YHWH

יהוה est le Tétragramme (grec ancien : Τετραγράμματον / Tetragrámmaton, « mot composé de quatre lettres »), le théonyme de la divinité d’Israël, composé des lettres yōḏ (י), (ה), wāw (ו), (ה), et retranscrit YHWH en français.

Pour le Dieu unique du judaïsme, voir les articles Adonai et Elohim. Pour la divinité du Proche-Orient ancien, voir Yahweh.

Le Tétragramme en phénicien, en araméen ancien et en hébreu carré.

Apparaissant près de 7 000 fois dans l’ensemble de la Bible hébraïque et présenté comme le « nom propre » de l’Elohim du judaïsme, il pourrait être dérivé de la racine trilittère en hébreu : היה (HYH, « être »). Considéré d’une sainteté suprême il est déclaré ineffable par certains exégètes en raison d'une interprétation du troisième commandement (« ne pas prononcer le nom divin en vain ») vers le IIIe siècle, il est substitué dans les prières ou la lecture de la Torah par Adonaï (hébreu : אדני « mon Seigneur ») par HaElohim (hébreu : אלוהים « le Dieu ») et par HaShem (hébreu : השם « le Nom ») dans un contexte profane.

Certaines traductions chrétiennes de la Bible l’ont parfois transcrit par « Yahvé », « Yahweh », « Jéhovah » ou « Jéhova ». Depuis la Bible d'Olivétan, parue en 1535, la plupart des traductions protestantes retiennent le terme « l'Éternel ». Certaines traductions catholiques de la Bible utilisent des vocalisation telles que « Yawheh » ou « Yahvé » ; depuis 2001, l’Église catholique préconise de ne plus utiliser de vocalisation mais d’employer dans les langues vernaculaires un mot équivalent à « Dominus », soit en français « le Seigneur ».

Le nom à quatre lettres dans la Bible

La première occurrence explicite du nom à quatre lettres se trouve en Genèse 2:4 (le premier chapitre emploie « Elohim »). Le nom apparaît ensuite plus de 1 400 fois dans la Torah (avec 153 occurrences dans le Livre de la Genèse, 364 dans le Livre de l'Exode, 285 dans le Lévitique, 387 dans le Livre des Nombres et 330 dans le Deutéronome), près de 2 700 dans les livres prophétiques et un peu moins de 1 300 fois dans les Écrits[réf. nécessaire].

Les quatre consonnes

Le Tétragramme sur la stèle de Mesha, musée du Louvre.

La forme YHWH correspondrait à une flexion verbale atypique à la forme causative de l'imparfait hébreu de la racine trilittère היה, HYH (« être, devenir, arriver, il fait devenir »)[1]. Tel était déjà l’avis des grammairiens juifs du Moyen Âge, conforté par celui de Baruch Spinoza.

La plus ancienne mention épigraphique connue du Tétragramme est un nom théophore, c'est-à-dire « portant [le nom de] Dieu », daté de 820 av. J.-C. sur la stèle de Tel Dan. Une inscription plus explicite, datée de 810 av. J.-C., a été trouvée sur la stèle de Mesha[2],[3].

Selon la Jewish Encyclopedia (1906), le Tétragramme apparaît 5 410 fois dans le Tanakh. Ces occurrences se répartissent ainsi : 1 419 dans la Torah[4], 2 696 dans les Prophètes (Nevi'im) et 1 295 dans les Écrits (Ketouvim)[5]. Pour Douglas Knight (2011)[6], le Tétragramme est écrit 6 828 fois dans les éditions de Kittel et de Stuttgart. Le dictionnaire BDB indique quant à lui un total de 6 518 occurrences.

Dans les écritures hébraïques, le nom personnel divin apparaît près de 7 000 fois.

