L'embrouille est dans le sac

L'embrouille est dans le sac ou Oscar au Québec (Oscar) est un film américain réalisé par John Landis et sorti en 1991. Il s'agit d'une nouvelle adaptation cinématographique de la pièce de théâtre Oscar de Claude Magnier adaptée au cinéma (Oscar) en 1967 par Édouard Molinaro avec Louis de Funès.

L'embrouille est dans le sac
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Titre québécois Oscar
Titre original Oscar
Réalisation John Landis
Scénario Michael Barrie
Jim Mulholland (en)
Musique Elmer Bernstein
Acteurs principaux
Sociétés de production Joseph S. Vecchio Entertainment
Touchstone Pictures
Silver Screen Partners IV
Pays d’origine États-Unis
Genre comédie policière
Durée 109 minutes
Sortie 1991


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film reçoit des critiques majoritairement négatives et est un échec commercial. Il s'agit de l'une des premières comédies avec Sylvester Stallone.

Synopsis

À New York, en 1931, le gangster Angelo « Snaps » Provolone essaye de se ranger pour retrouver le bon chemin, mais son entourage ne l'entend pas de cette oreille.

Fiche technique

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  • Titre original et québécois : Oscar
  • Titre français : L'embrouille est dans le sac
  • Réalisation : John Landis
  • Scénario : Michael Barrie et Jim Mulholland (en), d'après la pièce de théâtre Oscar de Claude Magnier
  • Direction artistique : William Ladd Skinner
  • Décors : Bill Kenney
  • Costumes : Deborah Nadoolman
  • Photographie : Mac Ahlberg
  • Montage : Dale Beldin
  • Musique : Elmer Bernstein
  • Production : Leslie Belzberg
Producteurs délégués : Alex Ponti et Joseph S. Vecchio

Distribution

Production

Un premier projet d'adaptation de la pièce de théâtre Oscar de Claude Magnier devait mettre en vedette Danny DeVito, sous la direction de Charles Crichton. Dans les années 1980, John Landis envisage à son tour d'adapter la pièce, avec John Belushi dans le rôle principal. Mais le projet est abandonnée après le décès de l'acteur en 1982. Le film est relancé quelques années plus tard, toujours avec John Landis à la réalisation[2]. John Landis souhaite désormais Al Pacino pour le rôle principal. L'acteur se voit offir un salaire de 2 millions de dollars mais obtient ensuite une proposition de 3 millions pour tourner dans Dick Tracy[3]. Le rôle revient alors à Sylvester Stallone, qui n'avait jusque là tourné aucune comédie hormis un rôle de figurant dans Bananas (1971) de Woody Allen[4].

Avant de revenir à Kirk Douglas, le rôle d'Eduardo Provolone a été proposé à Victor Mature[2]. Comme dans plusieurs de ses films, John Landis offre des rôles caméo à d'autres réalisateurs, ici Jim Abrahams et Joe Dante.

Le tournage a lieu de septembre à novembre 1990. Il se déroule à Los Angeles ainsi qu'à Orlando en Floride[5]. Il est le premier film tourné aux Disney-MGM Studios dans le parc Disney's Hollywood Studios. Le tournage est notamment marqué par un violent incendie qui détruits plusieurs décors, plusieurs caravanes d'acteurs, des costumes et plusieurs voitures anciennes. La production sera stoppée durant deux semaines[2].

John Landis déclare qu'il a voulu, avec ce film, rendre hommage aux films de comédie loufoque (screwball comedy) et qu'il l'a ainsi tourné comme un film des années 1930 :

« C'est une farce située en 1931, une sorte de rencontre entre Damon Runyon et Feydeau. J'ai tourné délibérément le film avec un style maniéré, en essayant de retrouver le look et les sensations des comédies hollywoodiennes des années 30[6] »

Musique

La musique du film est composée par Elmer Bernstein. Il reprend des compositions de l'opéra Le Barbier de Séville de Gioachino Rossini. Le premier morceau de la bande originale, commercialisée par Varèse Sarabande, reprend ainsi l'air Largo al factotum ici interprété par Earle Patriarco. L'album contient également des chansons non originales de Bing Crosby ou encore Duke Ellington.

