La Bible : Traduction du monde nouveau

La Bible. Traduction du Monde Nouveau (TMN) est une traduction de la Bible en langue moderne éditée et utilisée par les Témoins de Jéhovah.

La Bible. Traduction du monde nouveau

Traduction du Monde Nouveau en plusieurs langues.

Auteur New World Bible Translation Committee
Pays États-Unis
Version originale
Langue Anglais
Titre The New World Translation of the Christian Greek Scriptures
Date de parution 1950
Version française
Date de parution 1963

La première version est publiée en anglais en 1950. Depuis, le texte anglais a été révisé plusieurs fois. Les versions dans les autres langues modernes sont traduites à partir de l'anglais. La dernière révision en français date de 2018.

Les Témoins de Jéhovah annoncent que la TMN a atteint un tirage total dépassant les 200 millions d'exemplaires en plus de 180 langues.

Ses principales caractéristiques sont qu'elle rejoint le canon protestant, qu'elle utilise extensivement le nom de « Jéhovah » pour désigner Dieu tant dans l'Ancien que dans le Nouveau Testament. Elle fait l'objet de critiques, notamment à cause de certains choix de traduction nécessités pour la rendre conforme à la théologie des Témoins de Jéhovah et considérés par certains spécialistes comme malhonnêtes et indéfendables[1].

Histoire

Traduction du Monde Nouveau, édition normale de 1995

Avant 1950, date de la première édition de la Traduction du Monde Nouveau, les Témoins de Jéhovah d'expression anglaise emploient la King James Version[2],[3] ainsi que l'Emphatic Diaglott, dont leur fondateur Charles Russell a acquis les droits dès le début des années 1900[4]. L'une des principales raisons invoquée par les éditeurs pour produire une nouvelle traduction est que la majorité des versions existantes de la Bible utilisent habituellement une langue archaïque et n'emploient pas le nom de Dieu. L'intention affichée est donc de produire une traduction plus facile à lire et exempte d'archaïsmes[5]. De plus, les éditeurs affirment que de nombreuses autres copies plus anciennes des manuscrits des textes originaux dans les langues hébraïques et grecques sont devenues disponibles depuis que la King James Version a été produite, en 1611. En utilisant ces manuscrits, ils espèrent déterminer avec une plus grande exactitude ce que les auteurs originaux voulaient dire, en particulier dans les passages les plus obscurs. Ils estiment en outre que certains aspects des langues hébraïque et grecque originales sont désormais mieux compris par des linguistes[6].

Selon Raymond Franz, un ancien membre du Collège central, le comité de traduction est composé de Frederick William Franz, George D. Gangas, Karl F. Klein, Nathan Homer Knorr et Albert D. Schroeder[7]. William Cetnar, un ex-Témoin de Jéhovah qui a travaillé au siège mondial de l'organisation jusqu'en 1958[8], liste aussi Milton George Henschel comme membre du Comité de traduction[9].

La première version de la Traduction du Monde Nouveau en anglais, qui ne contient alors que les Écritures Grecques Chrétiennes (Nouveau Testament), sort en 1950[10]. Il faudra attendre 1963 pour la version française[11].

Le est publiée la Traduction du Monde Nouveau complète en langue anglaise. Cette version est traduite en français en 1974. Cette nouvelle Bible se nomme alors Les Saintes Écritures - Traduction du Monde Nouveau.

En 1984, une nouvelle révision avec références est publiée en anglais. L'édition française correspondante est publiée en 1995.

Une nouvelle édition en anglais est publiée en 2013. Selon les traducteurs, cette révision est « d’une ampleur sans précédent ». En effet, le texte de la nouvelle traduction compte près de dix pour cent de mots en moins, des expressions ont été reformulées, des passages ont été simplifiés, et certains chapitres sont désormais construits comme des poèmes[12]. La version française, qui se base sur le texte en anglais, est publiée en 2018[11].

Statistiques

Différentes éditions de la Traduction du monde nouveau, dont la version interlinéaire grec/anglais

En 2020, les éditeurs de la TMN annoncent qu'elle est disponible, en totalité ou en partie, en 193 langues[13], dont 36 révisions complètes basées sur l’édition anglaise de 2013[13]. Elle est également disponible entièrement en langue des signes américaine[14], et partiellement dans 17 autres langues des signes, dont le français. Selon eux, elle atteint un tirage total de 238 millions d'exemplaires, en comptant toutes les versions et éditions depuis 1950[15].

Caractéristiques de la traduction

Utilisation du canon protestant

La TMN rejoint le canon protestant. Elle ne contient donc pas les livres apocryphes ou deutérocanoniques reconnus par l'Église catholique romaine. En outre, la traduction appelle l'Ancien Testament « Écritures hébraïques et araméennes », et le Nouveau Testament « Écritures grecques chrétiennes ».

Sources utilisées

Selon le comité de traduction, le texte principal utilisé pour traduire la première version de l'Ancien Testament en anglais est la Biblia Hebraica de Kittel (BHK). Les textes hébreux plus récents que sont la Biblia Hebraica Stuttgartensia (BHS) et la Biblia Hebraica Quinta (BHQ) ont été utilisés pour préparer les versions ultérieures. Ces travaux incluent les recherches récentes sur les manuscrits de la mer Morte et d'autres manuscrits. Ils reproduisent le codex de Léningrad, et ajoutent des notes comparatives venant d'autres sources, dont la Bible samaritaine, la Septante grecque, les targoums araméens, la Vulgate latine, et la Peshitta syriaque[16],[17].

Pour ce qui est du Nouveau Testament, le texte principal qui a servi de référence au comité de traduction anglophone de la TMN est le texte grec de Westcott et Hort de 1881[17]. Le comité s'est aussi référé au Novum Testamentum Graece (18e édition, 1948) et aux travaux des érudits jésuites catholiques José M. Bover (1943) et Augustinus Merk (1948). Les textes de l'Alliance biblique universelle (1975) et de Nestle-Aland (1979) ont aussi été utilisés pour mettre à jour les notes de bas de page de la version de 1984. D'autres travaux consultés pour préparer la Traduction du Monde Nouveau incluent la Bible arménienne, des versions coptes de la Bible, la Vulgate latine, la Vulgate Sixto-Clementine, le Textus Receptus, le texte grec de Johann Jakob Griesbach, l'Emphatic Diaglott, et plusieurs papyri[18].

Pour ce qui est des traductions faites dans d'autres langues que l'anglais, notamment en français, la traduction se base principalement sur le texte en anglais. Les textes hébreu et grec ne sont consultés que pour les cas litigieux[19].

Utilisation de « Jéhovah » comme nom de Dieu

Tétragramme en phénicien (1100 AEC), en araméen (Xe siècle - conquête musulmane) et en hébreu carré

Pour les Témoins de Jéhovah, faire connaître le nom « Jéhovah » est primordial, car selon eux c’est le nom de dieu[20]. C'est pourquoi le nom « Jéhovah » apparaît aussi souvent que possible dans la Traduction du Monde Nouveau, tant dans l'Ancien Testament que dans le Nouveau Testament[21].