Interdit de prononciation dans le judaïsme

Les Juifs s’imposent une interdiction de prononcer le Tétragramme, fondée sur le Troisième Commandement : « Tu n’invoqueras pas le nom de YHWH ton Dieu en vain » (Ex 20:7). Le grand-rabbin Lazare Wogue, traducteur de la Torah, précise : « Quant au saint Tétragramme, on sait que le judaïsme, de temps immémorial et dans toutes ses sectes sans exception, s’est abstenu de le prononcer selon sa forme véritable : les rabbanites ou pharisiens disaient Adônaï, les Samaritains Schimâ »[7]. Lorsque le Tétragramme est inscrit dans les Écritures hébraïques, d’autres mots lui sont substitués à l’oral, le plus souvent Adonaï (אדני, « mon Seigneur ») mais occasionnellement Elohim Puissances »)[8]. Cette substitution[9] explique les points-voyelles utilisés dans plusieurs transcriptions du Pentateuque selon qu'il faut lire Adonaï ou Elohim. Dans la conversation, on utilise de préférence HaShem (« le Nom », cf. Lv 24:11). À l’école, on dit aussi « Eloqim ». Lors des bénédictions, à la synagogue ou à la table familiale, les participants saluent la prononciation d’« Adonaï » par la formule « Baroukh Hou ou Baroukh Shemo » (« Béni [soit]-Il et Béni [soit] Son Nom »).

Feuille d'argent (c. 600 AEC) comportant la bénédiction sacerdotale (Nb 6:24-26) : « Que YHWH te bénisse et te garde. »

La prononciation exacte du Tétragramme n'est pas possible, ce qui est logique compte tenu de l'interdiction qui pèse sur elle. En revanche, le Nom s'écrit au moyen des consonnes, qui sont fixes. Un tel procédé s'appelle « Quetiv Quéré »[10]. Il indique que l'on utilise un nom de substitution pour ne pas prononcer le Nom interdit.

A propos de prononciation, Joel M. Hoffman, par exemple[11], soutient que le Tétragramme n’a jamais été prononcé. Les autres hébraïsants s’appuient, entre autres, sur les noms théophores et sur les chapitres du Pentateuque contenant le Tétragramme et sur un passage couramment appelé « Le songe d’Isaïe » dont la prosodie et les assonances en « O » et « OU » suggèrent une prononciation d'un Nom de substitution phonologiquement voisin, usité à l’époque de la rédaction du texte, avant l’interdiction comme le signalent nombre de nom théophores[12] composés avec le Tétragramme généralement considéré comme l’un des plus anciens du corpus biblique, rédigé vers le VIIIe siècle avant l’ère commune[13].

L'interdit va si loin qu'il modifie la numération hébraïque. Celle-ci est de type décimal ; la lettre yud (י) représente le nombre 10. De 11 à 19 inclus, les nombres sont écrits sur le modèle « 10 + n » : 11 = 10 + 1, 12 = 10 + 2, et ainsi de suite. Or, en suivant ce schéma, les nombres 15 et 16 seraient formés l'un et l'autre par deux des lettres du Tétragramme : le yod (י) et le (ה) pour 15 (10+5), et le yod (י) et le waw (ו) pour 16 (10+6). La numération est donc modifiée : la lettre thet (ט), qui ne fait pas partie du Tétragramme et a pour valeur 9, est substituée au yod (10). Le nombre 15 s'écrit (9+6) טו, et 16 s'écrit (9+7) טז. C'est pourquoi on emploie la numération avec le thet en désignant par Tou Bichvat et Tou Beav les fêtes du 15 Chevat et du 15 Av.

Prononciations dans le christianisme

Le Tétragramme dans une sacristie, en Suède.

Église ancienne

L’interdiction de prononcer le nom propre de Dieu ne concerne pas seulement les juifs mais aussi les premiers chrétiens, qui n’ont peut-être jamais connu sa prononciation. Dans la liturgie chrétienne et dans les copies tardives de la Septante et ensuite dans la Vulgate, le Tétragramme est remplacé par les mots Kurios (Kύριος en grec), et Dominus (en latin) « Seigneur ». Toutefois, dans son Prologus Galeatus, préface aux livres de Samuel et des Rois, Jérôme de Stridon dit avoir rencontré le Nom en caractères archaïques dans des rouleaux grecs. Jérôme évoque aussi des Grecs ignorants qui ont entrepris de transcrire le nom divin[14] tandis que lui-même le restitue par le latin par Dominus mais aussi par la transcription Adonai[15].

