La Couleur pourpre (film)
La Couleur pourpre (The Color Purple) est un film dramatique américain de Steven Spielberg sorti en 1985 et inspiré du roman éponyme d'Alice Walker paru en 1982 et récompensé par le prix Pulitzer[1].
Pour le roman, voir La Couleur pourpre.
Titre original | The Color Purple |
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Réalisation | Steven Spielberg |
Scénario | Menno Meyjes |
Musique | Quincy Jones |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Warner Bros. Amblin Entertainment Guber-Peters Company |
Pays d’origine | États-Unis |
Genre | Drame historique |
Durée | 154 minutes |
Sortie | 1985 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Dans les années 1900, Celie, une jeune fille noire du sud des États-Unis, vit avec sa jeune sœur Nettie et son père dans une plantation de coton. Son père l'oblige "à faire ce que sa mère ne veut plus faire", et elle continue après la mort de celle-ci. Celie supporte cette situation en se raccrochant à son affection pour sa sœur, qui risque elle aussi d'être victime de son père. Elle met au monde deux enfants, un garçon et une fille, que son père fait rapidement adopter. Le père finit par se remarier avec une femme de l'âge de sa fille aînée.
Nettie devient bientôt l'objet des attentions d'Albert « Monsieur » Johnson, qui demande sa main à son père. Albert a quatre enfants d'un premier mariage, et a tué sa première femme à force de la battre. Mais le père a d'autres projets pour Nettie, et propose à Johnson d'épouser Celie. L'accord est conclu, malgré l'absence d'amour entre les deux futurs époux. Johnson la violente et la rabaisse, tout comme il le fait avec ses enfants (notamment son fils Harpo) ; ceux-ci considèrent Celie plus comme une domestique que comme une nouvelle mère.
Un jour, Nettie arrive et demande à rester chez eux : elle a quitté la maison familiale, lassée des avances de leur père. Albert accepte, et pendant un temps l'amitié entre les deux sœurs redevient celle qu'elle était. Nettie en profite pour apprendre à lire à Celie. Mais « Monsieur » n'a accepté la venue de Nettie que pour profiter enfin de cette fiancée qu'on lui a refusée. Devant l'agression, Nettie se défend et Johnson la chasse violemment. Celie lui demande de lui écrire et Nettie le promet, "seule la mort m'en empêchera". Mais aucune lettre ne vient, uniquement la correspondance entre son mari et Shug Avery, sa maîtresse, une chanteuse de bastringue à Memphis.
Les années passent : Celie s'est effacée dans la maison, au point d'habiller elle-même son mari lorsqu'il part rejoindre Shug. Un jour, Harpo présente Sofia à son père : il souhaite l'épouser. Elle est déjà enceinte, et « Monsieur » refuse dans un premier temps, mais Sofia finit par obtenir son accord, après la naissance du bébé. Une fois installée, Sofia commande sa maisonnée : Johnson conseille à Harpo de la battre, pour se faire respecter ; Celie lui recommande la même chose. Harpo et Sofia se battent, et tandis que Harpo cache à son père les coups qu'il a reçu de sa femme, Sofia reproche à Celie de ne pas se révolter contre son propre mari, au lieu d'approuver ses méthodes. Un jour, Sofia, lasse des bagarres continuelles entre elle et Harpo, part avec leurs enfants de leur maison, située sur les terres de Johnson. Celie n'a toujours aucune nouvelle de Nettie, d'autant que Johnson lui interdit d'ouvrir la boite aux lettres - lui seul en a le droit.
Un soir d'orage, Johnson revient avec Shug très malade. Pour la première fois, Celie voit « Monsieur » obéir au doigt et à l’œil à quelqu'un, même au point de se laisser appeler par son prénom et de faire la cuisine. Celie s'amuse de la situation, d'autant plus que Johnson ne la bat plus ; elle commence à admirer Shug. Le père de « Monsieur » conseille à son fils d'abandonner Shug, se montrant tout aussi despotique et désagréable avec son fils que celui-ci l'est avec sa famille. Avec la venue de Shug, Harpo monte avec son ami Swayn un cabaret dans la maison de Harpo, dans lequel ils proposent à Shug de se produire. La danseuse consacre d'ailleurs une chanson à Celie, qu'elle lui chante devant tous les clients, l'appelant "sister". Mais Sofia et son nouvel homme, Henry Buster, se rendent au cabaret ce soir-là, et Squeak, la petite amie de Harpo, se dispute avec eux - ce qui tourne rapidement à la bagarre générale. La complicité entre Shug et Celie se change en amitié très forte : la maîtresse apprend à l'épouse à s'extérioriser. Shug comprend également que Celie n'a jamais connu le plaisir physique, et elles passent leur nuit dans le même lit.