Dans beaucoup de traductions de la Bible, le nom propre de Dieu (יהוה) n'apparaît dans aucune translittération, que ce soit comme « Yahweh » ou « Jéhovah » ou sous toute autre forme. Normalement il y est simplement nommé par le titre « Dieu » ou « Seigneur » ou, dans la tradition protestante française (Bible d'Olivétan), « l'Éternel ». Les Témoins de Jéhovah considèrent que cela est le résultat d'une superstition juive, qui se serait imposée après le Ier siècle. C'est pourquoi ils se sont fixé comme but de « restaurer » ce nom dans leur propre version de la Bible. Pour rendre le nom divin יהוה, les traducteurs américains ont choisi « Jehovah », parce que ce nom représente selon eux « la prononciation anglaise la plus connue du nom divin »[22]. En français, ils rendent ce nom sous la forme « Jéhovah », non « Yahvé », et ils l'insèrent même dans le Nouveau Testament, où il n'apparaît pas dans la langue d'origine.

Le tétragramme dans l'Ancien Testament

Dans la Traduction du Monde Nouveau, le tétragramme YHWH (יהוה) a été orthographié « Jéhovah » pour la majorité des cas. Certaines traductions le rendent par « Seigneur » dans l'Ancien Testament, souvent en capitales d'imprimerie[23],[24]. Quelques versions le rendent également sous la forme « Jéhovah » ou « Yahweh », mais pas forcément à chaque endroit[25].

D'autres Bibles : Young's Literal Translation, Emphasized Bible de Rotherham, Darby, Modern KJV de Jay Green, American Standard Version et Catholic Jerusalem Bible mettent systématiquement le nom divin dans toutes les parties de l'Ancien Testament. Cependant, elles ne le font pas dans le Nouveau Testament, pour les raisons évoquées plus bas.

En plus des passages où le tétragramme est rendu par « Jéhovah », les traducteurs de la TMN citent 145 exemples supplémentaires où ils croient que celui-ci figurait à l'origine. Ils utilisent pour cela les travaux de C.D. Ginsburg pour 141 exemples[26]. Les autres exemples sont basés sur une lecture de la Septante et des notes dans Biblia Hebraica de Rudolf Kittel et la Biblia Hebraica Stuttgartensia[27].

Le tétragramme dans le Nouveau Testament

Le Comité de la Traduction du Monde Nouveau (TMN) défend l'hypothèse selon laquelle le tétragramme aurait été enlevé des manuscrits du Nouveau Testament après le Ier siècle. Pour cette raison, il y emploie 237 fois le nom « Jéhovah », qu'il considère comme son équivalent en français, pour remplacer les mots grecs kyrios (Seigneur) et theos (Dieu) que l'on trouve dans les manuscrits grecs originaux[28],[21].

Une théorie similaire est avancée en 1977 par George Howard. Celui-ci défend en effet l'idée que le tétragramme est présent dans la Septante en grec, et que les auteurs du Nouveau Testament, en copiant ou faisant référence à certains passages de la Septante, auraient ainsi utilisé le tétragramme dans le Nouveau Testament[29].

D'ailleurs, pour savoir où le nom « Jéhovah » allait figurer dans le Nouveau Testament de la TMN, le comité a d'abord listé plusieurs passages où les évangélistes ont cité des versets, des passages et des expressions tirés de l'Ancien Testament, puis s'est reporté au texte hébreu correspondant pour voir si le nom divin y figurait[30]. Le professeur Jason BeDuhn compte 78 passages où un auteur du Nouveau Testament cite un texte de l'Ancien Testament où le tétragramme est présent dans la version originale en hébreu, mais la TMN a choisi de traduire non par « Jéhovah » mais par « Dieu » dans 5 de ces 78 passages, et par « Seigneur » dans 3, ce qui montre une incohérence dans leur logique d’utiliser systématiquement le terme « Jéhovah » dans le nouveau testament[31].

De même, Robert J. Wilkinson et J. BeDuhn font aussi remarquer que la TMN ne respecte pas toujours sa logique. En effet, il existe des passages du Nouveau Testament parlant du Christ, mais faisant référence à des passages de l'Ancien Testament contenant le tétragramme non traduit par Jéhovah par la TMN. Par exemple, 1 Pierre 3,14-15 demande de « sanctifiez le Christ comme Seigneur », alors que le parallèle que l'on trouve en Ésaïe 8,12-13 demande de tenir « Jéhovah des armées » pour saint[32]. Pour J. BeDuhn, cela constitue « une interprétation de la référence biblique » remettant en cause le bien fondé de cette interprétation[33].

D'autres traductions utilisent ou font référence au nom divin dans le Nouveau Testament. En effet, le tétragramme est présent dans certaines traductions en hébreu du Nouveau Testament écrites à partir du XVIe siècle[34],[35]. Des Bibles modernes l'utilisent aussi parfois. Pour prendre un exemple, Matthieu 1,20 est traduit ainsi dans la TMN : « Mais après qu’il (Joseph) eut réfléchi à cela, voyez, l'ange de Jéhovah lui apparut dans un rêve ». Ce passage est rendu de manière similaire dans d'autres traductions de la Bible, notamment dans la Bible de Chouraqui[36]. Une note sur ce passage de Matthieu dans la Bible de Darby fait aussi référence au tétragramme[37]. Le comité de la Traduction du Monde Nouveau fait référence à ces ouvrages pour justifier du remplacement du terme kyrios par « Jéhovah » dans les passages qui ne citent pas directement l'Ancien Testament[38],[39].

Selon les Témoins de Jéhovah, les paroles de Jésus figurant en Jean 17,6, où il dit : « J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde » impliqueraient que Jésus connaissait et utilisait le nom divin[40]. Cependant, pour les auteurs de la Bible Annotée, le nom de Dieu représente ici tout l’ensemble des perfections divines[41]. De même, les auteurs de la Bible du Semeur pensent que « le nom représente toute la personne et ses attributs[42] ». Une explication similaire est donnée dans les commentaires bibliques de Jamieson, Fausset et Brown, pour lesquels le nom représente « tout le caractère de Dieu envers l'humanité[43] ».

