La Bâtie-Montsaléon
La Bâtie-Montsaléon est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
La Bâtie-Montsaléon | |||||
Vue générale. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Hautes-Alpes | ||||
Arrondissement | Gap | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Sisteronais-Buëch | ||||
Maire Mandat |
Alain D'Heilly 2020-2026 |
||||
Code postal | 05700 | ||||
Code commune | 05016 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
255 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 17 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 27′ 25″ nord, 5° 45′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 671 m Max. 1 431 m |
||||
Superficie | 15,08 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Serres | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Liens | |||||
Site web | labatie-montsaleon.net | ||||
Géographie
La Bâtie-Montsaléon est située à 717 m d'altitude au cœur des pays du Buëch, à l'ouest du département des Hautes-Alpes.
Située au bord du Petit Buëch, juste avant son confluent avec le Buëch, la commune est également arrosée par le torrent de Maraise et ses affluents[1].
Elle est accessible par la route départementale 994, axe reliant Serres à Gap. La commune est desservie par les bus de la ligne B4 du réseau Zou!05[2] reliant Rosans et Serres à Veynes et Gap. Les gares ferroviaires les plus proches sont celles de Serres pour la direction d'Aix et Marseille, et de Veynes pour les directions de Gap-Briançon et Grenoble.
Urbanisme
Typologie
La Bâtie-Montsaléon est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,6 %), terres arables (41,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,5 %), prairies (2,3 %), zones urbanisées (1,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom de la localité est attestée sous les formes Monte Seleuco[10],[11] et Monte Seleuci au IVe siècle[12],[11], puis La Bastida Montis Ciley au XIVe siècle[11].
La Bâtie est la forme francisé des terme provençaux La Bastio, ou La Bastié, rappelant le terme de Bastide. On peut donc entendre le nom de la commune comme la bastide du Mons Seleucus, issu de son nom sous l'Empire romain[13].
Monte du latin montem, accusatif singulier de mons, mont, montagne; Seleuco et Seleuci sont issus des racines toponymiques, sal/sil/sel, qui ont le sens de « pierre/éboulis/ hauteur».
La Bastia-Montsaléon en occitan.
Histoire
Sous l'Empire romain, une agglomération secondaire était implantée sur le territoire de la commune : Mons Seleucus. Ce vicus était situé sur la voie romaine entre Die et Gap, et au-delà, le col du Montgenèvre[14]. Le site est l'objet de fouilles archéologiques depuis 1804 à la demande du préfet J.-C.-F. Ladoucette ; elles ont permis de dégager une partie de la ville, qui comprenait une rue commerçante à portiques, et des thermes[15]. Ont aussi été découverts une domus de 8 000 m2, dont le matériel exhumé fut en grande partie perdu. En 1836, des fouilles ont mis au jour une installation viticole, équipée notamment de dolia[15]. Entre 1999 et 2001, C. Barbier été chargé d'une mission de valorisation du patrimoine archéologique de la commune à l'issue de laquelle une synthèse collective a été publiée[16]. En 2010, des fouilles sur une aire de 1 000 m2 ont mis au jour une aire cultuelle entourée d'un péribole à l'intérieur duquel se trouvait trois fana, un édicule et un petit bâtiment de service. À proximité se trouve un plus grand temple n'ayant pas fait l'objet de fouilles. Dans une favissa furent retrouvés des objets sacrés. Le site fut fréquenté de la période d'Auguste à la fin du IVe siècle (occupation attestée par des monnaies retrouvées de la période d'Auguste à celles d'Arcadius et Théodose à la fin du IVe siècle).
C’est à proximité qu'a lieu, en 353, la bataille de Mons Seleucus entre Constance II et Magnence, qui décide de la défaite définitive du second[14].
Durant les guerres de religion, Montbrun et Lesdiguières battent une troupe de catholiques le .
Politique et administration
Liste des maires
Intercommunalité
La Bâtie-Montsaléon fait partie :
- de 1993 à 2017, de la communauté de communes du Serrois ;
- à partir du , de la communauté de communes Sisteronais-Buëch.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2018, la commune comptait 255 habitants[Note 2], en augmentation de 14,86 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
En plus d'une entreprise d'exploitation de carrière, « Clavel-Emery », plusieurs artisans sont installés dans la commune, dans les secteurs du bâtiment (maçonnerie, peintre trompe-l’œil, isolation), et dans l'alimentaire, ainsi qu'un potier[25]. Le tourisme tient également une place, avec plusieurs types d'hébergement : deux campings, un gîte, plusieurs meublés, et un centre de vacances. Parmi les activités de loisir, proposées notamment aux touristes, la commune dispose d'un éco-musée d'histoire locale, ainsi que d'un aérodrome, pour la pratique du vol à voile. La commune est proche des pistes de SuperDévoluy[26].
Culture locale et patrimoine
Personnalités liées à la commune
- Joseph de Bimard, baron de La Bastie-Montsaléon.
Héraldique
Blason | Losangé de gueules et d'argent ; au chef d'or ; au lion de sinople lampassé de gueules brochant sur le tout. |
|
---|---|---|
Détails | Adopté par la municipalité. |
|
Alias |
Pour approfondir
Bibliographie
- Lucas Martin, Une aire sacrée à la Bâtie-Montsaléon, in Archéologia, no 490, juillet-, Dossier PACA, p. 26.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Torrent de Maraise sur le site du SANDRE.
- Réseau Zou!05.
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Sur l'itinéraire d'Antonin.
- Ernest Nègre - 1990 -Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 320.
- Dans l'itinéraire de Bordeaux à Jérusalem.
- Philippe Blanchet, Petit dictionnaire des lieux-dits en Provence, Montfaucon, Librairie comptemporaine, , 109 p. (ISBN 9782905405227), p. 42.
- Leveau Philippe, « Agglomérations secondaires et territoires en Gaule Narbonnaise », Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 26, 1993. p. 283.
- Jean-Pierre Brun, « La viticulture antique en Provence », Gallia, Tome 58, 2001. p. 73.
- Leveau Ph. Segard M., Barbier Ch., Bertucchi G. et Simon B., La Batie-Montsaléon, Mons Seleucus, vicus et sanctuaire gallo-romain dans le haut Buëch (Hautes-Alpes), Revue Archéologique de Narbonnaise, (35, 2002), 111-128
- Préfecture des Hautes-Alpes, Site de la préfecture des Hautes-Alpes, consulté le 9 mai 2008 (fichier au format Excel)
- Préfecture des Hautes-Alpes, « Liste des maires du département des Hautes-Alpes », 5 mai 2014, consultée le 23 octobre 2014.
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- entreprises à La Bâtie-Montsaléon
- tourisme à La Bâtie-Montsaléon
- Portail des communes de France
- Portail des Hautes-Alpes