La Cocarde étudiante

La Cocarde étudiante est une organisation étudiante classée à droite ou à l'extrême droite fondée en 2015.

Historique

La Cocarde étudiante est fondée le au sein de l'université Panthéon-Assas[1] par Maxime Duvauchelle, ancien membre des Jeunes de la Droite populaire, souhaitant rassembler les différents courants souverainistes à l'université[2].

En , la Cocarde étudiante tente de s'opposer aux blocages successifs et à l'occupation du centre Pierre-Mendès-France contre la mise en œuvre de Parcoursup[3].

Lors des élections étudiantes d' à l'université Paris-Nanterre, les médias se font l'écho d'affrontements physiques entre une quarantaine d'étudiants de la Cocarde étudiante et une soixantaine d'étudiants, dont certains issus de la tendance de l'UNEF-TACLE, finalement dispersés par des CRS[4],[5].

En janvier 2020, la Cocarde se félicite d'avoir mis en échec un « blocus » devant l'université Panthéon-Assas. Selon l'association d’extrême gauche en faveur des blocages « Assas mobilisée », des étudiants auraient été blessés, avec deux envoyés aux urgences[6].

Le 26 janvier 2021, des militants de la Cocarde étudiante venus participer à une mobilisation pour la réouverture de l'enseignement dans le cadre de la pandémie de Covid-19 sont agressés par des militants d'extrême gauche et des syndicalistes, trois étudiants de la Cocarde étant blessés et évacués[7].

Positionnement

Elle est classée à droite ou à l’extrême droite[8],[9],[10]. Bien que refusant l'étiquette d'extrême droite, le syndicat est connu pour sa forte proximité avec cette mouvance, notamment via l'invitation dans ses conférences de personnalités telles que Jordan Bardella, Marion Maréchal, Jean-Frédéric Poisson, Alain de Benoist et Jean-Yves Le Gallou, ou la dénonciation de ses liens avec certaines organisations d'extrême droite comme l’Action française ou Génération identitaire par d'autres syndicats étudiants tels que l'UNEF ou l'UNI[8],[11].

L’organisation dit se donner l'objectif de rassembler toutes les tendances de la droite au sein des étudiants de l'université française[12]. Elle se définit comme indépendante de tout parti politique tant son financement que sur son fonctionnement[2], et comme une organisation politique étudiante de droite conservatrice, souverainiste[13],[14] et gaulliste[15]. L'éventail de ses effectifs est large, allant du Rassemblement national aux Républicains en passant par le parti Debout la France[2] et des groupuscules d'extrême droite. En 2019, le député européen Jordan Bardella embauche Luc Lahalle, président de la Cocarde, comme collaborateur parlementaire[16].

La Cocarde étudiante se positionne contre les blocages de facultés, milite pour la sélection à l’entrée à l’université en parlant de « barrage à l’égalitarisme », et met en opposition étrangers et « nationaux ». Elle s'oppose au « gauchisme culturel » dans les facultés, au « péril migratoire » et au « changement de peuple », termes pouvant renvoyer à plusieurs théories du complot issues de l'extrême droite[8].

Organisation

Présidents

Mandat Président
2015 2016 Maxime Duvauchelle[17]
2017 2019 Quentin Limongi[18]
2019 en cours Luc Lahalle[19]

Secrétaires généraux

  • Pierre-Romain Thionnet[20][Depuis quand ?]

Notes et références

  1. « Le blocage des universités donne des ailes aux syndicats patriotes », sur FIGARO, (consulté le )
  2. « Un syndicat étudiant souvernainiste allant des Républicains au FN voit le jour », sur FIGARO, (consulté le )
  3. « Des étudiants anti-blocage agressés à Tolbiac », sur Le Figaro, (consulté le )
  4. Amanda Breuer Rivera, « Fac de Nanterre: bagarre générale entre étudiants de gauche et d’extrême droite », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  5. Louis Heidsieck, « À Nanterre, violente bagarre générale entre étudiants «antifas» et souverainistes », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  6. le figaro, « Pour la première fois, l’université Panthéon-Assas a été bloquée par ses étudiants », sur etudiant.lefigaro.fr (consulté le )
  7. « Paris : des individus cagoulés attaquent les membres d'un syndicat étudiant de droite », sur rt.com (consulté le ).
  8. Pierre Plottu et Maxime Macé, « Les étudiants de la Cocarde jouent la carte RN », sur libération.fr, (consulté le ).
  9. « Qui se cache derrière "La Cocarde", le syndicat étudiant de droite ? », sur tf1.fr (consulté le )
  10. « Un syndicat d’extrême droite s’en prend violemment à des étudiants mobilisés », sur streetpress.com (consulté le )
  11. « Jean-Frédéric Poisson est-il d’extrême droite ? Retour sur la polémique », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  12. « La Cocarde, un nouveau syndicat étudiant », sur La Croix, (consulté le )
  13. « La « Cocarde étudiante » s’affiche, mais sans la gauche », L'Opinion, (lire en ligne, consulté le )
  14. Devecchio, Alexandre, (1987?- ...)., Les nouveaux enfants du siècle : djihadistes, identitaires, réacs : enquête sur une génération fracturée, Paris, Les éditions du Cerf, dl 2016, cop. 2016, 327 p. (ISBN 978-2-204-10776-1 et 220410776X, OCLC 962757060, lire en ligne)
  15. « La Cocarde, une nouvelle association étudiante à Caen », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  16. https://www.lalettrea.fr/action-publique_partis-et-elections/2019/10/10/jordan-bardella-et-philippe-olivier-recrutent-la-jeune-garde-du-rn-a-bruxelles,108376468-brl.
  17. « La « Cocarde étudiante » s’affiche, mais sans la gauche », sur L'Opinion, (consulté le )
  18. Kevin Bossuet, « Violences, dégradations et amphis bloqués : l'extrême gauche détruit l'université », sur Valeurs actuelles (consulté le )
  19. Blanche Sanlehenne, « "L'UNEF introduit dans nos facultés les thèses indigénistes" », L'Incorrect, , p. 38-39 (ISSN 2557-1966)
  20. « Pierre-Romain Thionnet : « Le gouvernement fait passer cette réforme pour une nouvelle nuit du quatre Août » », sur L'Incorrect, (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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