Le tétragramme dans les manuscrits anciens

Papyrus Fouad 266, qui contient le tétragramme יהוה en hébreu. Fragment du Deutéronome 31:28 - 32:7

Aucun des plus de 5 000 manuscrits grecs du Nouveau Testament retrouvés ne contient le tétragramme[44],[45]. La grande majorité des manuscrits aussi de l'Ancien Testament écrits en grec ne le contiennent pas non plus, mais il y en a quelques exceptions. Dans le Papyrus Fouad 266b, qui est une copie du Deutéronome en grec datant du Ier siècle av. J.-C.[46], un premier scribe a écrit le texte en grec, laissant un espace vide à la place du nom de Dieu, où un second scribe a ensuite ajouté le tétragramme[47]. Le papyrus Vindobonensis grec 39777 (en), qui date de la fin du IIIe siècle apr. J.-C, contient lui aussi le tétragramme en caractères hébraïques, mais il s'agit de la traduction faite au IIe siècle apr. J.-C, par Aquila de Sinope et non pas de la version préchrétiennne, la Septante[47],[48]. Le professeur Emmanuel Tov, de l’Université de Jérusalem, a fait une recension des manuscrits fragmentaires de la Septante et des versions de l'Ancien Testament faites par Symmache et Aquila. Ces manuscrits ont été rédigés entre le Ier siècle av. J.-C. et le Ve siècle apr. J.-C. La grande majorité des manuscrits grecs de la Septante contiennent kyrios : il n'y en a que très peu où le tétragramme a été écrit soit en paleo-hébreu, soit en araméen[49],[47].

Le Comité de la TMN utilise, entre autres, le cas du papyrus Fouad 266b pour avancer l'idée que le tétragramme existait à l'origine dans la Septante grecque. Les Témoins de Jéhovah postulent que les passages de la Septante en usage à l'époque des apôtres, et qu'ils citaient en écrivant leurs évangiles, contenaient le tétragramme. La présence du tétragramme dans certains manuscrits de l'Ancien Testament en grec est attestée par Origène (IIIe siècle) et Jérôme (IVe siècle)[50].

Identification des « gilyônim »

Adolf Behrman, les lecteurs du Talmud

Selon les Témoins de Jéhovah, le tétragramme aurait été retiré des textes grecs à cause de la loi orale juive, qui en interdisait l'usage. La Tosefta, recueil de lois orales compilées par écrit vers l’année 200, dit au sujet d’écrits appelés « gilyônim » qui prendraient feu un jour de sabbat : « Les « gilyônim » et les livres des hérétiques ne doivent [pas] être sauvés de l’incendie, mais il faut les laisser brûler sur place, eux et les noms ineffables [occurrences du nom divin]. » Dans la cette même source, Rabbi Yossé le Galiléen, qui a vécu aux Ier et IIe siècles de notre ère, explique ce qui devait se faire les autres jours de la semaine : « On découpera les emplacements des noms ineffables, on les déposera en lieu sûr, pendant que le reste est brûlé[51] ». Les Témoins de Jéhovah, ainsi que certains spécialistes comme R.T. Herford[52], identifient ces « gilyônim » comme étant les écrits chrétiens, notamment les évangiles. Cependant, de nombreux spécialistes doutent de cette explication[53]. Par exemple, Moritz Friedlander observe qu'identifier ces livres comme étant les évangiles, dans lesquels le nom divin ne figure pas selon lui, est plutôt tordu[54]. Birger Pearson fait le même constat[55]. De même, William David Davies et Louis Finkelstein considèrent que ces « gilyônim » ne sont pas nécessairement les évangiles judéo-chrétiens[56]. Pour plusieurs spécialistes, il s'agirait en fait de notes en marge des textes bibliques[57],[58]. D'ailleurs, selon Simon Claude Mimouni, le sens habituel du mot « gilyônim » est « bords » ou « marges » d'un rouleau de l’Écriture[59].

Point de vue majoritaire des spécialistes sur le tétragramme

Thomas Römer affirme que la Septante ne contient pas le nom divin, qui est remplacé dès sa rédaction initiale au IIIe siècle av. J.-C. par « theos » (Dieu) ou « kyrios » (Seigneur). Il précise toutefois que la prohibition de prononcer ce nom s'est sans doute imposée progressivement. Selon lui, la raison de ce remplacement est qu'il ne convient plus à un Dieu unique de porter un nom propre, nécessaire uniquement pour le distinguer des autres divinités[60]. Selon Paul Lamarche, « on trouve le tétragramme dans quelques manuscrits de la Septante. C'est sans doute lentement et progressivement que le nom sacré fut remplacé par Kurios. » Comme Römer, il affirme que le but de cette transformation est d'abandonner « l'aspect local et archaïsant d'un Dieu qui s'était lié à quelques tribus avant de révéler son universalité »[61].

Selon le professeur Albert Pietersma, dès les temps pré-chrétiens les termes « adonai » et le tétragramme étaient considérés comme équivalent au terme grec « kyrios ». Ainsi, les traducteurs grecs remplaçaient le tétragramme par « kyrios » aussi naturellement qu'ils traitaient les termes hébreux plus génériques faisant référence à Dieu comme « el », « elohim » ou « shaddai »[62]. De plus, il considère que les manuscrits comme le papyrus Fouad 266 sont le témoignage d'une révision postérieure de la Septante, incluant le tétragramme là où il ne figurait pas à l'origine[63].

Les explications de Philon d'Alexandrie (Ier siècle) sur le livre de la Genèse démontrent qu'il avait sous les yeux un texte biblique en grec contenant « kyrios », et non le tétragramme[64].

Le professeur Jason BeDuhn estime que modifier l'Ancien Testament pour y utiliser le terme « Seigneur » (comme dans certaines Bibles) ou le Nouveau Testament pour y mettre « Jéhovah » (comme dans la TMN) sont des pratiques qui « violent l'exactitude en faveur des expressions préférées pour Dieu[65] ».

Autres caractéristiques

La TMN traduit le mot « σταυρός » (stauros) par « poteau », alors que ce mot est rendu par « croix »[66] dans presque toutes autres traductions du Nouveau Testament. Cela est basé sur les travaux de John Parsons, qui maintient que « σταυρός » se rapporte à une construction d'une seule pièce de bois ou à un poteau plutôt qu'à une croix[67].

Elle traduit les mots « shéol » et « hadès » par « tombe », mais garde les termes « géhenne » et « tartare », alors que d'autres traductions emploient principalement le mot « enfer » pour la majorité, voire pour tous les mots qui précèdent. Elle emploie le mot « présence » plutôt que « venue », comme équivalent du mot grec Παρουσία (parousia). Le mot « âme » pour traduire le mot hébreu ne'phesh ou le mot grec de ψυχή (psykhē) est traduit en fonction du contexte par une personne, la vie d'une personne, des animaux voire, dans certains cas, des personnes mortes.

Puisque le mot « vous » en anglais peut être singulier et pluriel, la TMN anglaise emploie « YOU » en capitales d'imprimerie pour la forme plurielle et « you » en minuscules pour la forme singulière. D'après les auteurs, ceci a été fait pour une plus grande clarté[68].

Critiques

La Traduction du Monde Nouveau a été l'objet de critiques dès sa parution en 1950. Les brefs commentaires des critiques sérieux se concentrent sur les questions christologiques, principalement la traduction du mot kurios - habituellement traduit "Seigneur" par les traducteurs classiques - par "Jéhovah". Le prologue de l'évangile selon Jean fait l'objet de critiques sévères et soutenues. Les passages sur le rôle du Christ dans la création du monde - par exemple, Colossiens 1:15-17 - sont formulés de manière à suggérer que le Christ a été créé et non, comme le dit le Credo de Nicée, "engendré du Père devant tous les mondes, Dieu de Dieu"[1].