Liste des titres
  1. Largo al factotum (interprété par Earle Patriarco) (4:42)
  2. Grifting (5:43)
  3. Lisa Dreams (3:46)
  4. Tea and Romance (4:29)
  5. Revelations (5:27)
  6. Cops and Real Crooks (composé et interprété par Ralph Grierson) (5:45)
  7. Sweet Georgia Brown - Bing Crosby (2:54)
  8. Rockin' in Rhythm - Duke Ellington & His Orchestra (3:21)
  9. Tea for Two - Fred Waring & His Pennsylvanians (3:21)
  10. Plain Dirt - McKinney's Cotton Pickers (2:38)

Accueil

Le film reçoit des critiques globalement très négatives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte que 12% d'opinions favorables pour 17 critiques et une note moyenne de 3,6910[7].

Gene Siskel du Chicago Tribune donne au film la note de 34. S'il décrit la première partie comme « désastreuse », il trouve que le film est en partie sauvé par « le travail vraiment amusant de seconds rôles extrêmement talentueux »[8]. Autre journaliste du Tribune, Dave Kehr écrit notamment « Landis fait de son mieux pour donner au matériau un rythme de dessin animé et un sens stylisé du mouvement ... mais le scénario laborieux et répétitif, de Michael Barrie et Jim Mulholland, le tue[9]. »

Entertainment Weekly donne au film la note D+ : « Le réalisateur John Landis exécute la mécanique de la farce sans laisser aucune trace de la vitesse ou de l'effervescence qu'exige ce matériau. Chaque rire est conçu[10]. »

En plus de critiques négatives, le film est un échec commercial. Produit pour 35 millions de dollars, il ne rapporte que 23 millions sur le sol américain et un total de 25 862 716 $ dans le monde. En France, il n'attire que 62 268 spectateurs en salles[11],[12].

John Landis avouera plus tard que le film aurait sûrement mieux fonctionné avec Al Pacino  son premier choix  dans le rôle principal[3]. Sylvester Stallone déclarera plus tard que son interprétation de Snaps aurait du être plus cynique et proche de celle de Louis de Funès dans l'adaptation française de la pièce[13].

Distinctions

Le film est plusieurs fois nommé lors des Razzie Awards de 1992 : pire acteur (Sylvester Stallone), pire réalisateur (John Landis) et pire actrice dans un second rôle (Marisa Tomei)[14].

Commentaire

L'affiche du film, représentant Sylvester Stallone suspendu dans le vide et s'accrochant l'aiguille d'une horloge, renvoie à une succès culte du film Monte là-dessus ! (1923)[2].

Notes et références

  1. (en) Release info sur l’Internet Movie Database
  2. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
  3. (en) « "Making a Hammer Film As If It Was Directed by Scorsese": John Landis on Innocent Blood and Operating Muppets with Tim Burton », sur Filmmaker Magazine,
  4. Secrets de tournage - Allociné
  5. (en) Locations sur l’Internet Movie Database
  6. Quote from O.S.T "Oscar", published by Walt Disney Music Co. (ASCAP)
  7. (en) « Oscar (1991) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  8. (en) Gene Siskel, « Stallone's `Oscar` Recovers From Bad Start », sur Chicago Tribune, (consulté le )
  9. (en) Dave Kehr, « Rehashing `Oscar` Is No Snap For Stallone And Landis », sur Chicago Tribune, (consulté le )
  10. Gleiberman, Owen (May 3, 1991). "Oscar (1991)". Entertainment Weekly. Retrieved 2013-01-03.
  11. (en) « Oscar », sur Box Office Mojo (consulté le )
  12. « L'embrouille est dans le sac », sur JP's Box-office (consulté le )
  13. (en) Harry Knowles, « Day 3 - Stallone guts some more questions and lets the answers spill out!!! », sur Ain't It Cool News,
  14. (en) Awards sur l’Internet Movie Database

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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