Moyen Âge et Renaissance

La translittération en « Jéhovah » date de la fin du XIIIe siècle : elle est due au disputateur catalan Raimond Martin, dans son ouvrage Pugio Fidei[16], « certains chrétiens qui lisaient la Bible dans sa version originale ont lu YHWH en lui appliquant la vocalisation du terme Adonaï, c’est-à-dire en intercalant ses trois voyelles « ĕ »[17], « ō » et « ā », et obtenu ainsi le nom Jéhovah »[18]. Cette hypothèse refait surface dans l'ésotérisme de la Renaissance, lorsque Johannes Reuchlin émet une théorie sur le rapport entre le Tétragramme et le nom de Jésus. Dans son De verbo mirifico, il affirme que le nom de Jésus, retranscrit vers l'hébreu, donne le pentagramme YHSVH ou IHSUH, les quatre lettres du Tétragramme YHVH ou IHUH, au cœur duquel il en a inséré une cinquième, le Sh : ש (shin). Selon cette hypothèse, cette consonne supplémentaire rendrait le nom prononçable. Celui-ci se lirait alors Yehoshuah, c'est-à-dire Jésus[19]. Cette théorie n'est pas retenue par les spécialistes de la langue hébraïque. Martin Luther, lui-même traducteur de la Bible, l'avait déjà disqualifiée en expliquant que la prétendue similitude entre Jéhovah et Jéhoshuah aurait nécessité non seulement l'ajout d'une consonne (le shin) à Jéhovah mais aussi la suppression d'une autre (le ayin de Jéhoshuah[20]).

Le Tétragramme, dans la Chapelle royale de Versailles, est présent à deux endroits dans des triangles équilatéraux : sur la porte du tabernacle et au-dessus.

Époque contemporaine

Le mot « Jéhovah », d’apparence scientifique, est contestable sur les plans historique et théologique. Pour André-Marie Gerard[21], cette version « n’appartient à aucune langue… si ce n’est celle de Racine et de Victor Hugo ! » Longtemps tombée dans l’oubli, la transcription « Jéhovah » est abandonnée au début du XIXe siècle par les spécialistes après les travaux du linguiste allemand Wilhelm Gesenius, qui la remplace par la transcription « Yahweh ». Cependant, cette hypothèse reste populaire au cours du XIXe siècle dans la littérature française ainsi que pour des linguistes comme Paul Joüon au début du XXe siècle[22].

Position catholique

À la suite de Gesenius, le catholicisme a utilisé de préférence la transcription Yahweh (ou « Yahvé » par francisation) durant tout le XXe siècle.

Cette forme a été appliquée dans les éditions de la Bible comme Bible de Jérusalem, La Bible des Peuples ( qui utilisent « Yahvé »)[23] et la Bible Crampon (qui utilise « Yawheh »)[24].

Le philologue André Lemaire a ainsi pu remarquer en 2001 : « On hésite généralement aujourd'hui entre deux vocalisations : Yahwoh et Yahwéh. Avec la plupart des traductions, nous adopterons ici la vocalisation conventionnelle Yahwéh »[2].

Le 28 mars 2001, la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements préconise dans un document concernant les traditions liturgiques intitulé Liturgiam Authenticam que « le nom de Dieu tout-puissant exprimé en hébreu dans le tétragramme et traduit en latin par le mot Dominus » soit désormais rendu dans les langue vernaculaire par un mot équivalent[25],[26].