En 2002, le docteur en sociologie Andrew Holden[69] dressait le constat que les théologiens académiques qui ont une formation de bibliste estiment en général que la TMN traduit de façon inexacte certains versets de la Bible[70].

Les Témoins de Jéhovah rejettent l'idée de Trinité, qu'ils considèrent comme non biblique. Selon eux, Jésus est le Fils de Dieu, mais il n'est pas Dieu lui-même, et il est subordonné au Père[71]. Leur traduction de la Bible reflète cette croyance, et c'est l'une des principales raisons amenant des critiques négatives sur la TMN. Comme cela a été montré plus haut, une autre raison importante est l'introduction du nom « Jéhovah » dans le Nouveau Testament.

Critiques positives

Pour mettre en avant leur traduction de la Bible, les Témoins de Jéhovah citent généralement une critique positive venant d'une lettre du traducteur de la Bible Edgar J. Goodspeed, écrite le 8 décembre 1950, où ce dernier qualifie la première édition, de « traduction franche et vigoureuse » et dit pouvoir témoigner « qu’elle reflète sous bien des rapports une érudition très sérieuse ». Ils citent aussi les propos du professeur Allen Wikgren, de l’université de Chicago, pour qui la Traduction du monde nouveau est un bon exemple de version en langue moderne qui, au lieu d’être dérivée d’autres versions, propose souvent « des tournures inédites de grande valeur. » ou encore des critiques positives venant de l'écrivain Alexander Thomson, qui dit en 1952 que « cette traduction est de toute évidence l’œuvre d’hellénistes compétents »[72]. Ce dernier annonce par ailleurs être en accord avec les enseignements des Témoins de Jéhovah[73]. Ces deux critiques portent sur les Écritures grecques chrétiennes (Nouveau Testament), l'Ancien Testament n'étant alors pas encore disponible[72].

En 1959, Thomson ajoute que dans l'ensemble, la version des Témoins de Jéhovah est assez bonne, mais affirme qu'elle est remplie de mots anglais qui n'ont pas d'équivalents en grec ou en hébreu[74].

Les Témoins de Jéhovah citent aussi généralement leur propre interview du professeur d'histoire Benjamin Kedar, réalisée en 1989, qui porte sur l'Ancien Testament[75].

Dans son livre de 2004 Truth in Translation, le professeur Jason BeDuhn compare neuf Bibles écrites en anglais, incluant la Traduction du Monde Nouveau, et annonce examiner les passages où les biais sont les plus à même d'influencer la traduction. Bien que BeDuhn affirme que la TMN n'est pas sans partis pris, elle émerge selon lui comme la plus fiable des neuf traductions anglaises comparées[76],[77]. Cependant, concernant l'utilisation de « Jéhovah » dans cette version du Nouveau Testament, BeDuhn déclare : « Ce nom n'apparaît jamais dans aucun manuscrit grec d'aucun livre du Nouveau Testament. Donc, introduire le nom « Jéhovah » dans le nouveau testament, comme le fait 237 fois la Traduction du Monde Nouveau dans sa traduction, est inexact par le principe le plus élémentaire de l'exactitude d'une traduction: adhérer au texte original[78]». Le curriculum vitae de BeDuhn montre qu'il a été plusieurs fois invité comme conférencier par des communautés unitariennes[79].

Des critiques positives ont été émises par des unitariens, dont le dogme rejette l'idée de Trinité, notamment le théologien Charles F. Potter en 1954[80] et Thomas Winter, ancien président de l'église unitarienne de Lincoln, en 1974[81]. La critique de ce dernier ne porte pas sur la Traduction du Monde Nouveau, mais sur la traduction interlinéaire des Écritures Grecques Chrétiennes (Nouveau Testament)[82].

Critiques négatives

En 1953, le docteur en théologie Harold H. Rowley (en) critique le texte de l'Ancien Testament contenu dans le premier volume de ce qui deviendra la TMN complète, disant que cette traduction « est un brillant exemple de la manière dont la Bible ne devrait pas être traduite », et ajoutant qu'elle est « une insulte à la Parole de Dieu »[83]. La même année, Bruce Metzger identifie dans le Nouveau Testament des passages où la traduction a été écrite pour appuyer la doctrine, que Metzger considère comme unitarienne, avec de nombreux exemples où le grec est rendu de manière incorrecte[84]. En 1964, Metzger publie une nouvelle critique du même ouvrage dans laquelle il affirme que « dans l'ensemble, on a une assez bonne impression de l’érudition des traducteurs », mais où il ajoute que certains choix de traduction sont pour lui indéfendables[Lesquels ?][85].

En 1963, le professeur Anthony A. Hoekema (en), docteur en théologie, estime comme ses collègues qu'il s'agit d'une « traduction falsifiée[86] ». Le docteur Julius R. Mantey, spécialiste en grec biblique, qualifie quant à lui le Nouveau Testament de la TMN de « distorsion » plutôt que de « traduction »[87]. Il est rejoint par le docteur Robert H. Countess, qui estime que le Nouveau Testament de la TMN « a lamentablement échoué pour ce qui est de ne pas laisser les considérations doctrinales influencer la traduction », ajoutant que « la traduction des Écritures Grecques Chrétiennes doit être considérée comme un travail radicalement biaisé », voire « carrément malhonnête » à quelques endroits[88].

En 2001, le théologien William Barclay va plus loin, en affirmant que « la distorsion délibérée de la vérité de cette secte [les Témoins de Jéhovah] est évidente dans leur traduction du Nouveau Testament ». Pour lui, « il est très clair qu'une secte qui peut traduire le Nouveau Testament de cette manière est malhonnête intellectuellement[89] ».

En 2003, la New Catholic Encyclopedia dit ceci : « Les Témoins de Jéhovah ne peuvent utiliser aucun autre livre que la Bible et les publications de la société [Watchtower], ce qui inclut leur propre traduction de la Bible, qui possède un impressionnant apparat critique. Le travail est excellent excepté lorsque la connaissance scientifique vient en conflit avec les doctrines acceptées par le mouvement. Dans leur Traduction du Monde Nouveau comme ils l'appellent, le terme kyrios est rendu par Jéhovah au lieu de Seigneur partout dans le Nouveau Testament (237 fois) excepté en Philippiens 2,11, où Saint Paul utilise ce mot pour le Christ. »[90].

En 2005, les docteurs en théologie John Weldon et John Ankerberg accusent les auteurs de la Traduction du Monde Nouveau de modifier certains passages selon « leur propre théologie préconçue et non biblique». Ils citent plusieurs exemples où ils considèrent que la TMN supporte des vues théologiques en lieu et place d'une traduction appropriée[91].

