L'Houmeau (Angoulême)

Le quartier de l'Houmeau, est l'un des principaux quartiers de la ville d'Angoulême. Il est l'un des plus importants du point de vue historique en raison du rôle économique qu'il a joué depuis le Moyen Âge.

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L'Houmeau

Le port l'Houmeau vu des remparts d'Angoulême
Administration
Pays France
Département Charente
Ville Angoulême
Canton Angoulême-Nord
Conseil de quartier 1
Géographie
Coordonnées 45° 39′ 22″ nord, 0° 09′ 47″ est
Altitude Min. 28 m
Max. 45 m
Cours d’eau Charente (fleuve)
Transport
Bus 7,9
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
L'Houmeau
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
L'Houmeau
Géolocalisation sur la carte : Charente
L'Houmeau
Géolocalisation sur la carte : Angoulême
L'Houmeau

    Au pied du Plateau, ce faubourg offre un accès sur l'île de Bourgines, et sur les quais de la Charente.

    Histoire

    Le port

    C'est dès le Moyen Âge que le port de l'Houmeau prend son importance, avec la construction et l'aménagement de quais sur les rives du fleuve de la Charente. En 1280, sur ordonnance royale, le port est créé. Il marquait le début de la partie navigable, qui allait d'Angoulême à la mer.

    Vue du port vers 1880

    Durant toute la période du Moyen Âge, le port de l'Houmeau eut une importance capitale, transportant des textiles, du sel, des pierres, et autres marchandises, de l'Océan jusqu'à l'est du Royaume, mais également de Ruffec jusqu'à Barbezieux, Périgord et Limousin. Le papier, qui était produit dans les moulins de la Charente, fut transporté également à partir de l'Houmeau.

    Et l'activité ne cessera d'augmenter avec la construction de l'arsenal de Rochefort au XVIIe siècle, en liaison avec la fonderie de Ruelle où étaient forgés les canons. Ce port fut également, lors de son apogée, l'unique terminus et centre de stockage des eaux-de-vie, vins, papiers, bois, denrées coloniales, du fer.

    Le faubourg est désigné sous la plume de Balzac par un « en bas le commerce et l’argent » ; car ce quartier vivait du commerce, des bateliers et de leurs gabares.

    Mais, au milieu du XIXe siècle, le déclin du port est annoncé par la construction de la ligne de chemin de fer Paris-Bordeaux, qui fut ouverte en 1853 avec la gare.

    Finalement le trafic ferroviaire remplaça le trafic fluvial, ce qui entraîna le déclassement du port en 1926[1].

    Hôpital général et gare

    En 1532, l'hôpital Saint-Roch, accueillant les lépreux et les pestiférés, est créé par le chanoine Charles de Saint-Gelais, destiné à aider le vieil hôpital du plateau. Il donne son nom au port de l'Houmeau, appelé alors port Saint-Roch. En 1629, cet hôpital est déplacé à l'actuel quartier Saint-Roch, plus à l'écart de la ville[2],[3]. L'hôpital Saint-Roch de l'Houmeau, périclitant, fut supprimé en 1653, mais en 1692 fut fondé un hôpital général, comme le préconisait un édit royal de 1662 pour toutes les villes du royaume et les mendiants[4], à peu près l'emplacement de la gare actuelle.

    En 1818, grâce au duc d'Angoulême, fils aîné du comte d'Artois (futur Charles X), le roi créa à Angoulême un Collège royal de la Marine dans lequel 150 jeunes de 13 à 15 ans recevaient l'instruction théorique pour être officiers. Les bâtiments annexèrent l'ancien Hôpital général. Ce collège ne durera que 10 ans, car il fut transféré à Brest, emplacement plus propice.

    En 1852, les bâtiments désaffectés du Collège royal furent intégrés dans la gare d'Angoulême, appelée alors gare d'Orléans car faisant partie du nouveau tracé de la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Bordeaux. Les premiers travaux de percement du tunnel eurent lieu en 1845, et en la première liaison entre Angoulême et Bordeaux eut lieu, et en 1853, le tronçon Angoulême-Poitiers ayant été achevé, Angoulême fut reliée à Paris[5].

    Un carrefour d'Angoulême

    Du fait de l'importance de son port et de son activité économique, le quartier de l'Houmeau doit répondre aux besoins croissants de construire des habitations. C'est ainsi que la population se développa autour d'une place centrale où l'on construit l'église Saint-Jacques.

    Déclin de l'activité et du quartier

    Victimes de la Seconde Guerre mondiale et des bombardements de 1944 par les Alliés, beaucoup d'habitants quittent le quartier, peu de magasins survivent[Information douteuse] et l'église doit faire l'objet d'une rénovation.

    Le renouveau

    En 2009, la Ville d'Angoulême décide de moderniser et réhabiliter le quartier historique de l'Houmeau. C'est ainsi, que depuis 2016, le quartier abrite la médiathèque d'Angoulême[6], et il sera relié au quartier de la gare par une passerelle, qui sera reconstruite après avoir été détruite pendant les bombardements.

    De nouveaux logements seront construits ainsi qu'un centre d'affaires et d'un complexe hôtelier[7],[8].

    Galerie d'images

    Notes et références

    1. L'Houmeau, un port, un quartier, Via Patrimoine
    2. Histoire d'Angoulême et de ses alentours, p. 146, 162
    3. « L'Houmeau entre fleuve et plateau », Angoulême-mag, n°28, (lire en ligne, consulté le )
    4. Histoire d'Angoulême et de ses alentours, p. 168
    5. Histoire d'Angoulême et de ses alentours, p. 246
    6. Thierry Cordebœuf, « Angoulême ouvre sa médiathèque », Charente libre, (lire en ligne, consulté le )
    7. « La transformation du quartier de l’Houmeau et de la Gare », Site municipal, (lire en ligne, consulté le )
    8. Pascal Huord, « Le futur quartier de la gare », Charente libre, (lire en ligne, consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Pierre Dubourg-Noves (dir.), Histoire d'Angoulême et de ses alentours, Toulouse, Éditions Privat, coll. « Univers de la France et des pays francophones », , 319 p. (ISBN 2-7089-8246-X, notice BnF no FRBNF35072424, présentation en ligne)
    • Michel Valleau, Angoulême-l'Houmeau, un port sur la Charente du XIe siècle à nos jours, Angoulême, 1981
    • Jacqueline Labregère-Baleix, Engoulesme... Angoulême au fil de l'histoire, éd. SAJIC, Angoulême, 1981
    • O. Chabannais, Angoulême, balcon du Sud-Ouest, éd. Engolisma, 1938, pp. 22-26

    Liens externes

    • Portail de la Charente
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