La Boissière (Hérault)

La Boissière [la bwɑ.sjɛ.ʁə] (en occitan La Boissièira [la bwɑ.'siɛjr]) est une commune française située dans le département de l'Hérault, en région Occitanie.

Ne doit pas être confondu avec La Boisserie.

Pour les articles homonymes, voir La Boissière.

La Boissière

Vue sur La Boissière depuis le Puech Bartelié.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Hérault
Arrondissement Lodève
Intercommunalité Communauté de communes Vallée de l'Hérault
Maire
Mandat
Jean-Claude Cros
2020-2026
Code postal 34150
Code commune 34035
Démographie
Gentilé Boissièrois
Population
municipale
1 021 hab. (2018 )
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 39′ 53″ nord, 3° 38′ 45″ est
Altitude Min. 136[1] m
Max. 367[2] m
Superficie 24,45 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Montpellier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gignac
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
La Boissière
Géolocalisation sur la carte : Hérault
La Boissière
Géolocalisation sur la carte : France
La Boissière
Géolocalisation sur la carte : France
La Boissière
Liens
Site web laboissiere34.fr

    Ses habitants s'appellent les Boissièrois[3].

    Géographie

    Carte.
    Le Puech Bartelié, point culminant de la commune, et la plaine centrale.

    La commune de La Boissière se situe dans l'est du département de l'Hérault, dans les montagnes séparant le Montpelliérain de la vallée du fleuve Hérault. Le village se trouve à environ 17,5 kilomètres à l'ouest et à vol d'oiseau du centre historique de Montpellier et à cinq kilomètres à l'est d'Aniane, le chef-lieu du canton à proximité du fleuve.

    Le territoire communal de 24,45 kilomètres carrés s'étend vers le nord depuis sa limite longeant la route nationale 109[4][réf. nécessaire], comprenant une vallée centrale entourée de trois massifs forestiers. Au nord et à l'est, ils culminent à plus de 260 mètres ; celui à l'ouest atteignant 367 mètres d'altitude au Puech Bartelié où est installée une tour de télécommunications[5]. Dans la plaine centrale, où se trouvent la presque totalité des habitations et des cultures agricoles, coulent plusieurs ruisseaux rejoignant le Coulazou qui quitte la commune au sud-est[5] pour se diriger vers la Mosson. Au nord-ouest, les résurgences et le ruisseau de Gassac s'orientent vers la vallée de l'Hérault que ce dernier rejoint entre Aniane et Gignac[5].

    Dans la plaine, l'habitat s'est développé en bordure de forêt. Le village de La Boissière se situe au nord au croisement en étoile de cinq routes départementales menant, dans le sens des aiguilles d'une montre depuis le Nord, à Argelliers (route D 23E3), Montpellier par Montarnaud (D 111), Saint-Paul-et-Valmalle (D 27), Aumelas et la route RN 109 (D 27E4 et réseau local), et Aniane (D 27)[5]. Sur environ deux kilomètres au sud-ouest du village, le long de la route D 27E4, se trouvent plusieurs anciens mas et nouvelles habitations. Autour de deux autres mas, se sont développés des hameaux de villas à partir de la fin du XXe siècle : Mas d'Alhen au sud et Mas d'Agrès à l'est[6].

    Communes limitrophes

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 13,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 14,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 16,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 855 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 7,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 2,7 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[8].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[9]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[7].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montarnaud », sur la commune de Montarnaud, mise en service en 1980[12]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[13],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 14,1 °C et la hauteur de précipitations de 869,9 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Sete », sur la commune de Sète, mise en service en 1949 et à 29 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 15 °C pour la période 1971-2000[16], à 15,4 °C pour 1981-2010[17], puis à 15,8 °C pour 1991-2020[18].

    Milieux naturels et biodiversité

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 3] est recensée sur la commune[19] : la « combe de la Clapasse » (75 ha)[20] et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[19] : les « garrigues boisées du nord-ouest du Montpelliérais » (16 219 ha), couvrant 17 communes du département[21].