En réponse au livre Truth in Translation publié en 2004, le docteur Thomas A Howe écrit en 2010 un livre où il démonte un à un les arguments de BeDuhn, et affirme que le but principal du livre est de nier la divinité du Christ[92]. Puis en 2014, le docteur Trevor Allin fait de même dans un ouvrage où il met en doute les qualités académiques de BeDuhn, notamment celles d'historien, de linguiste, et d'expert en grec ancien[93].

Comité de traduction

Les membres du comité qui a traduit la Traduction du Monde Nouveau (TMN) ont souhaité demeurer anonymes, déclarant vouloir s'assurer que la gloire aille à Dieu et non pas à eux[94]. Cette façon de procéder a été critiquée, car elle implique que les qualifications des traducteurs ne peuvent pas être vérifiées.

Raymond Franz et William Cetnar, qui ont tous deux rendu publique la liste des Témoins de Jéhovah ayant participé à la traduction, soutiennent que les traducteurs de la TMN étaient insuffisamment qualifiés pour effectuer cette tâche, et que seul Frederick Franz avait une connaissance suffisante des langues bibliques. La petite taille du Comité de traduction a été aussi pointée du doigt, surtout en comparaison avec le nombre de traducteurs impliqués pour effectuer la plupart des autres traductions en anglais[95].

Passages controversés

Les passages controversés, principalement par les églises chrétiennes, concernent notamment la divinité du Christ[96], mais également d'autres sujets tels que l'immortalité de l'âme ou la seconde venue de Jésus.

Divinité du Christ

La fin de Jean 1,1 est rendu ainsi dans la TMN : « et la Parole était un dieu ». Même si d'autres traduction expriment la même idée[97], la Bible Louis Segond, ainsi que la majorité des Bibles existantes, rendent ce passage différemment : « et la Parole était Dieu ». Le terme qui est traduit par « un dieu » est « theos » en grec, sans article défini. Selon les Témoins de Jéhovah, dont les arguments sont repris par BeDuhn, le fait qu'il n'y ait pas d'article défini implique que l'on a affaire à une « catégorie » ou à une « qualité ». Le docteur Trevor Allin affirme le contraire. Pour lui, un nom sans article défini peut très bien faire référence à une personne spécifique[98]. De plus, comme le fait remarquer John Ankerberg, ce même mot sans article défini est traduit par « Dieu » ou « Jéhovah » quelques versets plus loin, notamment en Jean 1,6, 12, 13, 18 et 23[99],[100].

En Jean 8,58, la TMN utilise le verbe « être » au passé au lieu du présent. Ainsi, le texte est traduit : « Jésus leur dit : « Oui, je vous le dis, c'est la vérité : Avant qu’Abraham vienne à l’existence, j’ai été » ». La Bible Louis Segond traduit ainsi : « Jésus leur dit : En vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût, je suis ». Selon Allin, une traduction littérale donne « je suis » au présent, et fait référence aux mêmes mots que l'on retrouve dans des paroles de Dieu lui-même à plusieurs endroits dans l'Ancien Testament. Ainsi, Jésus affirmerait être Dieu lui-même dans ce passage, ce que les Témoins de Jéhovah ne veulent pas admettre[101],[102],[103].

Selon plusieurs spécialistes, Philippiens 2,10-11 est une citation d’Ésaïe 45,23-24, un passage aussi utilisé en Romains 14,11. Ésaïe mentionne clairement Dieu dans ce passage, citant le tétragramme. Dans le passage de Romains, la TMN traduit kyrios par Jéhovah. Pourtant, cette même logique n'est pas suivie pour la passage de Philippiens, qui lui, fait référence au Christ[104],[105],[106].

La TMN rend ainsi le passage de Colossiens 1,16-17, qui parle du Christ : « parce que c’est par son moyen que toutes les autres choses ont été créées dans le ciel et sur la terre, les visibles et les invisibles, que ce soient trônes, ou seigneuries, ou gouvernements, ou pouvoirs. Toutes les autres choses ont été créées par son intermédiaire et pour lui. De plus, il existait avant toutes les autres choses, et toutes les autres choses ont reçu l’existence par son moyen ». Le mot « autre » est un ajout des traducteurs, car il n'existe pas dans le texte grec. C'est pourquoi la Bible Segond rend le passage ainsi : « Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui ». Il existe en grec deux mots pour « autre » : heteros, signifiant « différent de » ; et allos, signifiant « un autre ». Aucun de ces mots ne figure dans le texte de Colossiens 1 : 16-17[107]. Cet ajout, qui change le sens du texte pour nier la divinité du Christ, est largement critiqué dans les milieux chrétiens[108].

Le passage de Colossiens 2,9 est aussi problématique. Se référant au Christ, il est rendu ainsi dans la TMN : « parce que c’est en lui que prend corps toute la plénitude de la qualité divine ». Le mot traduit ici par « qualité divine » est theotes. Pourtant, la définition de ce mot dans les dictionnaires grec est différente. Selon Grimm-Thayer, ce mot signifie « divinité, déité, l'état d'être Dieu ». Strongs a exactement la même définition[109]. De plus, un autre mot grec a comme définition « qualité divine » : theiotes. Selon plusieurs sources, cette traduction a pour but de nier la divinité du Christ[110].

Dans la TMN, Hébreux 1,8 est rendu ainsi : « Mais à propos du Fils, il dit : « Dieu est ton trône à tout jamais (...) » ». Ce passage est une citation directe du Psaume 45,6, qui est rendu ainsi dans la Bible Louis Segond : « Ton trône, ô Dieu, est à toujours »[111]. Selon plusieurs sources chrétiennes, la formulation des Témoins de Jéhovah a pour but de remettre en cause la divinité du Christ[112]. Dans la TMN avec références, un lien est aussi établi entre ces deux passages, mais Psaume 45,6 y est rendu comme dans Hébreux 1,8 : « Dieu est ton trône à tout jamais (...) »[113].

D'autres passages contenant des changements ayant pour but de nier la divinité du Christ ont été dénoncés par les milieux chrétiens, notamment Matthieu 28,17, 2 Pierre 1,1 et Tite 2,13[114].

Autres sujets

En Matthieu 24,3, le mot grec parousia, qui est appliqué à Jésus, est traduit par « présence » au lieu de « venue ». Selon Ankerberg, cela a pour but de justifier la théorie de la présence invisible du Christ[115].

En Matthieu 25,46, les traducteurs utilisent le mot « retranchement » tandis que d'autres traduisent par « châtiment ». Ainsi, la TMN rend le texte : « Et ceux-ci s’en iront au retranchement éternel, mais les justes à la vie éternelle ». La Bible Louis Segond traduit ainsi: « Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle »[116].

En Luc 23,43, la TMN rend le passage ainsi : « Et il lui dit : « Vraiment, je te le dis aujourd’hui : Tu seras avec moi dans le Paradis. » ». La Bible Louis Segond rend ce passage comme suit : « Jésus lui répondit : Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. »[28]

En Hébreux 9,27, le terme « une fois pour toutes » est ajouté. Ce verset est donc rendu ainsi: « De même qu'il est réservé aux hommes de mourir une fois pour toutes, mais après cela de recevoir un jugement ». La Bible Louis Segond traduit « Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement »[117].

