L'Ivresse du pouvoir
L'Ivresse du pouvoir est un film franco-allemand réalisé par Claude Chabrol, sorti en 2006.
Réalisation | Claude Chabrol |
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Scénario |
Claude Chabrol Odile Barski |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Alicéléo France 2 Cinéma Ajoz Films Integral Film |
Pays d’origine |
France Allemagne |
Genre | Drame |
Durée | 110 minutes |
Sortie | 2006 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Chargée d’un important dossier d’abus de biens sociaux, la juge Jeanne Charmant Killman (Isabelle Huppert) mène une délicate enquête touchant à des milieux politiques et industriels. D’emblée, elle fait incarcérer le responsable d'un grand groupe, le président Humeau (François Berléand), qu’elle commence à interroger avec acharnement. Fragilisé et affaibli, celui-ci cède peu à peu et finit par confesser ses secrets. Dans les milieux politiques, l’inquiétude monte et une contre-attaque se met en place pour arrêter la juge trop curieuse. Mais il est trop tard pour agir car, ivre du pouvoir qu’elle sent détenir, la juge Killman est déterminée à aller jusqu’au bout de son enquête. Pour cela, elle est prête à tout sacrifier, sa sécurité et même son mari qui ne supporte plus la vie infernale qu’elle lui fait vivre.
Fiche technique
- Titre original : L'Ivresse du pouvoir
- Réalisation : Claude Chabrol
- Scénario : Odile Barski et Claude Chabrol
- Décors : Françoise Benoît-Fresco
- Costumes : Mic Cheminal
- Photographie : Eduardo Serra
- Son : Pierre Lenoir
- Montage : Monique Fardoulis
- Musique : Matthieu Chabrol
- Production : Patrick Godeau
- Production exécutive : Françoise Galfré
- Coproduction : Alfred Hürmer
- Sociétés de production :
- Alicéléo, France 2 Cinéma, Ajoz Films
- Integral Film
- Société de distribution : Pan-Européenne
- Pays d'origine : France, Allemagne
- Langue originale : français
- Format : Couleurs - 35 mm - 1,85:1 - Son SRD-DTS
- Genre : Drame
- Durée : 110 minutes
- Dates de sortie :
- Allemagne : (festival de Berlin)
- France :
- Belgique :
Distribution
- Isabelle Huppert : Jeanne Charmant-Killman (Eva Joly)
- François Berléand : Michel Humeau (Loïk Le Floch-Prigent)
- Patrick Bruel : Jacques Sibaud
- Marilyne Canto : Erika, la collègue de Jeanne (Laurence Vichnievsky)
- Robin Renucci : Philippe Charmant, le mari de Jeanne
- Thomas Chabrol : Félix Charmant, le neveu de Philippe
- Jean-François Balmer : Boldi
- Pierre Vernier : le président Martino, supérieur de Jeanne
- Jacques Boudet : Descarts (Charles Pasqua)
- Philippe Duclos : Holéo
- Jean-Christophe Bouvet : Maître Parlebas, l'avocat de Humeau
- Roger Dumas : René Lange
- Michelle Goddet : Nicole Humeau, l'épouse
- Yves Verhoeven : Benoît, le greffier de Jeanne
- Pierre-François Dumeniaud : Leblanc
- Jacques Bouanich : le gardien de prison
- Jean-Marie Winling : l'homme de pouvoir
- Sophie Guiter : Évelyne
- Hubert Saint-Macary : le directeur de la prison
- Fernand Guiot : le Belge
- Cyril Guei : le diplomate africain
- Jean-Marie Juan : Marco
- Nathalie Kousnetzoff : Michèle
- Jacky Nercessian : le maître d'hôtel du club
- Jean-Pierre Niobé : Jipé
- Guy Perrot : le médecin
- Aicha Kossoko : l'infirmière
- Raphaëlle Farman : la cantatrice
- Laurence Colussi : la secrétaire dans l'ascenseur
- Pascale Mariani : la femme de ménage du Palais de Justice
Accueil
« Surgit alors le substrat politique de ce film à la fois drôle et infiniment mélancolique : un monde qui fout le camp, une certaine idée de la France en monarchie républicaine, de vieux notables contre des énarques profiteurs. Avec une bonhomie misanthrope, Chabrol renvoie dos à dos ces ombres condamnées à disparaître. Elles lui offrent pourtant l’un de ces magnifiques trompe-l’œil dont il est passé maître. »
— Télérama, Aurélien Ferenczi, 22 février 2006[1]
« Fausse inoffensive, comme le furent Violette Nozières ou les prêtresses de La Cérémonie, Jeanne Charmant-Killman s'affiche trop ostensiblement impitoyable piranha. Elle s'engouffre, perquisitionne, parade. En matière de mise en scène, la méthode de Chabrol est tout autre : suggérer, enquêter en coulisse, décaler son regard. Introduire un personnage frivole, énigmatique (celui du neveu), pour éviter de donner des leçons de morale. »
Autour du film
- Le cinéaste s'est inspiré de l'affaire Elf et de la juge Eva Joly pour son film. Cette dernière a critiqué le film comme « un petit théâtre de mœurs, qui conforte chacun dans l'immobilisme », réduisant l'enquête à « une suite de clichés » et regretté que Claude Chabrol ait selon elle violé l'intimité de sa vie privée, ajoutant lors de la promotion du film « des détails sordides et erronés sur [sa] vie personnelle »[3].
- Dans le hall de l'entreprise, le sigle « FMG » apparaît. Ce sigle est proche de celui d'« ELF » si l'on décrémente le rang des lettres dans l'ordre alphabétique . On peut voir un mouvement inverse, célèbre, dans 2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick : l'ordinateur se nomme « HAL 9000 » ; si on incrémente le rang des lettres, on obtient « IBM ». Cependant, Arthur C. Clarke et Stanley Kubrick ont toujours affirmé qu'il ne fallait y voir qu'une coïncidence.
- Il s'agit du 7e et dernier film dans lequel Claude Chabrol distribue Isabelle Huppert, une de ses actrices fétiches.
- Le 2e air entamé par la cantatrice est le grand air de La Wally, opéra en quatre actes d'Alfredo Catalani, le premier est la Chanson du saule chanté par Desdemona au dernier acte d’Otello de Verdi.
Récompenses
- En sélection officielle au Festival de Berlin 2006.
Notes et références
- Cf. site de Télérama, consulté le 16 septembre 2013
- Cf. site du Monde, consulté le 16 septembre 2013
- « Claude Chabrol a rétréci l'affaire Elf », Le Monde du 17 mars 2006
Voir aussi
Articles
- Une analyse du film par Mehdi Benallal
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Critique du film par Matiere Focale
- (en) Photos du film
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