Shug rend visite à son vrai père, le pasteur du temple voisin, qui n'arrête pas de dénoncer avec brutalité "l'enfer" du cabaret, et qui n'adresse plus la parole à sa fille. La chanteuse repart pour Memphis, et Celie qui souhaitait la suivre se contente de l'accompagner au bus, surveillée par son mari. Pendant ce temps, la femme du maire, Millie, propose à Sofia de devenir sa bonne ; Sofia, se sentant insultée, l'envoie au diable, et, giflée par le maire, le frappe à son tour. Elle est mise en prison pour ce geste et n'est libérée qu'à l'automne 1930, brisée mentalement, au bout de huit ans, et sous réserve qu'elle travaille comme bonne pour Millie, et qu'elle lui apprenne à conduire. Sofia revoit pour la première fois sa famille, dont s'est occupée Celie, mais juste pour la journée de Noël - et même cette journée est gâchée par miss Millie, qui à peine arrivée repart aussitôt avec Sofia.
En 1936, Shug revient enfin voir Albert et Celie, mais elle est désormais mariée et arrive avec son époux. Attendant du courrier, Shug se rend à la boite aux lettres, et apporte une lettre de Nettie à Celie. Elle la fait lire à Celie : Nettie lui raconte qu'elle lui a écrit pendant des années, mais en l'absence de réponse, elle ne lui écrit plus qu'à Pâques ou à Noël, dans l'espoir que son courrier passe à travers les cartes de vœux. Celie apprend également que Nettie s'est occupée des enfants que celle-ci avait eu avec son père, Olivia et Adam, adoptés tous deux par une famille très aimante, pour laquelle Nettie travaille désormais. En l'absence d'Albert, Shug et Celie fouillent la maison pour retrouver les lettres précédentes : dans le courrier trouvé, elles apprennent que Nettie a voyagé en Afrique, accompagnant la famille adoptive des enfants de Celie dans une mission auprès du village d'Olinka. Mais le village est rasé par la construction d'une route, tout comme l’église et l'école : la mère adoptive décède peu après ce drame.
Celie est brusquement rappelée à l'ordre par Monsieur, qui la frappe puis lui demande de le raser, comme à son habitude. Shug empêche au dernier moment l'épouse d'égorger son mari. Au repas suivant, Shug et son mari annoncent leur départ, et que Celie part avec eux. Opposé à ce projet, Albert compte bien la garder, mais Celie se révolte et dit devant toute la famille à son mari ses quatre vérités. Sofia, enfin réveillée de sa torpeur pénitentiaire par l'attitude de Célie, s'en réjouit, et Squeak annonce également son départ pour devenir chanteuse. Mais Albert continue d'agonir d'injures son épouse : Celie, à bout de nerfs, prend un couteau mais Shug et Sofia l'empêchent de s'en servir : elle se contente de lui "jeter un sort" : « Tant que tu n'auras pas réparé toutes les vacheries que tu m'as faites, tous tes projets partiront en fumée ».
Celie part donc, et Albert reste. Sa propriété se dégrade, faute de soins. Il se saoule régulièrement, et laisse ses champs en friche. Le père de Celie décède enfin, et celle-ci revient pour l'enterrement. Elle apprend, par la dernière épouse de ce père, que celui qui vient de mourir était seulement le mari de leur mère, et que leur père s'était fait lyncher deux ans avant que leur mère n'épouse celui qui les élèvera. Elle comprend donc que ses propres enfants ne sont pas issus d'un réel inceste, et que la terre, la maison et la boutique appartenaient à son vrai père. Celie récupère donc toute la propriété de son enfance, où elle s'installe avec Shug. Elle revient en ville et fonde une boutique de pantalons. Shug réinvestit le vieux cabaret de Harpo, et rejoint un jour le reste de la chorale du temple pour chanter avec tous les habitants : son père la serre enfin dans ses bras.
Albert reçoit un jour une assignation des services de l'émigration, à laquelle il se rend seul. Grâce à lui, Nettie obtient le droit de rentrer aux États-Unis : elle rejoint enfin sa sœur dans le champ où elles couraient autrefois toutes les deux. Nettie lui présente Adam et Olivia, qui ne parlent qu'une langue africaine mais qui accueillent dans des pleurs de joie leurs retrouvailles. Ils lui présentent leur père adoptif et la femme d'Adam. Albert regarde de loin les embrassades, puis rentre chez lui, aperçu seulement par Shug.