Ces exemples ne représentent qu'une petite partie des passages de la Traduction du Monde Nouveau qui ont fait l'objet de critiques[118].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie favorable

  • (en) The role of theology and bias in Bible translation: With a special look at the New World Translation of Jehovah's Witnesses, Rolf Furuli, Elihu Books, 1999 (ISBN 0-9659814-9-5)
  • (en) Truth in translation - Accuracy and bias in english translations of the New Testament, Jason BeDunn, 2003 (ISBN 0-7618-2556-8)
  • (en) Your Word is Truth, Essays in celebration of the 50th anniversary of the New World Translation of the Holy Scriptures (1950, 1953), Anthony Byatt et Hal Flemings, Golden Âge books, 2004 (ISBN 0-9506212-6-9)
  • (en) Jehovah's Witnesses defended: An Answer to Scholars and Critics, 3rd Edition, Greg Stafford, Elihu Books, 2009 (ISBN 0-9659814-7-9)

Bibliographie neutre

  • (en) George D Chryssides, Jehovah's Witnesses: Continuity and Change, Routledge, coll. « Routledge New Religions », (ISBN 978-1-4094-5608-7, lire en ligne)

Bibliographie défavorable

  • (en) Anthony A. Hoekema, The Four Major Cults: Christian Science, Jehovah's Witnesses, Mormonism, Seventh-Day Adventism, 1963 (ISBN 0-8028-0445-4)
  • (en) J. W. Sire, Scriptures Twisting, 1980
  • (en) Robert Countess, The Jehovah’s Witness' New Testament : A Critical Analysis of the New World Translation of the Christian Greek Scriptures, Presbyterian & Reformed, (ISBN 0-87552-210-6)
  • (en) Anthony A. Hoekema, Jehovah's Witnesses, 1984
  • (en) David A. Reed, Jehovah's Witnesses: Answered verse by verse, 1986, (ISBN 0-80107-739-7)
  • (en) R. M. Bowman, Understanding Jehovah's Witnesses: Why they read the Bible the way they do, 1991
  • Pierre Oddon, Les Saintes Écritures, Traduction du Monde nouveau - une falsification, Diffusion de l'Évangile, Marseille, 1993
  • Raymond Franz, Crise de conscience, 2003
  • (en) Walter Ralston Martin, Ravi Zacharias, The Kingdom of the Cults, 2003 (5ème édition), (ISBN 9780764232657), lire en ligne, pages 107-119 - « The Deity of Jesus Christ »
  • (en) Thomas A. Howe, Bias in New Testament Translations?, 2010
  • (en) Thomas A. Howe, The Deity of Christ in Modern Translations, 2015
  • (en) Trevor R Allin, « A review of J. BeDuhn’s 'Truth in Translation' », 2014, révisé en 2018, PDF

