage de Bartlett est directement inspiré de Roger Bushell.
Distribution des rôles
L'affiche du film fut l'une des plus prestigieuses de l'époque avec une dizaine de stars d'envergure internationale. Le réalisateur John Sturges réussit même à reprendre trois comédiens (McQueen, Bronson et Coburn) qui avaient contribué au succès des Sept mercenaires en 1960.
Tournage
Le tournage se déroule du au mois d'. Le film fut tourné en Bavière et à Munich ainsi que dans les studios de Bavaria Film et dans la forêt allemande (la production a d'ailleurs dédommagé le gouvernement en achetant 2 000 graines d'arbres pour repeupler la forêt abîmée par le tournage).
- Musée des Stalag de Żagań.
- Le tunnel Harry.
- Reconstitution du tunnel Harry devant le musée.
Accueil
Sortie
Le film a eu sa première mondiale le au Royal Leicester Square Odeon West End de Londres[8].
Box-office
Avec plus de cinq millions de dollars de bénéfices, les recettes du film figurèrent parmi les records de l'époque.[réf. souhaitée]
Distinctions
Récompense
- 1963 : prix du Meilleur acteur pour Steve McQueen au Festival international du film de Moscou 1963.
Nominations
- 1963 : nomination au Grand Prix International du film de Moscou
- [Quand ?] : nomination au prix Best Written American Drama lors de la cérémonie des Writers Guild of America (James Clavell, W.R. Burnett) pour l'adaptation du scénario original.
- 1963 : nomination au National Board of Review dans la catégorie Top Ten Films of Year[9].
- 1964 : nomination à l'Oscar du meilleur montage lors de la 36e cérémonie des Oscars pour Ferris Webster.
- 1964 : nomination au Golden Globe du meilleur film dramatique lors de la 21e cérémonie des Golden Globes pour John Sturges
Autour du film
- La moto conduite par Steve McQueen, une Triumph Trophy TR6 de 1961, est presque la même que celle de Fonzie dans la série télévisée Happy Days, une TR5 de 1949.
- Toutes les cascades à moto ont été réalisées par Steve McQueen lui-même, sauf une : à la frontière suisse, c'est le cascadeur Bud Ekins (en) qui réalise le saut de 3,70 mètres de haut et 20 mètres de long (c'est d'ailleurs Ekins qui fournira la TR5 de Fonzie[réf. souhaitée]). La scène fut réalisée en une seule prise. Steve McQueen ira même jusqu'à piloter une autre moto dans cette scène, en jouant le rôle d'un poursuivant allemand.[réf. souhaitée]
- C'est Steve McQueen qui est parvenu à imposer sa marque favorite sur le film, Kenny Howard ayant la tâche de la faire ressembler à une BMW[10].
- Les Alliés, comme les Allemands, attachaient un grand prix pour la récupération de pilotes qualifiés dont la formation était coûteuse et longue. C'est pourquoi le maréchal Wilhelm Keitel ordonna l'exécution de ceux qui furent repris. Ce crime de guerre sera l'un des chefs d'accusation portés contre Keitel au procès de Nuremberg, pour lequel il sera condamné à mort et exécuté.[réf. nécessaire]
- Le Stalag Luft III fut reconstitué pratiquement à l'identique de celui à l'origine [réf. souhaitée]. Il est aujourd'hui visible à Żagań, en Pologne occidentale, non loin de la frontière allemande. Un musée y relate l'histoire des Stalag.
- Lorsque James Coburn est assis au bistrot, il lit le journal Libération, à l'époque un journal issu de la Résistance française et qui donc ne se lisait pas ouvertement.
- Dans le film, la frontière suisse est matérialisée par des barbelés en pleine campagne de Haute-Bavière (Allemagne). En réalité, la frontière entre la Haute-Bavière et la Suisse se situe sur le lac de Constance (Bodensee) à Nonnenhorn, Lindau am Bodensee et Lochau (frontière Germano-Autrichienne), et proche de la petite ville de Sankt Margrethen (Suisse, canton de Saint-Gall).[réf. souhaitée]
Dans la culture populaire
Cinéma
- Les films d'animation Chicken Run (2000) et Toy Story 3 (2010) s'inspirent de ce film pour le concept de l'évasion.
- Dans Once Upon a Time… in Hollywood (2019) de Quentin Tarantino, lorsque le personnage de Rick Dalton (Leonardo DiCaprio) confie avoir figuré sur la « short list » des acteurs retenus par John Sturges pour jouer dans La Grande Évasion, une brève parenthèse le voit endosser le rôle du capitaine Virgil Hilts en lieu et place de Steve McQueen[11].
Télévision
- Un téléfilm américain, La Grande Évasion 2 (The Great Escape II : the untold story, 1988) avec Christopher Reeve dans le rôle principal propose une suite : des rescapés traquent les auteurs du massacre final pour les traîner devant un tribunal.
- La quatrième saison de Stranger Things (2022) s'est influencée du film[12].
Notes et références
Notes
- Non crédité au générique
Références
- (en) « 1963 year » [archive du ], Festival international du film de Moscou (consulté le )
- (en) Bruce Eder, « Review: The Great Escape », sur AllMovie, Macrovision Corporation, (consulté le )
- (en) Derek Adams, « The Great Escape » [archive du ], sur Time Out magazine (consulté le )
- (en) Wook Kim, « Top 10 Memorable Movie Motorcycles – The Great Escape », Time, (lire en ligne[archive du ], consulté le )
- (en) Sinclair McKay, « The Great Escape: 50th anniversary », The Daily Telegraph, (lire en ligne[archive du ], consulté le )
- (en) « The Great Escape », sur The Numbers, 21 février 2011.
- « La Grande Evasion », sur Jp's Box-office, 21 février 2011.
- (en) « The Great Escape, premiere », The Times, London, , p. 2
- (en) « 1963 Award Winners », sur http://www.nationalboardofreview.org/
- Maroussia Dubreuil, « La Moto de Steve McQueen », So Film, no 38, , p. 17.
- « Analyse : L'évasion de Rick Dalton (Once Upon a Time) (Quentin Tarantino) », sur Critikat,
- (en-US) Tc Phillips, « Stranger Things Season 4 Is Inspired by The Great Escape & Alien 3 », sur ScreenRant, (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Ciné-Ressources
- Cinémathèque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) Internet Movie Database
- (en) Metacritic
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Oscars du cinéma
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- Photos du tournage The Great Escape, Steve McQueen
- Commémoration de la « Grande Évasion », Aviation royale du Canada
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