L'Isle-sur-Serein
L'Isle-sur-Serein est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir L'Isle.
L'Isle-sur-Serein | |||||
Porte du vieux-château, aujourd'hui entrée d'une exploitation agricole. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Yonne | ||||
Arrondissement | Avallon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Serein (siège) |
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Maire Mandat |
Stéphane Morel 2020-2026 |
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Code postal | 89440 | ||||
Code commune | 89204 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
661 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 149 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 35′ 18″ nord, 4° 00′ 19″ est | ||||
Altitude | Min. 192 m Max. 298 m |
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Superficie | 4,44 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Avallon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Chablis | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | http://www.isle-sur-serein.fr/ | ||||
Urbanisme
Typologie
L'Isle-sur-Serein est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avallon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 74 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,8 %), prairies (25,6 %), forêts (12,4 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), zones urbanisées (8,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Le village est situé dans une boucle du Serein, où se trouve une petite île, d'où son nom. Le village de l'Isle-sur-Serein est attesté dès 877, sous le nom d'Ilianencensis vicaria. C'est une ancienne possession des sires de Montréal. L'un d'entre eux, Anséric IV, y fondera un prieuré placé sous la vocable de Saint-Georges[8]. Le village est fortifié au XIVe siècle. En 1351, il a pour seigneur Jean II de Chalon-Arlay[9].
En 1472, Lucien de Chalon fonde à l'Isle un couvent de cordeliers[10],[11].
Jusqu'à la Révolution française, son nom est L'Isle sous Montreal[12] ou L'Isle-sous-Mont-real.
Aux XIXe et XXe siècles, l'Isle-sur-Serein est un centre ferroviaire d'une certaine importance. La gare de L'Isle-Angely (l'actuelle déchèterie) est en effet, entre 1887 et 1951, le terminus de la ligne d'intérêt local l'Isle-Laroche, surnommée le Tacot du Serein et gérée par la Compagnie de chemins de fer départementaux (CFD). Sa gare est également située sur la ligne Avallon - Nuits-sous-Ravière du PLM, ouverte en 1888 et progressivement fermée entre 1933 et 1952. En outre, une halte du tacot existait aux Antes, plus proche du centre du bourg que la gare.
Ses habitants sont appelés les Isliens ou Isliennes.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2018, la commune comptait 661 habitants[Note 3], en diminution de 7,42 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- La tour Amyot.
- Le vieux moulin.
- Les Antes.
- Le Tumulus du tertre à Tormancy, classé monument historique depuis le .
- Il reste quelques maisons du XVe siècle, dont une ancienne maison forte située sur l'île.
- De nombreuses maisons villageoises du XVIIIe siècle.
- Le château de l'Isle-sur-Serein fut édifié au XVIIIe siècle, privé.
- L'église paroissiale Saint-Martin fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [18]. Cette église, édifiée en 1837, a la particularité d'arborer sur son fronton la devise « liberté, égalité, fraternité ».
- Sur l'île, une jolie place, appelée « place des Antes », borde le Serein.
Personnalités liées à la commune
- Georges Bidault de l'Isle (1874-1956), astronome, conseiller général, à l'origine de l'Observatoire astronomique et météorologique de « la Guette » à L'Isle-sur-Serein.
- Paul-André Sadon, conseiller général et maire de L'Isle-sur-Serein pendant respectivement 10 et 24 ans. Son nom est désormais associé au foyer d'adultes handicapés du village, baptisé depuis 2008 « Foyer Paul-André Sadon ».
- Apollinaire Bouchardat, professeur d'hygiène à la faculté de médecine de Paris et pharmacien-chef à l'Hôtel-Dieu pendant plus de 20 ans, né le à L'Isle-sur-Serein dans la rue qui porte son nom. Il a été le premier à entreprendre des recherches sur le diabète et préconisa des méthodes d'hygiène de vie encore appliquées de nos jours et est également à l'origine de la découverte de l'acrylique, du caoutchouc synthétique, du néoprène, du vinyle. Une plaque commémorative est apposée sur sa maison natale.
- Simone Rétif épouse Bidault de l'Isle (1927-2019). Pionnière dans le monde du secourisme, elle fut la Présidente fondatrice de la SPC 5 en 1982, première « antenne » de ce qui est désormais la Protection Civile Paris Seine. Aujourd'hui, cette association compte près de 1 000 adhérents. Elle fut conseillère du 5e arrondissement de Paris de 1983 à 2001. En 2008, elle sera décorée de la Légion d'Honneur par le Professeur Louis Lareng dans les salons d'honneur de l'hôtel de ville de Paris pour 43 ans de bénévolat. Une salle de la mairie du 5e arrondissement de Paris portera son nom en reconnaissance pour son engagement au service des autres.
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de l'Avallon », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Petit, Seigneurie de Montréal-en-Auxois, 1865.
- Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, charte CXXV.
- Inventaire des Archives de l'Yonne : « Cordeliers de l'Isle » (lire en ligne), p. 560-561. (Note : cliquer sur l'une des deux pages en bas d'écran si la page du livre n'apparaît pas)
- Jacques Fodere, « Du couvent de l'Isle sous Montreal », dans Narration historique, et topographique des Conuens de l'Ordre S. François, Lyon, Pierre Riguaud, (lire en ligne), p. 859-871.
- L'Isle-sous-Montréal (Yonne, France), sur archivesenligne.yonne-archives.fr.
- Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 24 décembre 2013.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Notice no code mérimée, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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