Notes et références

Références

  1. Chryssides 2016, p. 140.
  2. The Watchtower, , p. 672: "Up until 1950 the teachings of Jehovah’s witnesses were based mainly upon the King James Version of the Bible"
  3. (en) Heather Botting et Gary Botting, The Orwellian World of Jehovah's Witnesses, University of Toronto Press, , 213 p. (ISBN 978-0-8020-6545-2 et 0-8020-6545-7, lire en ligne), p. 99
    « The King James Bible was used by the Witnesses prior to the release of their own version, which began with the Greek Scriptures, in 1950. »
  4. La Tour de Garde du 15 janvier 2001, p. 30
  5. "Announcements", The Watchtower, August 1, 1954, page 480
  6. Bible Knowledge Made Plain Through Modern Translation, The Watchtower, October 15, 1961, page 636
  7. Crisis of Conscience, Raymond Franz, 4e édition, Commentary Press, Atlanta, 2004, p. 56
  8. Edmond C. Gruss, The Four Presidents of the Watch Tower Society (Jehovah's Witnesses)
  9. (en) M. Kurt Goedelman, « A critical look at the Jehovah's Witness Bible »
  10. JW.org, « Une étape réjouissante dans l’histoire de la Parole de Dieu »
  11. JW.org « Préface »
  12. JW.org, « L'édition anglaise révisée de 2013 de la Traduction du monde nouveau »
  13. Newsroom Highlights From 2020 Service Year [2020-08-31] (jw.org)
  14. La Traduction du monde nouveau en entier est maintenant disponible en langue des signes américaine (jw.org)
  15. La Bible: Le livre le plus utile de l’Histoire (jw.org)
  16. "All Scripture is Inspired of God and Beneficial" 1990 pp. 305-314
  17. « How the Bible Came to Us », Appendice A3 de la version 2013
  18. All Scripture Is Inspired of God and Beneficial, « The Christian Greek Text of the Holy Scriptures »
  19. Jehovah's Witnesses—Proclaimers of God's Kingdom (1993) Chap. 27 p. 611, subheading Translation Into Other Languages.
  20. (en) James Penton, Apocalypse Delayed : The Story of Jehovah's Witnesses, Université de Toronto, 1985, (ISBN 0802025404), p. 184 : « the Witnesses feel that the Almighty God must be distinguished by his name – Jehovah »
  21. Bowman, Robert M. Understanding Jehovah's Witnesses. Grand Rapids: Baker Book House, 1991, p. 114
  22. Étude perspicace des Écritures, vol. 2, p. 5, (notice BnF no FRBNF36988842)
  23. J. M. Powis Smith et Edgar J. Goodspeed, « The Bible: An American Translation », 1927, préface de l'Ancien Testament : « In this translation we have followed the orthodox Jewish tradition and substituted ‘the Lord’ for the name ‘Yahweh’ and the phrase ‘the Lord God’ for the phrase ‘the Lord Yahweh.’ In all cases where ‘Lord’ or ‘God’ represents an original ‘Yahweh’ small capitals are employed. »
  24. Revised Standard Version, préface : « For two reasons the Committee has returned to the more familiar usage of the King James Version [omitting the name of God]: (1) the word ‘Jehovah’ does not accurately represent any form of the Name ever used in Hebrew; and (2) the use of any proper name for the one and only God, as though there were other gods from whom he had to be distinguished, was discontinued in Judaism before the Christian era and is entirely inappropriate for the universal faith of the Christian Church. »
  25. Par exemple : King James Version (Exode 6:3, Psaume 83:18, Isaïe 12:2;26:4.) et The Living Bible. La Sainte Bible par J.N. Darby (1988) contient le nom divin "Jéhovah" dans certains passages de l'ancien Testament comme Genèse 22:14; Exode 6:3 et Matthieu 1:20 (voir la note)
  26. Traduction du Monde Nouveau, avec références, 1995, appendice 1B, p. 1678
  27. Traduction du Monde Nouveau, avec références, 1995, appendice 1A, p. 1677
  28. (en) Bernard Blandre, Les Témoins de Jéhovah, Brepols, coll. « Fils d'Abraham » (ISBN 978-2-503-50063-8), p. 27
  29. George Howard, The Tetragram and the New Testament, 1977, cité dans De Septuaginta: Studies in Honour of John William Wevers on His Sixty-Fifth Birthday, Albert Pietersma, 1984, p. 87
  30. JW.org, « Le nom divin Jéhovah a-t-il sa place dans le Nouveau Testament ? »
  31. Truth in Translation, BeDuhn, p. 174-175 : « There are actually seventy-eight passages where a New Testament author rather directly quotes an Old Testament passage in which YHWH appears in the original Hebrew [...] But in five of the verses in the list above the NW has "God" rather than "Jehovah" or "Lord" [...] The fact that they [the NW translators] do not, and apparently cannot, have "Jehovah" in these three passages underscores the problem with the whole idea of using "Jehovah" in the New Testament »
  32. Tetragrammaton: Western Christians and the Hebrew Name of God, Robert J. Wilkinson, 2015, p. 93 - Wilkinson fait aussi référence à d'autres endroit où remplacer kyrios par « Jéhovah » pose problème, notamment Philippiens 2 : 10-11 (à comparer avec Ésaïe 45 : 23) et Romains 10 : 13
  33. Truth in Translation, BeDuhn, p. 175 : « They are interpreting the reference of the biblical author. Once we recognize that interpretation is involved, and see three examples where this interpretation has led the translators not to use "Jehovah", we must wonder if they have been correct to use it in all seventy of those other occurences. »
  34. « Le nom divin et le 'Nouveau Testament' »
  35. Evangelium secundum Matthiœum un lingua hebraica, cum versione latina, par S. Münster- Bâle 1537 ; Quatuor Evangelia Novi Testamenti Ex Latino in Hebraicum, par G. Jona- Rome 1668
  36. La Bible, par A. Chouraqui, Paris 1985 : « messager de IHVH-Adonaï »
  37. La Sainte Bible, par J. Darby, Valence 1970, donne en note sur Matthieu 1 : 20 : « 'Seigneur', sans l’article dans le grec, pour 'Jéhovah (l’Éternel)', ici et ailleurs»
  38. Matthieu 1:20, note sur l'expression « ange de Jéhovah »
  39. Tetragrammaton: Western Christians and the Hebrew Name of God, Robert J. Wilkinson, 2015, p. 92-93
  40. JW.org, « Je leur ai fait connaître ton nom »
  41. Jean 17 : 6, Bible Annotée
  42. Jean 17 dans la Bible du Semeur
  43. Commentary Critical and Explanatory on the Whole Bible, John 17
  44. Robert M. Bowman et J. Ed Komoszewski, Putting Jesus in His Place: The Case for the Deity of Christ, 2007, p. 159
  45. Tetragrammaton: Western Christians and the Hebrew Name of God, Robert J. Wilkinson, 2015, p. 91-92
  46. Albert Pietersma, De Septuaginta: Studies in Honour of John William Wevers on His Sixty-Fifth Birthday, 1984, p. 89
  47. Emanuel Tov, « P. Vindob. G 39777 (Symmachus) and the Use of the Divine Names in Greek Scripture Texts »
  48. Thomas J. Kraus, Original Manuscripts and Their Significance for Studying Early Christianity. Selected Essays, 2007, Koninkijke Brill, Leiden, (ISBN 978 90 04 16182 5), page 3
  49. Emanuel Tov. Scribal Practices and Approaches Reflected in the Texts Found in the Judean Desert. BRILL, 2004. p. 304. "Appendix 5. Scribal Features of Early Witnesses of Greek Scriptures" ; autre édition, p. 288
  50. M. Delcor, « Des diverses manières d'écrire le tétragramme sacré dans les anciens documents hébraïques », 1955, p. 151-152
  51. Jewish encyclopedia, « Gilyonim »
  52. Christianity in the Talmud, 1903 page 155
  53. Dan Jaffé, Les identités en formation: Rabbis, hérésies, premiers chrétiens, 2018, chapitre 2, section « État de la recherche »
  54. Friedlander, Der vorchristliche jiidische Gnosticismus (1899) cité dans ‘Gnosticism, Judaism and Egyptian Christianity’, Pearson, 1990
  55. Gnosticism, Judaism and Egyptian Christianity, Pearson, 1990, Fortress Press, Minneapolis
  56. The Cambridge History of Judaism, 1990, p. 773
  57. The Cambridge History of Judaism, 1990, p. 278, note 64
  58. James Carleton Paget, Jews, Christians and Jewish Christians in Antiquity, 2010, p. 272
  59. Simon-Claude Mimouni, Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Chapitre II, section 4, « Les Sifrei ha-minim »
  60. L'Invention de Dieu, Thomas Römer
  61. Paul Lamarche dans Le Monde grec ancien et la Bible, sous la direction de Claude Mondésert, 1984, pages 30-32