    Urbanisme

    Typologie

    La Boissière est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[22],[23],[24].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[25],[26].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (36,4 %), forêts (31,8 %), zones agricoles hétérogènes (13,1 %), cultures permanentes (11,5 %), zones urbanisées (3 %), terres arables (1,9 %), prairies (1,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1 %)[27].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Héraldique

    Blason
    De gueules à un saint Martin à cheval donnant la moitié de son manteau à un pauvre, le tout d'or[28].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Histoire

    Pendant l'exploitation de la ligne d'intérêt local, la gare de La Boissière se situait dans la plaine, tandis que le village disposait d'une halte.
    Le monument aux morts.

    De 1894 à 1949, la plaine depuis le sud-est jusqu'au nord-ouest et le village voit passer les trains voyageurs des Compagnie des chemins de fer d’intérêt local du département de l’Hérault sur la ligne de Montpellier à Rabieux[29].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2010 Hélène Barral DVG  
    février 2011 En cours Jean-Claude Cros SE Fonctionnaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].

    En 2018, la commune comptait 1 021 habitants[Note 7], en augmentation de 5,91 % par rapport à 2013 (Hérault : +6,12 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    308309318322304311292301278
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    277321308289291253258250280
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    294306310349363348312274243
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    215221253404594718845864882
    2013 2018 - - - - - - -
    9641 021-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Plan des cinq bois (1747).

    La commune est traversée par le sentier de grande randonnée no 653, dit du chemin d'Arles, depuis la route de Montarnaud à l'est aux chemins laissés par la ligne de chemin de fer d'intérêt local entre le village et Aniane à l'ouest[5].

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    4. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Au niveau du ruisseau Coulazou, sous le pont de la Tinasse, à la limite communale avec Saint-Paul-et-Valmalle, d'après les courbes de niveau de Clermont-l'Hérault, carte topographique au 1/25 000e n°2643E, Institut géographique national, 5e édition, 2004.
    2. Au Puech Bartelié, d'après Clermont-l'Hérault, carte topographique au 1/25 000e n°2643E, Institut géographique national, 5e édition, 2004.
    3. http://www.herault.pref.gouv.fr/contact/maires/mairesL.shtm
    4. En cours de transformation en autoroute A750.
    5. Clermont-l'Hérault, carte topographique au 1/25 000e no 2643E, Institut géographique national, 5e édition, 2004.
    6. Clermont-l'Hérault, carte topographique au 1/25 000 no 2643E, Institut géographique national, 4e édition, 1994 et 5e édition, 2004.
    7. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    8. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    9. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    10. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    11. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    12. « Station Météo-France Montarnaud - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    13. « Orthodromie entre La Boissière et Montarnaud », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station Météo-France Montarnaud - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    15. « Orthodromie entre La Boissière et Sète », sur fr.distance.to (consulté le ).
    16. « Station météorologique de Sete - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Station météorologique de Sete - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    18. « Station météorologique de Sete - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    19. « Liste des ZNIEFF de la commune de Boissière », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    20. « ZNIEFF la « combe de la Clapasse » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    21. « ZNIEFF les « garrigues boisées du nord-ouest du Montpelliérais » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    22. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    23. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    24. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    25. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    26. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    27. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    28. Didier Catarina et Jean-Paul Fernon, Armorial des communes de l'Hérault, Artistes en Languedoc, (ISSN 1264-5354), p 33.
    29. Maurice Maillet, Les Chemins de fer d’intérêt local de l’Hérault, L'exploitation, les éditions du Cabri, Breil-sur-Roya, 1985, page 92.
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Laurent Fabre et Elena Grau Almero, « Charbonnières et forêt méditerranéenne à La Boissière, Hérault », Les Cahiers de l’ISARD, no 3, , p. 237-255
    • Jean-François Lalanne, La question de l'eau à la Boissière (Hérault), [s.l.], J.F. Lalanne, , 23 p.
    • Jean-François Lalanne, « La Fontaine de la Boissière », Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'études du Clermontais, nos 44-45, , p. 18-21
    • Jean-François Lalanne, « La Boissière : la première fontaine de La Boissière », Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'études du Clermontais, nos 41-42, , p. 3-7
    • Christian Pioch, « L'état des paroisses des garrigues du diocèse de Montpellier dans la deuxième moitié du XVIIe siècle : les visites pastorales de 1657-1658 et 1667 à Viols, Argelliers, La Boissière et Puéchabon (Hérault) », Cahiers d'Arts et traditions rurales, no 20, , p. 302-318

    Fonds d'archives

    Articles connexes

    Lien externe

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