Le 29 juin 2008, dans une directive sur le « Nom de Dieu » publiée dans la revue publié dans sa revue Notitiae (en)[27], la même Congrégation demande aux conférences épiscopales que la transcription « Yahvé » disparaisse de la liturgie par respect de l'usage de la communauté juive[26] ; enfin, en octobre 2008 un Synode des évêques sur la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l'Église, évoquant à la fois « le respect pour le Nom de Dieu, (...) la Tradition de l’Église, (...) le peuple Juif et (...) des raisons philologiques » demande aux catholiques de ne plus prononcer le nom de Dieu en disant « Yavhé » et de lui substituer l'expression équivalent à Dominus, qui se traduit en français par « le Seigneur »[27]. En 2011, dans son livre Jésus de Nazareth, le pape Benoît XVI adopte cet usage en transcrivant le tétragramme sans vocalisation[26].

Traductions protestantes de la Bible

La plupart des Bibles protestantes francophones rendent le Tétragramme par « l’Éternel », à la suite de Pierre Robert Olivétan (1509-1538), cousin de Jean Calvin, qui fut le premier à traduire la Bible en français à partir des textes originaux hébreux, araméens et grecs. Le raisonnement d'Olivétan a été de rattacher le tétragramme à la racine du verbe « être » (hébreu HWH, devenu HYH), verbe qui est utilisé pour présenter Dieu dans de nombreux passages de la Bible dont le plus connu est le récit de la révélation de Dieu à Moïse auprès du buisson ardent et son « je suis celui qui suis »[28]. Cette « trouvaille » d'Olivétan, ainsi que l'ont surnommée certains commentateurs, est une traduction dynamique qui refléte le sens profond d'un terme hébreu que plusieurs textes de l'Ancien et du Nouveau Testament interprètent de manière convergente[29]. La Bible d'Olivétan, dite « version Olivétan-Synodale », restera le texte de référence dans le protestantisme francophone jusqu'à la parution des Bibles de David Martin (1707)[30], Jean Ostervald (1744)[31], et Louis Segond (1880 et 1910)[32] qui toutes reprennent la « trouvaille d'Olivétan »[28].

Traductions œcuméniques de la Bible

Dans la Traduction œcuménique de la Bible (TOB), qui combine l’effort de spécialistes principalement catholiques et protestants, mais aussi orthodoxes (en particulier pour l’Ancien Testament), le Tétragramme est traduit par « le SEIGNEUR », en lettres majuscules.

Le verbe « être »

La révélation du Buisson ardent

Le Tétragramme sur l'un des ostraca de Lakish.

L’explication du Tétragramme est fournie par la Bible en Ex 3:13-14 lors de l'épisode du Buisson ardent, lorsque Moïse demande à Dieu de se nommer. La réponse est donnée en deux temps. Tout d'abord, Dieu répond : « Eyeh Asher Eyeh », jeu de mots théologique pour lequel il existe plusieurs traductions mais qui contient deux fois le verbe « être ». Puis, devant l'insistance de Moïse, Dieu prononce lui-même le Tétragramme : « YHWH », qui provient du même verbe « être »[33].

Le récit biblique est traduit en ces termes par la Bible de Jérusalem :

[13] « Moïse dit à Dieu : "Voici, je vais trouver les Israélites et je leur dis : “Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous.” Mais s’ils me disent : “Quel est son nom ?”, que leur dirai-je ?" [14] Dieu dit à Moïse : "Je suis celui qui est [Ehyeh Asher Ehyeh אֶֽהְיֶה אֲשֶׁר אֶֽהְיֶה]". Et il dit : "Voici ce que tu diras aux Israélites : Je suis m’a envoyé vers vous." »

C'est au verset suivant (Ex 3:15) que Dieu prononce le Tétragramme devant Moïse[34].

Selon la tradition juive, il s'agit plutôt d'un refus de révélation, dans une conception apophatique. Ce passage biblique prépare le tabou du nom tout en « spéculant » dessus[33].

Approche philosophique

L’expression Ehyeh Asher Ehyeh peut être rendue en français par Je suis celui qui est, ou par Je suis celui qui suis (dans la traduction due à Louis Segond, qui traduit aussi par l'Éternel[28]) ou encore par Je suis qui je serai dans la TOB[35]. La Bible du Rabbinat traduit par Être invariable[36], ce que regrette Henri Meschonnic[37], qui y détecte une contamination du « Theos » grec de la Septante.