Fiche technique
- Titre : La Couleur pourpre
- Titre original : The Color Purple
- Réalisation : Steven Spielberg
- Scénario : Menno Meyjes, d'après le roman La Couleur pourpre d'Alice Walker
- Direction artistique : Robert W. Welch sous la direction de J. Michael Riva
- Décors : Linda DeScenna et Virginia L. Randolph
- Costumes : Aggie Guerard Rodgers
- Maquillage : Ken Chase
- Coiffures : Robert Stevenson et Lola Kemp
- Photographie : Allen Daviau
- Ingénieur du son : Willie Burton
- Effets spéciaux : Matt Sweeney
- Montage : Michael Kahn
- Montage sonore : Richard L. Anderson, Else Blangsted et Jim Flamberg
- Musique : Quincy Jones
- Producteurs : Jon Peters, Peter Guber, Steven Spielberg, Kathleen Kennedy, Frank Marshall, Quincy Jones et Carol Isenberg
- Sociétés de production : Warner Bros., Amblin Entertainment et Guber-Peters Company
- Distributeur : Warner Bros. Pictures
- France : Warner-Columbia Film
- Budget : 15 000 000 USD[2]
- Format : couleurs (DeLuxe) - 1,85:1 (Panavision) - stéréo (Dolby) - 35 mm
- Genre : Drame historique
- Durée : 154 minutes
- Pays d'origine : États-Unis
- Langues originales : anglais et swahili
- Dates de sortie [3]:
Distribution
- Danny Glover (VF : Richard Darbois) : Albert « Monsieur » Johnson
- Whoopi Goldberg (VF : Arlette Thomas) : Celie Harris-Johnson
- Adolph Caesar (VF : Henry Djanik) : le père d'Albert
- Margaret Avery (VF : Elisabeth Wiener) : Shug Avery
- Rae Dawn Chong (VF : Laurence Crouzet) : Marie-Agnès (Squeak)
- Oprah Winfrey (VF : Michèle Bardollet) : Sofia
- Akosua Busia (VF : Virginie Ledieu) : Nettie Harris
- Willard E. Pugh (VF : Luq Hamet) : Harpo
- Desreta Jackson (VF : Martine Reigner) : Celie jeune
- Dana Ivey (VF : Perrette Pradier) : miss Millie
- Susan Beaubian (VF : Maïk Darah) : Corrine
- Carl Anderson : le révérend Samuel
- John Patton Jr. (VF : Marc de Georgi) : le prêcheur
- Laurence Fishburne (VF : Pascal Renwick) : Swain
- Leonard Jackson (VF : Sady Rebbot) : M. Harris
- Leon Rippy (VF : Hervé Bellon) : le commerçant
- James Tillis (VF : Vincent Grass) : Henry Buster
- Phillip Strong (VF : Antoine Marin) : le maire
- Bennet Guillory (VF : Mario Santini) : Grady
- Sonny Terry, Greg Phillinganes, Roy Gaines, Paulinho Da Costa et Clarence Avant : les musiciens
- Maria Howell : la soliste
Commentaire
La Couleur pourpre est un film qui a choqué à sa sortie[réf. nécessaire]. Qu'un homme blanc et juif (Steven Spielberg) réalise une adaptation cinématographique d'un livre sur les populations noires aux États-Unis, écrit par une noire, est alors considéré comme anormal par une partie des critiques[Lesquelles ?]. Aux Oscars, le film a été nommé dans toutes les catégories à l'exception du meilleur réalisateur, des acteurs et des acteurs dans un second rôle.
Autour du film
- Whoopi Goldberg souhaitait que le rôle de Shug Avery soit proposé à Tina Turner : « If I'm going to kiss a woman, let it be Tina ». Celle-ci refusa l'offre, présentée par Steven Spielberg et Quincy Jones, ne souhaitant pas se rapprocher autant des lieux où elle avait passé son enfance[4].
- La Couleur pourpre est le premier long-métrage de Spielberg dont la musique n'est pas composée par John Williams (cette fois-ci par Quincy Jones). Les autres réalisations de Spielberg dont la musique ne fut pas composée par Williams sont le téléfilm sorti en salles Duel (composé par Billy Goldenberg, le sketch de La Quatrième Dimension, Kick the Can (composé par Jerry Goldsmith), Le Pont des espions (Thomas Newman) et Ready Player One (Alan Silvestri).
- Le film a été tourné à Marshville, en Caroline du Nord.
- Lors du tournage, Amy Irving (à l'époque, jeune épouse de Steven Spielberg) était enceinte de leur petit garçon, Max. Par coïncidence, elle accoucha alors que Spielberg tournait une des scènes clefs du film : celle de l'accouchement de Celie. Il fut donc contraint de quitter le plateau et de passer le relais aux assistants réalisateurs.