  62. Albert Pietersma, De Septuaginta: Studies in Honour of John William Wevers on His Sixty-Fifth Birthday, 1984, pages 98-99
  63. De Septuaginta: Studies in Honour of John William Wevers on His Sixty-Fifth Birthday, Albert Pietersma, 1984, pages 99-100
  64. N. A. Dahl and Alan F. Segal, “Philo and the Rabbis on the Names of God”, JSJ 9 (1978) 1-28, cité par De Septuaginta: Studies in Honour of John William Wevers on His Sixty-Fifth Birthday, Albert Pietersma, 1984, p. 93
  65. (en) Jason David BeDuhn, Truth in Translation : Accuracy and Bias in English Translations of the New Testament, University Press Of America (ISBN 978-0-7618-2555-5 et 0-7618-2555-X), p. 170
  66. The standard lexicographical work of the Greek language donne « croix » comme signification de ce mot, mais indique que sa signification première est un « pieu » enfoncé servant de base
  67. The non-christian cross, John Denham Parsons. Expository dictionary of New Testament words, Vine : « 'Stauros' denotes, primarily, an upright pole or stake... Both the noun and the verb stauroo, to fasten to a stake or pole, are originally to be distinguished from the ecclesiastical form of a two-beamed cross. The shape of the latter had its origin in ancient Chaldea (Babylon), and was used as the symbol of the god Tammuz (being in the shape of the mystic Tau, the initial of his name)...By the middle of the 3rd century A.D. the churches had either departed from, certain doctrines of the Christian faith. In order to increase the pretige of the apostate ecclesiastical system pagans were received into the churches apart from regeneration by faith, and were permitted largely to retain their pagan signs and symbols. Hence the Tau or T, in its most frequent form, with the cross piece lowered, was adopted... »
  68. TMN, p. 1547
  69. Blackburn College, Dr Andrew Holden
  70. (en) Andrew Holden, Jehovah's Witnesses : Portrait of a Contemporary Religious Movement, Londres, Routledge, , 206 p. (ISBN 0-415-26609-2), p. 158 : « Academic theologians who are trained in biblical scholarship often express concern at what they claim are inaccuracies in all the organisation's materials, including its own version of the scriptures »
  71. Bernard Blandre, 1991, Les Témoins de Jéhovah, p. 35
  72. La Traduction du monde nouveau est-elle exacte ?
  73. The Differenciator, juin 1959, cité par Edmond C. Gruss, Apostles of Denial, 1970, p. 214
  74. The Differentiator (juin 1959), cité dans Ian Croft, « The New World Translation of the Holy Scriptures: Does It Really Have the Support of Greek Scholars? », Perth, Western Australia, Concerned Growth Ministries, 1987, p. 2
  75. Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile, Watchtower Bible and Tract Society, p. 326
  76. Truth in TranslationJason D. BeDuhn, Truth in Translation: Accuracy and Bias in English Translations of the New Testament, 2004, pages 163, 165, 169, 175, 176
  77. « Une traduction « remarquablement bonne » », La Tour de garde, Watch Tower Bible and Tract Society, , p. 30
  78. Jason BeDuhn. Truth in Translation: Accuracy and Bias in English Translations of the New Testament. University Press of America; 2003. p. 169.
  79. Curriculum Vitae de Jason David BeDuhn
  80. The faiths men live by, Kessinger Publishing, 1954, p. 239, (ISBN 1-4254-8652-5)
  81. Thomas N. Winter, Review of New World Bible Translation Committee's The Kingdom Interlinear Translation of the Greek Scriptures, Classics and Religious Studies Faculty Publications, Classics and Religious Studies Department, Université du Nebraska – Lincoln, 1974, p. 376
  82. Thomas Nelson Winter, Review of New World Bible Translation Committee's The Kingdom Interlinear Translation of the Greek Scriptures
  83. « How Not To Translate the Bible », The expository Times, November 1953, p. 41-42
  84. Bruce M. Metzger, « Jehovah's Witnesses and Jesus Christ », Theology Today, (avril 1953) p. 74 - Lire en ligne
  85. Bruce M Metzger, « The New World Translation of the Christian Greek Scriptures », The Bible Translator, 15/3 (juillet 1964) p. 151-153
  86. (en) Anthony A. Hoekema, The Four Major Cults : Christian Science, Jehovah's Witnesses, Mormonism, Seventh-day Adventism, William B. Eerdmans, (ISBN 0-8028-3117-6), p. 242
  87. (en) Julius Robert Mantey, Depth Exploration in the New Testament, Vantage Press, , 154 p. (ISBN 0-533-04535-5), p. 136-137
  88. (en) Robert Countess, The Jehovah’s Witness' New Testament : A Critical Analysis of the New World Translation of the Christian Greek Scriptures, Presbyterian & Reformed, (ISBN 0-87552-210-6), p. 91-93
  89. R. Rhodes, The Challenge of the Cults and New Religions, The Essential Guide to Their History, Their Doctrine, and Our Response, Zondervan, 2001, p. 94
  90. Berard L. Marthaler, 2003, The New Catholic Encyclopedia, « Jehovah's Witnesses », Vol. 7: Hol-Jub, page 751, (ISBN 9780787640040)
  91. Dr. John Ankerberg et Dr. John Weldon, 2005, « The Jehovah’s Witnesses’ New World Translation of the Holy Scriptures »
  92. Thomas A Howe, Bias in New Testament Translations?, 2010, cité par Trevor R Allin, A review of Dr Jason BeDuhn’s « Truth in Translation », p. 21
  93. Trevor R Allin, A review of Dr Jason BeDuhn’s « Truth in Translation », 2014, révisé en 2018
  94. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, 1993, p. 608
  95. (en) The New World Translation : God's world ?, Mike Spencer
  96. « Jehovah's Witnesses and their New Testament », Andover Newton Quarterly, 3.3 (1963), p. 31
  97. « et la parole était dieu » - La Sainte Bible - Nouveau Testament par H. Oltramare - 1879 ; « et le Verbe était un être divin » - Bible du Centenaire - 1929 ; « et de condition divine était le Logos » - Das Evangelium nach Johannes, par J. Schneider- Berlin 1976.
  98. A review of Dr Jason BeDuhn’s “Truth in Translation”, p. 35
  99. The Jehovah’s Witnesses’ New World Translation of the Holy Scriptures – Part 5, « 11. John 1:1 »
  100. Walter Martin, The Kingdom of the Cults, 2003, p.108-110
  101. A review of Dr Jason BeDuhn’s “Truth in Translation”, p. 48
  102. Voir aussi La bible des Témoins de Jéhovah, les enjeux d’une traduction ; Jehovah Witness and the Deity of Christ ; The Jehovah’s Witnesses’ New World Translation of the Holy Scriptures – Part 3, « 2. John 8:58 »
  103. Walter Martin, The Kingdom of the Cults, 2003, p.110-112
  104. A review of Dr Jason BeDuhn’s “Truth in Translation”, p. 72
  105. Tetragrammaton: Western Christians and the Hebrew Name of God, Robert J. Wilkinson, 2015, p. 93
  106. Walter Martin, The Kingdom of the Cults, 2003, p.112-113
  107. A review of Dr Jason BeDuhn’s “Truth in Translation”, p. 59-60
  108. La bible des Témoins de Jéhovah, les enjeux d’une traduction ; Jehovah Witness and the Deity of Christ ; The Jehovah’s Witnesses’ New World Translation of the Holy Scriptures – Part 4, « 8. Colossians 1:15-20 »
  109. Strongs, « Theotes »
  110. The Jehovah’s Witnesses’ New World Translation of the Holy Scriptures – Part 4, « 9. Colossians 2:9 ». Voir aussi La bible des Témoins de Jéhovah, les enjeux d’une traduction ; Jehovah Witness and the Deity of Christ
  111. A review of Dr Jason BeDuhn’s “Truth in Translation”, p. 36
  112. The Jehovah’s Witnesses’ New World Translation of the Holy Scriptures – Part 4 ; Jehovah Witness and the Deity of Christ ; La bible des Témoins de Jéhovah, les enjeux d’une traduction
  113. Voir La bible des Témoins de Jéhovah, les enjeux d’une traduction ; Jehovah Witness and the Deity of Christ ; et The Jehovah’s Witnesses’ New World Translation of the Holy Scriptures
  114. The Jehovah’s Witnesses’ New World Translation of the Holy Scriptures – Part 6 - « 13. Matthew 24:3 »
  115. The Jehovah’s Witnesses’ New World Translation of the Holy Scriptures – Part 2 - « 1. Matthew 25:46 »
  116. The Jehovah’s Witnesses’ New World Translation of the Holy Scriptures – Part 3 - « 3. Hebrews 9:27 »
  117. The Jehovah’s Witnesses’ New World Translation of the Holy Scriptures – Part 6
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