L'emploi répétitif du verbe « être » dans cette formule et sa réapparition dans le Tétragramme, ainsi que la diversité des traductions qui en découlent, ne vont pas sans « aimanter » la philosophie elle-même selon Xavier Tilliette[38]. Le Eyeh Asher Eyeh peut être perçu comme « l'étonnante déclaration d'où procède le Nom par excellence, le Nom imprononçable »[38]. C'est ici, dans la révélation sur le mont Horeb, que le Dieu d'Abraham rejoint le Dieu des philosophes.

La question de Ex 3:14 se pose depuis le christianisme médiéval jusqu'à la « métaphysique de l'Exode » étudiée par Étienne Gilson et à la « souveraine liberté » divine définie par Luigi Pareyson.

Le thomisme perçoit dans le Eyeh Asher Eyeh une expression de l'« acte d'être » et traduit par Je suis Celui qui est, ce qui infléchit la formule vers l'ontologie[38]. Étienne Gilson, faisant sienne cette traduction, écrit : « Il n'y a qu'un seul Dieu, et ce Dieu est l'Être, telle est la pierre d'angle de toute la philosophie chrétienne, et ce n'est pas Platon, pas même Aristote, mais c'est Moïse qui l'a posée »[39]. À l'inverse, Ernst Bloch, favorable à la traduction Je suis Celui qui sera, propose la vision « utopique » d'une sorte de « Dieu-Exode » cheminant sans cesse, en perpétuel devenir, « coextensif à l'humanité »[38].

Traditions et œuvres liées au Tétragramme

Selon la gematria, la valeur du Tétragramme est 26 : 10 (yōḏ) + 5 (hē) + 6 (wāw) + 5 (hē) = 26.

La supputation d’une prononciation exacte du Tétragramme et de ses effets de puissance, voire de ses effets « magiques », a beaucoup alimenté la production littéraire. Le mythe du Golem créé par le Maharal de Prague en est une des nombreuses variantes, popularisée à l’époque moderne par le roman de Gustav Meyrink, Le Golem.

L’Adversaire, roman policier d’Ellery Queen, offre la « lecture » de quatre crimes sur le modèle de la « lecture » du Tétragramme. Dans un registre comparable, « La mort et la boussole », nouvelle de Jorge Luis Borges dans le recueil Fictions, met en scène une série de meurtres conçus en fonction du Tétragramme et ponctués par « La première lettre du Nom a été articulée », « La deuxième lettre du Nom a été articulée »… Chacune des lettres du Tétragramme est assimilée à l'un des quatre points cardinaux. L'Aleph, du même auteur, reprend indirectement les thématiques de la « puissance » du nom divin.

Yah Mo B There (en) est une chanson R&B de James Ingram et Michael McDonald. Elle a été écrite par Ingram, McDonald, Rod Temperton et produit par Quincy Jones. Selon Michael McDonald, le titre original était Yahweh be there.