- N'étant pas quelqu'un de violent dans la vie, Danny Glover a eu beaucoup de mal à jouer la scène où Albert expulse Nettie.
- Bien qu'elle soit également chanteuse, Margaret Avery n'interprête pas elle-même les chansons de son personnage. Sa voix est doublée par la chanteuse Táta Vega (en).
- James Tillis (en) est un boxeur professionnel, il reste dans les mémoires pour avoir été le premier à finir debout face à Mike Tyson, qui l'emporte aux points le .
- Malgré ses onze nominations aux Oscars 1986 (hormis celui du meilleur réalisateur, ce qui provoqua à l'époque la colère de Spielberg), le film n'a pas remporté une seule statuette, tout comme Le Tournant de la vie à la cérémonie de 1978 (11 nominations également), et True Grit à la cérémonie de 2011 (10 nominations).
Distinctions
Année/Date | Distinction | Catégorie | Nom | Résultat |
---|---|---|---|---|
19 mars 1985 | KCFCC | Meilleur réalisateur | Steven Spielberg | Lauréat |
14 décembre 1985 | LAFCA | Meilleure actrice | Whoopi Goldberg | Nomination |
Meilleure actrice dans un second rôle | Oprah Winfrey | Nomination | ||
Golden Globes | Meilleure actrice dans un film dramatique | Whoopi Goldberg | Lauréat | |
Meilleur film dramatique | La Couleur pourpre | Nomination | ||
Meilleur réalisateur | Steven Spielberg | Nomination | ||
Meilleure actrice dans un second rôle | Oprah Winfrey | Nomination | ||
Meilleure musique de film | Quincy Jones | Nomination | ||
27 janvier 1986 | National Board of Review | Meilleur film | La Couleur pourpre | Lauréat |
Meilleure actrice | Whoopi Goldberg | Lauréat | ||
8 mars 1986 | Directors Guild of America Awards | Meilleur réalisateur | Steven Spielberg, Gerald R. Molen, Pat Kehoe, Richard A. Wells, Victoria E. Rhodes | Lauréat |
1986 | British Society of Cinematographers Awards | Meilleure photographie | Allen Daviau | Nomination |
Casting Society of America | Prix Artios de la meilleure distribution | Reuben Cannon | Lauréat | |
Writers Guild of America Awards | Meilleur scénario adapté d'un autre médium | Menno Meyjes | Nomination | |
Oscars du cinéma[5] | Meilleur film | Steven Spielberg, Kathleen Kennedy, Frank Marshall, Quincy Jones | Nomination | |
Meilleure actrice | Whoopi Goldberg | Nomination | ||
Meilleure actrice dans un second rôle | Margaret Avery | Nomination | ||
Oprah Winfrey | Nomination | |||
Meilleur scénario adapté | Memmo Meyjes | Nomination | ||
Meilleure direction artistique | J. Michael Riva, Bo Welch, Linda DeScenna | Nomination | ||
Meilleure création de costumes | Aggie Guerard Rodgers | Nomination | ||
Meilleure photographie | Allen Daviau | Nomination | ||
Meilleure chanson originale | Quincy Jones, Rod Temperton, Lionel Richie (pour Miss Celie's Blues) | Nomination | ||
Meilleure musique originale | Jerry Hey, Randy Kerber | Nomination | ||
Meilleur maquillage | Ken Chase | Nomination | ||
1987 | ASCAP Awards | Top Box Office Films | La Couleur pourpre | Lauréat |
Awards of the Japanese Academy | Meilleur film en langue étrangère | La Couleur pourpre | Lauréat | |
Blue Ribbon Awards | Meilleur film en langue étrangère | La Couleur pourpre | Lauréat | |
BAFTA Awards | Meilleur scénario adapté | Memmo Meyjes | Nomination | |
1988 | NAACP Image Awards | Meilleur film | La Couleur pourpre | Lauréat |
Meilleure actrice | Whoopi Goldberg | Lauréat | ||
2005 | Black Movie Awards | Prix Classic Cinema Hall of Fame | La Couleur pourpre | Lauréat |
Annexes
Ouvrages
- (en) Alice Walker, The Same River Twice : Honoring the Difficult, Hachette UK, 2011, 320 p. (ISBN 978-1780223025)
Notes et références
- « Alice Walker refuse de faire rééditer La Couleur pourpre en Israël », sur Livres avec Lire,
- Box-office et budget - Internet Movie Database
- Dates de sortie - Internet Movie Database
- Walker 2011
- (en)« "The 58th Academy Awards (1986) Nominees and Winners" », sur Academy of Motion Picture Arts and Sciences
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Ciné-Ressources
- Cinémathèque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) Internet Movie Database
- (en) Metacritic
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Oscars du cinéma
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
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