Notes et références

  1. (en) Shmuel Bolozky, 501 Hebrew Verbs Fully Conjugated, p. 149.
  2. André Lemaire, « Le yahwisme ancien », 2001.
  3. André Lemaire, Naissance du monothéisme : point de vue d'un historien, Bayard, 2003, p. 27.
  4. Soit 153 occurrences dans le Livre de la Genèse, 364 dans le Livre de l'Exode, 285 dans le Lévitique, 387 dans le Livre des Nombres, 330 dans le Deutéronome.
  5. (en) Article « Tetragrammaton » in Jewish Encyclopedia, 1906.
  6. (en) Douglas Knight, The Meaning of the Bible : The Names of God, New York, HarperOne, 2011.
  7. Lazare Wogue, Le Pentateuque, Paris, 1860, t. 1, p. L.
  8. Elohim est le pluriel de révérence de el, nom commun désignant la divinité (« dieu » avec une minuscule).
  9. En termes techniques, cette substitution se nomme le « qéré permanent ». Un qeré (de la racine du verbe « lire ») est le mot ou le lemme tel qu'il doit être lu, par opposition au ketiv (du verbe « écrire »), qui est la formulation écrite.
  10. (he) Weingreen, Jacob., Jean Margain, Haelewyck, Jean-Claude. et Sessions de langues bibliques (Montpellier) (trad. de l'hébreu), Hébreu biblique, méthode élémentaire, Paris, Beauchesne, , 307 p. (ISBN 2-7010-1453-0 et 9782701014531, OCLC 470499882, lire en ligne)
  11. Dans In the Beginning.
  12. Cours de Michaël Langlois sur la prononciation des voyelles en hébreu biblique dans le cadre du DU de langues bibliques, Université de Strasbourg.
  13. Thomas Römer et al., Introduction à l’Ancien Testament, Labor et Fides.
  14. Épître 25, citée dans la Catholic Encyclopedia (1909), article « Jehovah ». Dans le même article, l'encyclopédie donne quelques exemples de transcriptions, qu'elles soient grecques ou non : Diodore de Sicile (Jao), Irénée de Lyon (Jaoth), les disciples de Valentin (Jao), Clément d'Alexandrie (Jaou), Origène (Jao), les samaritains (Jabe), Jacques d'Édesse (Jehjeh)…
  15. Olivier Boulnois, Les noms divins, Cerf, , pt330 p. (ISBN 978-2-204-11378-6, lire en ligne)
  16. Et quod est nomen tuum? YHWH (en caractères hébreux) Jehova, sive Adonay, quia Dominus es omnium in incunable de Pugio Fidei, III.2.3., commentaire du Livre des Rois, écrit vers 1270.
  17. le ḥaṭef pataḥ « ă » vocalisant le aleph de ădōnāï est rendu par un shewa « ĕ » lorsqu'il vocalise le yod de YHWH.
  18. Geoffrey Wigoder (dir.), Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, Cerf-Laffont, coll. « Bouquins », 1996, article « Dieu, Noms de ». Selon Robert Henry James, « la mauvaise prononciation 'Jehovah' a été introduite par un érudit du XVIe siècle, Petrus Galatinus, dans son livre De arcanis catholicae veritatis, 1518 » (The Critical History of the Doctrine of a Future Life, 1899, p. 4).
  19. Cf. Johannes Reuchlin, De verbo mirifico (Du verbe admirable) (1494), in Sämtliche Werke, t. 1, Stuttgart-Bad Cannstatt : Frommann-Holzboog, 1996, XV-445 p., in François Secret, Les Kabbalistes chrétiens de la Renaissance, Dunod, Paris, 1964, rééd. Arma Artis, 1985, p. 44-51.
  20. Martin Luther, Études sur les Psaumes,  éd. Georges Laguarrigue, Labor et Fides, 2001, p. 156 sq.
  21. Dictionnaire de la Bible, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1989, article « Noms de Dieu ».
  22. Paul Joüon, Grammaire de l’hébreu biblique, 1923, note p. 49.
  23. « Bible des Peuples — Texte biblique et commentaires », sur www.bibledespeuples.org (consulté le )
  24. La Sainte Bible Édition révisée de 1923 (trad. Augustin Crampon), Desclée, (lire en ligne)
  25. Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements - De l'usage des langues vernaculaires dans l'édition des livres de la liturgie romaine (Rome 2001), Cinquième instruction « pour la correcte application de la Constitution sur la sainte liturgie » (2001) sur le site du Vatican.
  26. Thérèse Hebbelinck, L'Eglise catholique et les juifs, t. II : Du mépris à l'estime, Domuni Press, (ISBN 978-2-36648-091-7, lire en ligne), pr66
  27. Anita Bourdin, « Il ne faut plus dire « Yavhé » : le synode adopte cette disposition », Zénith, (lire en ligne)
  28. "Désirant montrer la vraie propriété et signification de ce mot YHWH (...) je l'ai exprimé selon son origine, au plus près qu'il m'a été possible par le mot Éternel. Car YHVH vient de HWH qui veut dire «est». Or, il n'y a que lui qui soit vraiment et qui fasse être toute chose (...) De le nommer comme les Juifs Adonaï c'est-à-dire Seigneur, ce n'est pas remplir et satisfaire à la signification et majesté du mot. Car Adonaï en l’Écriture est communicable, étant aux hommes comme à Dieu. Mais Yahvé est incommunicable, ne se pouvant approprier et attribuer, sinon qu'à Dieu seul selon son essence." Extrait de la préface de la Bible d'Olivétan, cité par « Le tétragramme YHWH et sa traduction par "Éternel" », sur https://www.bible-ouverte.ch/ (consulté le ).
  29. Voir notamment Ex 3,14-15, Ex 6,3, Ex 34,6, Jn 6,35, etc. Jn 6,48, Jn 6,51, Jn 8,12, Jn 9,5, Jn 10,9-14, etc., cité par « Le tétragramme YHWH et sa traduction par "Éternel" », sur https://www.bible-ouverte.ch/ (consulté le ).
  30. « La Bible David Martin », sur https://www.bibliorama.org/ (consulté le ).
  31. « La Bible Ostervald », sur https://www.bibliorama.org/ (consulté le ).
  32. « La Bible Segond 1880 », sur https://www.bibliorama.org/ (consulté le ).
  33. Thomas Römer, Du nom divin à l'attaque de Moïse. Préparations du récit des plaies, Chaire des Milieux bibliques du Collège de France, 27 mars 2014, 17 min 30 s.
  34. Ex 3,15 dans la Bible Segond, Exode 3:15 dans la Bible du Rabbinat.
  35. Traduction œcuménique de la Bible « Copie archivée » (version du 11 novembre 2008 sur l'Internet Archive), avec l'intégralité des introductions et notes, site des  éd. du Cerf.
  36. Bible du Rabbinat.
  37. Henri Meschonnic, Gloires, Desclée de Brouwer, Paris, 2001.
  38. Xavier Tilliette, Les philosophes lisent la Bible, Cerf, 2001, chapitre 3, « Le Buisson ardent », p. 77 sq.
  39. Commentaires philosophiques de l'Être, Vrin, 1983, p. 236 et 241. Cité par Xavier Tilliette, Les philosophes lisent la Bible, op. cit., p. 80.

Annexes

Textes anciens

  • Baruch Spinoza, Abrégé de grammaire hébraïque, Librairie philosophique Vrin, Paris, 2006 (traduit du latin)
  • Lazare Wogue, Le Pentateuque, Paris, 1860

Sources récentes

  • André Chouraqui, L’Univers de la Bible, Éditions Lidis-Brépols, Paris/Turnhout, 1984
  • Gilbert Dahan, L’exégèse chrétienne de la Bible en Occident médiéval, Le Cerf, Paris, 1999
  • André Lemaire, Le yahwisme ancien, 2001
  • André Lemaire, La Naissance du monothéisme : Point de vue d'un historien, Bayard, 2003
  • Henri Meschonnic, Gloires, Desclée de Brouwer, Paris, 2001
  • Marc-Alain Ouaknin, Concerto pour quatre consonnes sans voyelles, Payot, 1998
  • Gershom Scholem, Le Nom et les symboles de Dieu dans la mystique juive, Cerf, 1983
  • José Seknadjé-Askénazi, « La philosophie de la grammaire », Les Nouveaux Cahiers no 124, Paris, 1996
  • Xavier Tilliette, Les philosophes lisent la Bible, Cerf, 2001, chapitre 3, « Le Buisson ardent »
  • Volume La Mystique juive de l’encyclopédie Mythes et Croyances du monde entier, Éditions Lidis-Brépols, Paris/Turnhout, 1985.

Articles connexes

Liens externes

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